Imágenes de páginas
PDF
EPUB

en

rite & à fa capacité, & je l'ai fait très-fincèrement. J'ai même excufé autant que j'ai pû l'Auteur refutant l'ouvrage. Si après cela il arrivoit malgré mes précautions & contre mon intention, qu'il s'en offençât, comme il a fait de la traduction & de l'édition de fon ouvrage; auffi bien que des obfèrvations qu'on a faites deffus; j'en ferois véritablement mortifié, mais je ne croirois pas lui en avoir donné de raisons légitimes, & il me femblera toûjours qu'il m'cft auffi permis de foûtenir mon fentiment & de n'être point de celui de M. Newton, qu'à M. Newton de contredire tout ce qu'il y a eu jufqu'ici de plus habiles Chronologiftes, & d'Hiftoriens plus dignes de foi, tant anciens que modèrnes.

Je ne croi point qu'il se plaigne que je réfute une piéce qu'il n'a point avoüée ni approuvée. Car ce n'eft point fur la traduction Françoise que j'ai travaillé; elle n'étoit pas encore au monde quand j'ai commencé. C'eft fur l'original Anglois dont la copie que j'ai vûë a été tirée du confentement de M. Newton fur l'exemplaire qu'il a donné lui-même à Madame la Princeffe de Galles.

Si l'on me reproche que dans la prémière Dissertation, & même quelquefois dans la cinquiême, je réfute comme de M. Newton des chofes qu'il n'a point dites, j'ai deux chofes à répondre : La prémière qu'il cft vrai que M. Newton ne s'étant point expliqué, il a fallu d'abord aller à tâtons, & deviner fur quoi il pouvoit appuyer fon fentiment. Quand je traçai les premières Differtations je n'avois devant les yeux que l'Abregé Chronologique de M.. Newton & la

lettre

lettre de M. Keil. C'eft cela feul que j'examinois. La Réponse de M. Newton aux Obfervations a paru depuis, & quoi qu'il ne s'y explique guères davantage, un mot cependant qu'il a gliffé m'a mis plus au fait. Mais & c'eft ici ma feconde réponse, je ne prétens point refuter ce que dit M. Newton, ce n'eft pas même proprement pour le combattre que je publie mes differtations, ainfi que je l'ai déja déclaré ; c'eft pour défendre & prouver mes propres fentimens, & je n'ai rien dit qui ne foit utile & néceffaire pour cela. J'ai voulu une bonne fois examiner à fond le point de Chronologie dont il est question, & pour cela jene l'ai pas pris feulement dans le fens que M. Newton le prend. Je l'ai tourné & difcuté en tous les fens qu'on le peut prendre. Si ce que j'ai dit n'eft pas toujours directement contre ce que M. Newton a avancé, il cft toûjours contre quelqu'un des biais que l'on pourroit prendre pour foûtenir la même opinion, toûjours néceffaire pour la détruire abfolument & prouver la mienne. Du refte c'est ce que j'ai exposé dans ma cinquième Dissertation, & principalement ce que j'ai écrit pour prouver que Chiron & les Anciens commençoient le figne d'Ariès à la prémière étoile du Belier, & non point à Lept ou huit degrez plus à l'occident, c'est-là, disje, proprement la réfutation de M. Newton; c'est à cela qu'il faut s'attacher, fi l'on veut justifier le parti qu'il a pris. Si on l'éxécute bien & folidement, je ferai le prémier a y souscrire ; fi on le fait autrement, l'on peut compter par avance que je n'y ferai pas la moindre attention, & que tout ce qui ne fera point

raison ne sera rien pour moy.

Je me ferois moins étendu que je n'ai fait quelquefois dans ces Differtations, fi elles n'avoient du être de l'illuftre Abbé auquel je les adreffe, & de M. Newton; mais les rendant publiques, il a fallu s'accommoder à toutes fortes de Lecteurs.

vûës

que

[ocr errors]

Enfin je finis ce fecond recueil par une differtation qui a déja vû le jour dans les Mémoires de Trévoux. On en parut alors fi content & on l'a tant loüée dans des Ouvrages mêmes imprimez, que j'ai crû quelle méritoit que je la reviffe & que je la redonnaffe plus exacte & plus correcte. Je fouhaite qu'elle confirme le jugement qu'on en porta d'abord, & qu'elle foutienne fa réputation

1

J'a

"Ai lû par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, ce Recueil de Differtations, contenant un Abregé de Chronologie depuis la Creation jufqu'à la prife de Jerufalem par Vefpafien, cinq Differtations fur la Chronologie de M. Nevvton, & une Differtation fur une Médaille d'Augufte. Fait à Paris ce 25. Juin 1726. MAHIEU.

