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A. THE- a mife à la tête de l'Hiftoire de fes

VET.

voyages. Lefcarbot femble vouloir l'excufer fur le defir qu'il avoit d'animer le Roy par des chofes merveilleufes à foutenir la Colonie ; mais cette excufe n'eft valable en aucune maniere; car outre qu'il en impofoit ainfi au Roy, il en a usé de même dans fa Cofmographie Univerfelle. Il a pris dans les deux Ouvrages, dont je viens de parler, le nom de Frere Thevet, qu'il quitta dans les fuivans; ce qui fait voir qu'il ne fortit des Cordeliers qu'après l'année 1558. Ainfi la Popeliniere s'eft trompé dans fon Hiftoire des Hiftoires, quand il a dit qu'il fut quelque temps Cordelier, mais qu'ayant jetté le froc, il travailla pour apprendre les bonnes lettres puis fe mit à voyager; paroles qui font entendre qu'il ne s'appliqua à l'étude & qu'il ne voyagea qu'après avoir quitté les Cordeliers; deux chofes abfolument fauffes, & fur lefquelles M. de Thou s'eft auffi trompé dans le livre onzième de fon histoire.

3. Difcours de la Bataille de Dreux,

Paris 1563. in-8°. Cette bataille fe A. THIdonna le 19 Decembre de l'année VIT. précedente 1562.

4. Cofmographie universelle illuftrée de diverfes figures des chofes plus remarquables vues par l'Auteur, Ø inconnues de nos anciens & modernes. Paris 1575. in-fol. deux volumes. Le Privilege de cette Cofmographie eft du 20 Octobre 1574. Ce qui fait voir que M. le Duchat s'eft trompé dans fes notes fur le Catholicon lorfqu'il a mis une édition préce dente de l'an 1563. Le mal que Belleforest dit de cet Ouvrage dans fes additions à la Cofmographie de Munfter, les brouilla vivement enfemble, & ils ne fe réconcilierent que lorfque Belleforest fut à l'article de la mort.

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5. Hiftoire des plus illuftres & favans hommes de leurs fiecles, tant de l'Europe, que l'Afie, Afrique, & Amerique. Paris 1584. in fol. deux vol. It. Paris 1671. in-12. huit vol. Cette feconde édition eft augmentée de plufieurs vies. Il ne faut pas chercher dans cet Ouvrage beaude particularités fur ceux dont

coup

VET.

A. THE- il y eft parlé. Ce ne font le plus fouvent que des generalités qui n'ap prennent rien; & il y a des fables & des imaginations de l'Auteur, comme dans fes autres Ouvrages. Il y a furtout un article d'un certain Quoniambec, Geant fabuleux dont Jean de Leri l'a fort raillé.

6. L'Univers reduit en fleur de Lys. Il parle ainfi de cette Carte dans fa vie de Clovis, qui fe trouve dans l'Ouvrage précedent: » J'ay mon

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tré affez évidemment par ma Car»te fleurdelifée le bonheur qu'on » doit tenir dans la fleur de Lys, qui eft telle, qu'elle peut contenir > tout le monde, de maniere qu'au → contentement (comme j'eftime) des amateurs des bonnes fciences je l'ai réprefentée cette année 1583. à la Majefté de mon Roy, com» me chose rare, & qui n'avoit été encore vûe; au bas de laquelle font écrits ces vers

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» Sire, votre Lys, qui s'épend
» En trois parts, le monde comprend
L'Europe, l'Afrique, & l'Afie
Qui font peintes en cette fleur:

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VET.

Fleur de Lys fur les fleurs choifie, A. THE
Embrassant par votre valeur
Outre les trois avecque l'Onde
Aux Antipodes un autre monde.

7. Les quatre parties du Monde en quatre feuilles. Le Privilege accordé à Thevet pour fa Cofmographie Univerfelle en 1674. eft auffi pour ces Cartes, qui ont dû paroître vers ce temps-là.

8. La Carte de la France.

9. La Carte d'Espagne. La Croix du Maine, qui parle de ces deux Cartes, n'en marque point l'année.

Cet article eft tiré des Ouvrages de Thevet. V. Les Bibliotheques Françoifes de la Croix du Maine, & de Du Verdier.

GUILLAUME CAMDEN.

G

G. CAM

VILLAUME Camden, ou DEN.
Cambden, naquit à Londres le

2 May 1551.& non pas en 1550.
comme Degoré Whear le dit dans fon
oraifon funebre.

DEN.

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G. CAM- Samfon Camden fon pere, natif de Litchfield, s'étoit venu établir à Londres, où il avoit été reçu dans lá Compagnie des Peintres de cette ville, & où il exerça quelques années cette profeffion; pour fa mere, elle fortoit de l'ancienne famille des Curwens originaire de Wirkington dans le Comté de Cumberland.

peu

Ayant dans fa premiere jeuneffe perdu fon pere, qui lui laiffa fort de bien, il fut mis dans la Maifon des Orphelins où il apprit les premiers principes de la Grammaire. Lorfqu'il y fut un peu avancé, on l'envoya à l'Ecole fondée par le Docteur Colet près de l'Eglife de S. Paul, & il y fit en peu de temps de fi grands progrès, qu'il furpaffa toutes les efperances que l'on avoit conçues de lui.

Il y étoit occupé de fes études; lorfqu'en 1563. il fut attaqué de la pefte; cette maladie obligea à l'envoyer à Iflington Village fitué près de Londres, où il deineura longtemps; ce qui le recula beaucoup dans, fon travail.

En 1566. on l'envoya à Oxford,

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