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4. De Legatione Babylonica libri

P.

tres. Hifpali 1500. in-fol. Avec la M. D'ANpremiere Décade. It. Avec l'Ou- GHIERA. vrage précedent dans les éditions où il fe trouve. Cette Relation est estimée & renferme l'hiftoire d'Egypte de ce temps-là. Il lui a donné le nom qu'elle porte, parce que le Soudan, qui commandoit en Egypte, fe nommoit le Soudan de Babylone. On en a une Traduction Italienne fous ce titre : Pietro Martyre Milanefe, delle cofe notabili dell' Egitto, trad. della lingua Latina in lingua Italiana da Carlo Paffi. In Venetia 1564. in-8°.

Je ne fai ce que c'eft que cet Ouvrage rapporté dans le Catalogue des Hiftoriens de l'Abbé Lenglet. Petri Martyris Hiftoria Palaftinorum, Tyriorum, & Sidoniorum. Tiguri 1592. in-4°. ni s'il appartient à P. Martyr Vermilio à qui le P. le Long le don

né.

V. Les Lettres de Pierre Martyr: C'est la fource ou j'ai puifé préferablement à toute autre. Nicolai Antonii Bibliotheca Hifpana. tom. 2. p. 362. fes dates ne font pas exactes.

Les Effais de Litterature du mois d'Ãa vril 1703. Article qui n'eft qu'une fuite de fautes. Additions de Teiffier aux Eloges de M. de Thou. Il a pris dans le livre précedent ce qu'il y avoit de meilleur...

PIERRE MARTYR VERMILIO“.

P. M. Florence le 8 Septembre 1600. IERRE Martyr Vermilio naquit

VERMI

LIO

d'Etienne Vermilio, & de Marie Fumantini, tous deux fortis de bonnes familles de cette ville, dont les An cêtres y avoient poffedé les principales Charges.

On le nomima au Baptême Pierre Martyr, conformement au vœu que fes pere & mere avoient fait au Saint< de ce nom, dont l'Eglife n'étoit pass éloignée de leur maifon.

Ses parens qui étoient riches, & qui n'avoient point d'autre garçon * que lui, n'oublierent rien pour fon Education: Sa mere, qui favoit fort bien la langue Latine, la lui apprit elle-même, & lui expliqua dès fa plus tendre jeuneffe-les Comedies de Terence?

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Il étudia enfuite fous Marcel Vir- P. M: gilio, homme favant, connu par quel- VERMIques Ouvrages, qui étoit alors Se-LIO. cretaire de la République de Florence, & qui enfeignoit la langue Latine à la jeune Nobleffe de cette ville; & il eut pour condifciples & pour amis François de Medicis, Alexandre Caponi, François & Raphael Ricci, & Pierre Vettori.

Son exactitude & fon application au travail, jointes à d'heureuses difpofitions, lui firent faire d'autant plus de progrès dans fes études, qu'il n'étoit point diftrait par les plaifirs aufquels la jeuneffe fe porte ordinairement.

le

Il avoit de la pieté, & cette pieté lui infpira un tel degoût pour monde, qu'il l'abandonna dès l'âge de feize ans pour entrer chez les Chanoines Reguliers de S. Auguftin à Fiefoli près de Florence. Il préfera cet Ordre à tous les autres, à caufe de la regularité qui y regnoit, & parce qu'on y cultivoit les Sciences plus qu'ailleurs.

Son exemple toucha fa four Felicité, qui étoit la feule qui lui refTome XXIII.

I

P. M. tât; & elle le fuivit en entrant de VERMI-fon côté dans le Monaftere de S. Pierre Martyr.

LIO.

On ne peut exprimer le chagrin que le pere de Pierre Martyr reffentit de fa refolution. Il paroît même qu'il le conferva jusqu'à la fin, puifqu'il donna en mourant tout fon bien aux pauvres, & ne lui laissa qu'une penfion de cinquante écus.

Mais fon fils ne laiffa pas de perfifter conftamment dans fon deffein, & après avoir fait fes vœux, il fongea à reprendre fes études. Il s'appliqua alors avec ardeur à l'éloquence, que l'on enfeignoit aux jeunes Religieux du Monaftere de Fiefoli, & à la lecture de l'Ecriture Sainte.

Après trois années de féjour en ce Jieu, on l'envoya à Padoue dans le Monaftere de S. Jean de Verdara, où il paffa huit ans, occupé à l'étude de la Philofophie d'Ariftote, qu'il apprit des favans Profeffeurs de cette Univerfité. Cette Philofophie lui plaifoit préferablement à toute autre, tant à caufe de fa methode, que parce qu'il la croyoit plus exempte d'erreurs que celles des autres

fectes. Mais perfuadé que ce n'étoit P. M. point lire Ariftote que de le lire VERMI dans les traductions Latines qu'on LIO. en a faites, il crut qu'il devoit apprendre la langue Gréque, pour le lire en lui même. Il manquoit cependant de Maîtres capables pour le guider dans ce travail; mais cet obftacle ne l'arrêta pas, il le furmonta par fon affiduité infatigable, & parvint par-là à acquerir une connoiffance fort étendue de la langue Gréque.

L'étude de la Theologie l'occupa auffi, & il s'y appliqua fous un Hermite de S. Auguftin, & fous deux Dominicains, qui l'enseignoient à Padone.

Enfin lorfqu'il eut atteint fa 26e année, on le chargea de prêcher, & il s'acquita de cet emploi avec beaucoup de fuccès, d'abord à Brefcia, & enfuite dans les villes les plus confiderables de l'Italie, comme à Rome, à Boulogne, à Pife, à Venife, à Mantoue, à Bergame. Cela ne l'empêcha pas d'enfeigner auffi la Philofophie & les Saintes Lettres aux jeunes Religieux de fon Ordre à Pa

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