J

Permiffion du R. P. Provincial.

E fouffigné Provincial de la Compagnie de Jesus en la Province de France, fuivant le pouvoir que j'ai reçû de nôtre R. P. Général, permets au P. E. SouCIET de la même Compagnie, de faire imprimer un Recueil de Differtations, contenant un Abregé de Chronologie depuis la Creation jufqu'à la prise de Jerufalem par Vefpafien, cinq Differtations fur la Chronologie de M. Nevvton, lefquels Ouvrages ont été lûs & approuvez par trois Reviseurs de nôtre Compagnie. En foi de quoi j'ai figné la prefente. A Paris, ce 15. Juillet 1726. DE RICHEBOURG. S. J.

Lo

OUIS PAR LA GRACE DE DIEU ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE: A nos Amez & Feaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maiftres des Requeftes ordinaires de nôtre Hôtel, grand Confeil, Prevolt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Nôtre bien amé le Pere SOUCIET, de la Compagnie de JESUS Nous ayant fait fupplier de lui accorder nos Letrres de Permiffion pour l'impreffion d'un Abregé de Chronologie depuis la Creation jufqu'à la prise de ferusalem par Vefpafien & Tite, cinq Differtations fur la Chronologie de M. Nevvton, une Differtation fur une médaille de fules Céfar, des Tables des Longitudes & des Latitudes, & des Tables des Poids des me fures anciens & modernes, & un Calendrier Univerfel; offrant pour cet effet de les faire imprimer en bon papier & en beaux caracteres, fuivant la féüille imprimée & attachée pour modéle fous le contrefcel des Prefentes: Nous lui avons permis & permettons par cefdites Prefentes de faire imprimer lefdits Ouvrages cy-deffus fpecifiez, en un ou plufieurs volumes, conjointement ou féparément, & autant de fois que bon lui femblera, fur papier & caracteres conformes à ladite feüille imprimée & attachée fous nôtredit contrefcel, & de les faire vendre & débiter par tout nôtre Royaume pendant le tems de trois années confécutives, à compter du jour de la datte defdites Prefentes. FAISONS défenfes à tous Libraires-Imprimeurs & autres perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere

dans aucun lieu de notre obéïffance; A la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, & ce dans trois mois de la datte d'Icelles ; Que l'impreffion defdits Ouvrages fera faite dans nôtre Royaume, & non ailleurs; & que l'Impetrant fe conformera en tout aux Reglemens de la Librairie, & notamment à celui du dixiéme Avril 1725. & qu'avant que de les expofer en vente les Manufcrits & Imprimez qui auront fervi de Copies à l'impreffion defdits Ouvrages cy-deffus expofez, feront remis dans le même état où les Approbations y auront été données, ès mains de nôtre très-cher Feal Chevalier Garde des Sceaux de France le Sieur Fleuriau d'Armenonville Commandeur de nos Ordres; & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans nôtre Bibliotheque publique, un dans celle de nôtre Chafteau du Louvre, & un 'dans celle de nôtre très-cher & feal Chevalier, Garde des Sceaux de France le Sieur Fleuriau d'Armenonville, Commandeur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Prefentes. Du contenu defquelles vous MANDONS ET ENJOIGNONS de faire jouir l'Expofant ou fes ayans caufe, pleinement & paifi-, blement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. VOULONS qu'à la copie defdites prefentes, qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin defdits Livres, foit tenue pour dûëment fignifiée, & qu'aux Copies collationnées par l'un de nos amez & feaux Confeillers & Secretaires, foy foit ajoûtée comme à l'Original. ComMANDONS au premier nôtre Huiffier ou Sergent, de faire pour l'execution d'icelles tous Actes requis & neceffaires, fans demander autre permiflion & nonobftant clameur de Haro, Chartre Normande & Lettres à ce con- . traires. CAR tel eft nôtre plaifir. DONNE' à Paris le quatrième jour du mois de Juillet, l'an de grace mil fept cens vingt-fix, & de nôtre Regne le onziéme. Par le Roy en fon Confeil, Signé, DE S. HILAIRE. Et fcellé.

J'ay cedé à M. ROLLIN Libraire à Paris la prefente Permiffion, fuivant l'accord fait entre nous. A Paris ce ro. Septembre 1726. E. SoucIET, de la Compagnie de JESUS.

Regiftré ensemble la ceffion fur le Regiftre VI. de la Chambre Royale des Libra res & Impr meurs de Paris, N. 444. fol. 391. conformément aux anciens Reglemens, confirmez par celui du 28. Février 1723. A Paris le 10. Septembre 1726. D. MARIETTE, Syndic.

« AnteriorContinuar »