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GOETZE. (George Henri)

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PICCOLOMINI. (Alexandre) 58

PICCOLOMINI. (François)

PAVILLON. (Etienne)

68

PRICE. (Jean)

327

SCALIGER. (Jules Cefar)

258

SCALIGER. (Jofeph Jufte)

279

SEPULVEDA. (Jean Ginés de) 340

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POUR SERVIR

A L'HISTOIRE

DES

HOMMES

ILLUSTRES

DANS LA REPUBLIQUE des Lettres ;

Avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages.

MARC ANTOINE CAPPELLI.

M

ARC Antoine Cappelli M. A.
naquit à Efte dans le CAPPEL-
Padouan vers le milieu

du 16° fiecle.

Il avoit déja fait de grands progrès dans les Belles-Lettres, lorfqu'il entra dans l'Ordre des Freres Mineurs Conventuels. Après Tome XXIII,

A

LI.

"

M. A. y avoir étudié en Philofophie & en CAPPEL- Theologie, on le chargea d'enseigner

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ces Sciences à fes freres, & il le fit pendant plufieurs années avec diftinction, à Udine, à Anagnie & à Venife.

Il ne fe livra pas tellement à la Scholaftique, qu'il ne refervât du temps pour des études plus folides, je veux dire, la lecture des Saints Peres, & la connoiffance de l'Antiquité Ecclefiaftique. Le P. Antoine Poffevin, Jefuite, qu'il eut occafion de connoître à Venife, ne contribua pas peu à le mettre dans ce goût; & leur amitié particuliere l'aquit à toute la Societé, jufqu'à l'engager à foutenir publiquement quelques opinions de fes Theologiens.

Dans l'affaire de l'Interdit de Venife en 1606. Cappelli prit parti pour la Republique dont il étoit né fujet, & il fut un des Theologiens, qui écrivirent vivement contre l'Interdit de Paul V. Il eut même part aux Ecrits des autres, par l'approbation qu'il leur donna. Ainsi M. Du Pin s'eft trompé, lorsqu'il a dit dans

la Bibliotheque des Auteurs Ecclefiafti- M. A. ques, qu'il défendit la Caufe de l'In- CAPPELterdit pour le Pape Paul V.

Le P. Poffevin fâché de le voir dans un parti dont il n'étoit pas, agit auprès du General des Conventuels & du Cardinal Benoît Juftiniani, pour le ramener à l'obeiffance que le Pape exigeoit, & les trouvant difpofés à lui ménager fon pardon, il écrivit à Cappelli le 17 Octobre de la même année 1606. pour l'engager à fe rétracter. Mais Cappelli bien loin de fe rendre à fes follicitations, lui écrivit le 3 Novembre fuivant, qu'il étoit toûjours dans la difpofition de foutenir ce qu'il avoit écrit en faveur du Senat. Il ne s'en tint pas-là, il fit imprimer la Lettre du P. Poffevin, avec fa réponse.

Il changea cependant dans la fuite, foit qu'on eût employé les menaces & les promeffes, pour l'y obliger, comme l'Auteur de la vie de Fra-Paolo le prétend, foit qu'il l'eût fait de lui-même. Dans cette difpofition il quitta Venife, & fe rendit à Boulogne, où il déclara au Cardinal Juftiniani Legat du Pape,

LI.

LI.

M. A. qu'il rétractoit tout ce qu'il avoit CAPPEL- écrit contre le Pape, & qu'il étoit difpofé à compofer un Ouvrage, où il enfeigneroit des propofitions contraires à celles qu'il avoit avancées. Ce qu'il executa auffitôt dans un écrit dedié au Pape Paul V. qu'il intitula: De abfoluta omnium rerum Sacrarum immunitate à poteftate Principum Laicorum, ex Lege Naturali, Mofis, & Chrifti. Ouvrage, qui n'a point été imprimé, mais dont on conferve le Manufcrit dans la Bibliotheque Barberine.

Depuis ce temps-là Cappelli employa fa plume à combattre ceux qui s'élevoient contre l'Autorité du Pape; & c'eft à cela que tendent la plûpart de fes Ouvrages.

Le Cardinal François Barberin ayant été envoyé été envoyé en France par Urbain VIII. fon Oncle, en qualité de Legat à latere, voulut y amener avec lui Cappelli. Celui-ci fouhaittoit affez faire ce Voyage, dans le deffein de faire imprimer à Paris fon livre de Coena Chrifti fuprema ; mais quelques obftacles l'ayant retenu en Italie, il fe contenta d'y envoyer

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