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11. J. C. Scaligeri Epiftola nonnul- J. C. la ex MSto Bibliotheca Zach. Conra-SCALI di ab Uffenbach. Inferées dans les GER. Amanitates Litteraria J. G. Schelhornii. Tom. 6. p. 508. & tom. 8. p. $54. Il y en a 16, qui roulent toutes fur fes déclamations contre Erafme.

12. De Analogia Sermonis Latini difputatio. A la fuite d'Henrici Stephani Appendix ad Terentii Varronis Affertiones Analogia Sermonis Latini. H. Stephanus 1591. in-8°.

13. Poetices libri v11. Apud Antonium Vincentium 1561. in-fol. It. Lugd. Bat. 1581. in-8°. It. Heidelberga 1607. in-8°. Cette Poetique qui a été imprimée plufieurs autres. fois, a fait beaucoup d'honneur à Scaligers il y a en effet de la métho de, de l'ordre, & beaucoup d'éru. dition; d'ailleurs le ftile en eft noble, concis, & fort convenable au fujet qu'il traite. Mais il manque par les fondemens, car il porte fur un goût faux, & fur des minuties. qui regardent plus le Grammairien que le Poete. On n'y voit nul precepte pour la grande Poesie, nul chemin ouvert aux Poetes, nul re

J. C. cours pour un genie, qui cherche SCALI- s'inftruire; rien qui lui éleve l'esprit, GER. & qui le difpofe à l'enthoufiafme;

rien qui lui montre en quoi confiftent les richeffes de la Poefie; en un mot rien qui découvre ce qui mene à la perfection & ce qui en éloigne. C'est le Jugement que M. Dacier en porte. Le P. Poffevin accufe outre cela Scaliger de n'avoir pas bien executé le deffein de fort premier livre, dont le titre femble promettre l'hiftoire de la Poetique. Pour ce qui eft dus livre qu'il appel le Critique, & du 6 à qui il donne le nom d'Hypercritique, tout le monde convient qu'il y a montré fon mauvais goût par les faux jugemens qu'il y a porté des Poëtes Grecs & Latins, & qu'il y eft tombé dans des ignorances fi groffieres, qu'elles lui ont attiré la rifée de tous les gens de Lettres, & de fon fils même. Poffevin affure favoir de bonne part que l'on a retranché & ajouté beaucoup de chofes dans les éditions qui fe font faites à Geneve, & prétend que cela regarde principalement les Jugemens que Scaliger a portés fur les Poetes..

14. Heroes. Lugduni Seb. Gryphius J.C. IS 39. in-4°. pp. 24. Ce font des Epi- SCALI grammes fur plufieurs grands hom-GER. mes & femmes fameufes de l'Antiquité.

15. Epidorpides, feu Carmen de Sapientia & Beatitudine. Geneva 1573-0

in-8°.

16. Poemata in duas partes divifa. Pleraque omnia in publicum jam primum prodeunt: reliqua vero quàm ante emendatius edita funt. Anno 1574. in-8°. It. Apud Commelinum 1600. in-8°. Toutes ces Poefies font brutes & informes au jugement de M. Huet, qui affure dans le Huetiana p. LI. qu'il a deshonoré par-là le Parnaffe.

17. De Comicis dimenfionibus. A la tête d'une édition de Terence faite à Paris en 15.52. in-fol. Il s'y agit des vers qui font en ufage dans les Comedies. Quelques Bibliographes; qui ont lû Conicis au lieu de Comicis dans le titre de ce livre, l'ont rangé mal à propos parmi les livres de Mathematique.

18. Oratio in luctu filioli Audecti. Inferée à la fuite d'une lettre de fon

J. C. fils de Vetuftate & Splendore Gentis SCALI- Scaligera, & Vita Julii Cafaris Scaligeri. Lugd. Bat. 1594. in-4°. Il per dit cet enfant dans fa premiere jeuneffe.

GER.

V. Sa vie par Jofeph Scaliger fon fils, qui fe trouve dans le livre dont je viens de parler, & dans les Vita Selectorum Virorum Batefii. p. 404. Il ne faut pas trop fe fier à cette vie, que Jofeph Scaliger femble n'avoir écrite que pour faire valoir la nobleffe de fon extraction. Il feroit à fouhaiter que nous en euffions une faite de fon temps par une perfonne defintereffée; car on ne peut faire aucun fonds fur ce qu'ont écrit de lui les adverfaires de fon fils, qui n'ont fongé qu'à le dechirer, fans s'embaraffer que leurs Satyres fuffent fondées fur la verité. Les Eloges de M. de Thou & les additions de Teiffier. Joannis Imperialis Museum Hiftoricum p. 64. Elogii degli Huomini Letterati da Lorenzo Craffo. tom. 2. p. 180. Ghilini Teatro d'Huomini Let terati. tom. 1. p. 132. Freheri Thea trum Virorum Doctorum. p. 1243. Tous ces Auteurs n'apprennent prefque

zien.

JOSEPH JUSTE SCALIGER.

JOSEPH Jufte Scaliger naquit à J. J. SCA Agen le 4 Août 1540. de Jules LIGER Cefar Scaliger & d'Andiette de Ro

Jo Agen

ques Lobejac.

Lorfqu'il eut onze ans, fon pere l'envoya avec deux de fes freres à Bourdeaux étudier dans le College de cette ville. Il y paffa trois années Occupé à apprendre les élemens de la langue Latine; mais la pefte l'en chaffa au bout de ce temps, & l'obligea à s'en retourner chez fon pere, qui prit lui-même foin de fes études, en lui faifant composer tous les jours une petite déclamation fur un fujet hiftorique qu'il lui fourniffoit. Il fe fervit auffi de lui, pour copier les Poefies qu'il compofuit & lui donna par-là du goût & de l'inclination pour les vers. Inclination, qui le rendit bientôt verfificateur, puifqu'il compofa quelque temps après une Tragedie d'Oedipe, où il fit entrer tous les ornemens de la Poefie, mais qu'il n'a cependant

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