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36° La définition d'un Concile national n'admet pas de discussions subséquentes, et le pouvoir civil peut exiger que les choses en restent là. (Voir id., ibid.)

37 Des Églises nationales peuvent être instituées en dehors et séparées du Pontife Romain. (Voir Allocution: Multis gravibusque, 17 décembre 1860. Jamdudum cernimus, 18 mars 1861.)

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38° Beaucoup de Pontifes Romains ont poussé à la division de l'Église en orientale et en occidentale. (Voir Lettre Apostolique: Ad Apostolicæ, 22 août 1851.).

§ VI.-Erreurs sur la société civile, considérée soit en elle-même soit dans ses rapports avec l'Église.

39° L'État, comme étant l'origine et la source de tous les droits, est fort d'un droit qui n'est circonscrit par aucune limite. (Voir Allocution : Maxima quidem, 9 juin 1862.)

40° La doctrine de l'Église catholique est opposée au bien et aux intérêts de la société. (Voir Lettre Encycl. Qui pluribus, 9 nov. 1846. → Allocution: Quibus quantisque, 20 avril 1849.)

41° Au gouvernement civil, même exercé par un Souverain infidèle, appartient un pouvoir indirect et négatif sur les choses sacrées. Il a, en conséquence, non-seulement le droit qu'on nomme l'exequatur, mais encore celui d'appel

lation qu'on désigne d'abus. (Voir Lettre Apostolique: Ad Apostolicæ, du 22 août 1851.)

42o Dans un conflit légal entre les deux pouvoirs, c'est le droit civil qui doit prévaloir. (Voir id., ibid.)

43° Le pouvoir laïque a l'autorité de détruire, de déclarer et de rendre nulles les conventions. solennelles (ou Concordats) relatives à l'usage des droits appartenant à l'immunité ecclésiastique, sans le consentement de celui-ci et même contre son gré. (Voir l'Allocution: In consistoriali, 1 novembre 1850. Multis gravibusque, 17 décembre 1860.)

44° L'autorité civile peut s'immiscer dans les choses qui regardent la Religion, les mœurs et le gouvernement spirituel, d'où il suit qu'elle a compétence sur les instructions que les pas→ teurs de l'Église publient, conformément à leur mission, pour la conduite des consciences. Bien plus, elle peut décider en matière d'administration des divins Sacrements et des dispositions nécessaires pour les recevoir. (Voir l'Alloc. In consistoriali, 1er novembre 1850. Allocution: Maxima quidem, 9 juin 1862.)

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45° Toute la direction des écoles publiques dans lesquelles on élève la jeunesse des États chrétiens, sauf une exception. pour les séminaires épiscopaux, peut et doit être attribuée à l'autorité civile, et lui être attribuée à ce point qu'à aucune autre autorité ne soit reconnu le

droit de s'immiscer dans la discipline des écoles, dans le régime des études, dans la collation des grades, dans le choix ou l'approbation des maîtres. (Voir l'Allocution: In consistoriali, 1er novembre 1850. Quibus luctuosissimis, 5

septembre 1851.)

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46° Bien plus, même dans les séminaires de clercs, la méthode des études doit être soumise à l'autorité civile. (Voir l'Allocution: Nunquam fore, 15 décembre 1856.)

47° La bonne constitution de la société civile demande que les écoles populaires qui sont ouvertes à tous les enfants du peuple sans distinction, et les établissements publics qui sont destinés à apprendre aux jeunes gens les lettres et à leur donner une instruction supérieure et l'éducation, soient affranchis de toute autorité ecclésiastique, de toute force modératrice et ingérance de sa part, et soient soumis pleinement au pouvoir civil et politique suivant le désir des gouvernements et l'opinion générale. (Voir la Lettre à l'Archevêque de Fribourg: Quum non sine, 14 juillet 1864.)

48° Cette manière d'instruire la jeunesse, qui consiste à se séparer de la foi catholique et du pouvoir de l'Église, et à ne s'occuper avant tout que de la science des choses naturelles et des fins de la vie sociale, peut parfaitement être approuvée par les catholiques. (Voir id., ibid.) 49° L'autorité civile peut empêcher les Évê

vêques et les fidèles de communiquer librement entre eux et avec le Pontife Romain. (Voir l'Allocution: Maxima quidem, 9 juin 1862.)

50° L'autorité laïque a par elle-même le droit de présenter les Évêques et peut exiger d'eux qu'ils prennent possession de leurs diocèses avant d'avoir reçu l'institution canonique et les Lettres Apostoliques du Saint-Siége. (Voir Allocution: Nunquam fore, 15 décembre 1856.)

51° Bien plus, l'autorité laïque a le droit de déposer de leurs fonctions pastorales les Évêques, et elle n'est pas tenue d'obéir au Pontife Romain dans les choses qui regardent l'institution des Évêchés et des Évêques. (Voir la Lettre Apostolique: Multiplices inter, du 10 juin 1851. Allocution Acerbissimum, 27 septembre

1852.)

52o Le gouvernement peut, de son propre droit, changer l'âge fixé par l'Église pour la profession religieuse, tant des hommes que des femmes, et enjoindre à toutes les communautés de n'admettre personne sans sa permission à prononcer des vœux solennels. (Voir Allocution: Nunquam fore, 15 décembre 1856.)

53° Il faut abroger les lois qui regardent les Congrégations religieuses, leurs droits et leurs fonctions. Bien plus, le gouvernement civil peut prêter son appui à tous ceux qui veulent quitter la vie religieuse et rompre leurs vœux. Il peut pareillement détruire les établissements

religieux comme les églises collégiales et les bénéfices simples, même de droit de patronage, attribuer et soumettre leurs biens à la compétence et à l'administration de la puissance civile. (Voir l'Allocution: Acerbissimum, 27 septembre 1852; Probe memineritis, 22 janvier 1855, et Cum sæpe, 26 juillet 1858.)

54° Les Rois et les Princes non-seulement sont affranchis de la juridiction de l'Église, mais même dans les questions de juridiction, ils sont supérieurs à l'Église. (Voir la Lettre Apostolique Mulplices inter, du 10 juin 1851.)

55° L'Église doit être séparée de l'État et l'État de l'Église. (Voir l'Allocution: Acerbissimum, 27 septembre 1852.)

§ VII. Erreurs sur la morale naturelle
et chrétienne.

56° Les lois de la morale n'ont pas besoin de la sanction divine, et il n'est pas besoin que les lois humaines soient conformes au droit naturel ou reçoivent leur sanction de Dieu (Voir l'Allocution Maxima quidem, 9 juin 1862.)

57° La science des choses philosophiques et morales et les lois civiles peuvent et doivent s'affranchir de l'autorité divine et ecclésiastique. (Voir id., ibid.)

58 Il ne faut reconnaître d'autres forces que celles qui résident dans la matière, et

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