" lettre pour Theodose d'Alexandrie , Anthime Libor. chr, Mais en public il profefla toûjours la Foi ca- LVIII. tholique , & en donna un témoignage authenti. Lettres de que à l'Empereur Justinien , irrité de ce qu'il ne Vigile. Epiß. 4. lui avoit point écrit suivant la coûtume, à son P. 315. conciles & la lettre de faint Leon, çoit les fin il prie l'Empereur , de conserver les privile- reur avoir conçus de fa foi. Epift.sh Il écrivit en même tems au Patriarche Mennas une lettre , où il le felicite de ce qu'il execute ce qu'il avoit promis au Pape Agapit à fon ordination : : en recevant les quatre conciles , & anathématilant les schismatiques. A la fin de ces deux lettres , outre la souscription du Pape Vigile, étoit celle du patrice Dominique , datée du quinziéme des calendes d'octobre , sous le consulat de Justinien, c'est-à-dire, du dix-septiéme de Septembre 540. Cependant Vigile étoit reconnu pour Pape le gitime depuis son ordination, comme il paroît Vigil epift. par la consultation de Profuturus Evêque de Bra2.P. 311. Blux. gue en Lufitanie, à laquelle il répondit le vingt . neuvieme de Juin, fous le consulat de Jean, c'est-à-dire, 538. Il parle d'abord des Priscillia- par supersti- ne recevons point ceux qui detestent ses créatu6.3. res. Il parle de la maniere de reconcilier les Ariens, à cause des Goths qui dominoient en Efpagne , & dont il se convertissoit toûjours 6.4. quelques-uns. Il dit qu'une Eglife est suffisam ment consacrée, dès qu'on y a celebfé la Meffe, 6. si quoiqu'on n'y ait point jetté d'eau benite; & que l'ordre des prieres de la Messe, est toûjours ; que l'on insere après le Com- : Theo AN.538. Epist. 3. : Theodebert Roi des Francs, aiant envoie des troupes en Italie, à l'occasion de la guerre entre les Romains & les Goths : fit consulter le Pape Vigile par Moderic fon Ambassadeur, quelle devoit être la penitence de celui qui avoit épousé la femme de fon frere. Le Pape outre la reponse qu'il fit au Roi, écrivit à faint Cesaire d'Arles, qui étoit dans ses états, de s'informer de la P• 314. qualité du fait, & de la disposition du penitent: pour instruire le Roi du tems necessaire à une telle penitence , & le prier d'empêcher de tels désordres à l'avenir. La raison de renvoier cette affaire à faint Cefaire est remarquable: On doit, dit le Pape, commettre aux Evêques presens, la mesure de la penitence, afin que l'on puiffe aussi accorder l'indulgence, selon la componction du penitent. La lettre eft du troisiéme de Mars 338. La même année le septiéme de Mai : autre LIX: ment le jour des nones du troisiéme mois , la Troisiéme Concile quatriéme année après le consulat de Paulin le d'Orleans. & la vingt-septiéme du Roi Childebert: 10.5.8.19+. les Evêques de son roiaume s'assemblerent à Orleans & y tinrent le Concile , que pour le troisiéme , où ils firent trente trois canons. Le premier ordonne la tenuë des Conciles V. Coïne. an. 538. tous les ans, & declare que les Evêques ne sont m. 9. Can. 3. point dispensez de s'y trouver , pour être dans le partage de differens Rois. Lorsque la Gaule étoit partagée entre les Francs , les Bourguignons & les Goths : les Rois d'une nation ne permettoient pas volontiers à leurs Evêques, d'aller au Concile qui se tenoit chez un autre. Mais ce n'étoit plus une excuse, depuis que tout fut soumis aux François, quoiqu'ils eussent plusieurs Rois. On recommande l'ancienne forme des élections des Evêques , par les Evêques de la province , du consentement du clergé & des citoiens : apparemment à cause du trouble que la l'on compte : 2 la puissance seculiere commençoit à y apporter, An. 538. Les Clercs qui fous pretexte de quelque pro16.11. tection refuseront de faire leurs fonctions , fe ront Ôtez du canon, & ne recevront plus de 6.19. gages ni de presens : que s'ils refusent ouverte ment d'obéir par orgueil ou par quelque dépit , ques à ce qu'ils aient fait satisfaction à l'Evêque : ferment, comme il étoit arrivé depuis peu en être encore un effet de la domination des barba- suivi devant le Juge feculier, fans la permission de l'Evêque. Un Evêque ne pourra Oter à un Clerc, ce que son predecesseur lui aura donné : mais celui même qui l'a donné, peut l'ôter au Clerc s'il s'en rend indigne. Il peut aussi le lui öter, en lui donnant l'administration d'une Eglise ou d'un Monastere. Ces revenus donnez aux Clercs , à cause d'une certaine administration ou par la liberalité de l'Evêque ont été l'origine des benefices , comme il a déja été remarqué. La Messe doit être dite à tierce, c'est-à-dire, à neuf heures du matin aux jours folemnels : 6. 14. afin qu'on puisse plus facilement venir à vêpres 6.29. le soir. Les Laiques ne sortiront point de la Messe, que l'oraison dominicale ne soit dite ; & que la benediction ne soit donnée , fi l'Evêque eft present. On n'assistera point aux offices avec des armes. Ceci est manifestement pour les barba res : car les Romains ne portoient pas même ci 28. d'épée hors la guerre & les voiages. Le Concile dit encore : Parce que le peuple est persuadé que le Dimanche, il n'est pas permis de voiager avec des chevaux, des boeufs ou des voitures, ni de preparer à manger, ou rien faire qui regarde la à propreté propreté des maisons ou des personnes : ce qui sent plus l'observation judaïque, que le christia- An. 538. nisme : nous ordonnons que ce qui a été ci-devant permis le Dimanche, le foit encore. Nous voulons toutefois que l'on s'abstienne de travailler aux champs : c'est-à-dire , de labourer, façonner la vigne , faucher les foins , moissonner ou battre le bled , effarter , faire des haies : pour vaquer plus aisément aux prieres de l'Eglise. Que fi quelqu'un y contrevient, ce n'est pas aux Laïques : mais aux Evêques à le corriger. Nous 3. Cod. de avons déja vu , que la loi de Constantin , per- n.17. Fer. Sup.x. mettoit même le travail de la campagne en cas de besoin. Or comme il y avoit des Juifs par toutes les Gaules , on craignoit avec raison que les Chrétiens n'imitaffent leurs superstitions. On 6.10. ne feparera point les nouveaux Chrétiens , qui auront contracté des mariages incestueux par ignorance : mais seulement ceux qui l'auront fait à leur escient au mépris des loix ; ce qui fera au jugement de l'Evêque. On n'impofera 6,24. point la penitence aux jeunes gens : ni aux mariez, que du consentement de l'un & de l'autre. Il faut entendre la penitence publique. Ce font les canons les plus singuliers du troisiéme concile d'Orleans. Il fut souscrit par dix-neuf Evêques & sept LX Saint AuPrêtres députez des absens, Le premier & le bin d'An President du Concile étoit Loup Archevêque de gers. Lion, compté entre les Saints, le vingt-cinquié- Martyr. R. me de Septembre : puis trois autres Archevê- ?5 Sept. 17. apr. ques , Pantagathus de Vienne, que l'Eglise honore le dix-feptiéme d'Avril , Lcon de Sens Arcade de Bourges , Flavius de Rouen. Entre les Evêques sont remarquables faint Eleuthere d'Auxerre , faint Lo de Coûtance , faint Agricole de Challon, faint Gregoire de Langres , faint Gal de Clermont , faint Aubin d'Angers. Tome VII. Q Ce |