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tout ce qui regarde la préparation & l'instruction 7.30.31.33. des catecumenes la premiere benediction, celle où on donne le fel; les exorcifmes, qui fe faifoient par des Acolytes, & étoient differens pour les garçons & pour les filles.

1.341 Enfuite on leur expliquoit les Evangiles, ce
qu'on appelloit leur ouvrir les oreilles. Quatre
Diacres fortoient de la facriftie, portant les qua-
tre Evangiles, precedez de deux chandeliers
avec des encenfoirs. Ils mettoient les livres fur
les quatre coins de l'autel, & un Prêtre com-
mençoit à inftruire les catecumenes leur expli-
quant ce que fignifie le mot d'Evangile; qui font
les Evangeliftes; & comme on leur à appliqué
. 35. les figures des quatre animaux myfterieux. Puis
il faifoit lire par les Diacres le commencement
de chaque Evangile. Un autre jour le Prêtre leur
expliquoit le Symbole. D'abord il leur disoit en
general ce que c'eft puis un Acolyte prenoit
fur fon bras gauche un des enfans destinez au
baptême, lui tenant la main droite fur la tête;
le Prêtre démandoit en quelle langue confeffent-
ils Notre-Seigneur JESUS-CHRIST, on ré-
pondoit : En grec, ou : En latin. Car il y avoit
toûjours grand nombre de Grecs à Rome. Alors
l'Acolyte prononçoit le Symbole de Nicée, en
chantant premierement en grec, puis en latin;
& ce qui marque l'antiquité de ce Sacramentai-
re, c'eft qu'il y eft dit feulement que le Saint-
Efprit procede du Pere. Le Prêtre expliquoit de
même l'oraifon dominicale.

Le dimanche des Ramaux eft auffi nommé de la Paffion. Il eft marqué au Jeudi faint que l'on ne chante point, & que l'on ne faluë point le peuple. Ce même jour comprend deux grandes ceremonies, la reconciliation des penitens & la confecration des faintes huiles. Le penitent fortoit du lieu où il avoit été renfermé, &

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fe prefentoit à l'Eglife profterné par terre. Alors le Diacre intercedoit pour lui auprès de l'Evêque qui l'aiant exhorté à ne plus retomber, faifoit fur lui plufieurs prieres. On marque en- " 4o. fuite la maniere de reconcilier un penitent à la mort. La benediction des faintes huiles étoit telle à peu près qu'elle eft encore, excepté la falutation & les genuflexions. Ce jour du Jeudi faint, il y avoit deux Meffes, l'une le matin, l'autre le foir, comme S. Auguftin a remarqué, ad an Epift. 14. qu'il fe pratiquoit en quelques Eglifes. Le facra- c.7. Sace mentaire marque pour le Vendredi faint les mê- am. n. 41. mes Oraifons que nous difons; l'adoration de la Croix, & la communion generale de l'Euchariftie refervée le jour precedent.

Le Samedi faint le matin, les Catecumenes éleus venoient rendre le Symbole. Premierement, l'Evêque ou le Prêtre faifoit fur eux le dernier exorcifme; puis il leur touchoit de fa falive le nez & les oreilles, en difant Eppheta & le refte, puis il leur faifoit l'onction de l'huile des Catecumenes leur faifoit faire les renonciations, & difoit fur eux le Symbole; & après les avoir fait prier, le diacre les renvoioit jusqu'à l'heure du baptême. Au milieu de la huitiéme heure; c'eft-à-dire, à une heure & demie, l'office commençoit par une Litanie, fuivie de la benediction du cierge pafchal, & des douze leçons, avec les oraifons après chacune. Enfuite on alloit aux fonts en faire la benediction, & baptifer tous les éleus l'un après l'autre, en les plongeant trois fois. Au fortir des fonts, le Prêtre leur faifoit l'onction du crême fur la tête; puis l'Evêque leur donnoit la confirmation: Premierement, il leur impofoit les mains en demandant pour eux les fept dons du Saint-Esprit ; puis il leur faifoit l'onction au front. On retournoit au fanctuaire, & on commençoit la Messe

D 6

quand

54. quand la premiere étoile paroiffoit au ciel. Après Cang gloff. l'octave de Pâque, eft la Meffe de la Pâque anpafch. ann. notine: ainfi nommoit-on l'anniverfaire du Baptê

me. Soit que chacun le celebrât au même jour M. 63. qu'il avoit été baptifé, foit qu'on le celebrât pour tous ensemble, le Samedi de l'octave de Pâque. A la Meffe de l'Afcenfion, on met la Benediction des premiers fruits. Au Samedi de la Pentecôte, à l'occafion du Baptême folemnel, on .66.67. met la maniere de baptifer un malade, un éner7.71. gumene ou un payen. Car il en reftoit peu, & la plupart de ceux que l'on baptifoit, étoient enfans de chrétiens. Après avoir baptifé le man75. lade, on lui donnoit la communion, & l'Evêque le confirmoit.

XLIV. Autres offices n, 82.

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qua

peu

Après l'office de la Pentecôte, eft la dénonciation du jeûne des Quatre-tems, pour le triéme, le feptiéme & le dixiéme mois, près comme dans les fermons de faint Leon; c'est-à-dire, le jeûne du Mercredi & du Vendredi, & le Samedi, les veilles dans l'Eglife de 2.85. faint Pierre. On met enfuite, les prieres pour la n. 88. reconciliation des Ariens & des autres Hereti

ques puis la dédicace d'une Eglife beaucoup plus fimple que dans les derniers tems; & tout de fuite la confecration de l'autel, des vaiffeaux facrez, & des linges. On marque feparément la dédicace du baptiftere. On voit ensuite les ordinations, que j'ai déja rapportées : puis la confecration des Vierges, qui fe doit faire à l'Epi3. 103. phanie le lundi de Pâque, ou aux fêtes des

Sup. Liv XVIII. 22.47.

Apôtres.

Le fecond livre du facramentaire de Gelafe contient les Meffes des Saints; & premierement la formule de dénoncer le jour & le lieu, auquel on devoit les celebrer, ou auquel on devoit transferer des Reliques : dont nous avons vû un exemple dans faint Ambroise. On ne trouve ici

que

:

22.n. 15. 2.30.41: V. Thom

que des fêtes de Martyrs, & feparément, celles Amb. ep. de faint Pierre & de faint Paul; ce qui marque l'antiquité de ce facramentaire. Le troifiéme livre contient premierement feize Meffes pour les praf. Dimanches, fans en defigner aucun en particu lier ce qui femble montrer qu'elles fervoient indifferemment pour tous les fimples Dimanches, pendant le cours de l'année. Enfuite eft le canon de la Meffe, tel que nous le difons encore; & plufieurs benedictions fur le peuple, après la communion puis fix Meffes pour les jours ordinaires. Enfuite plufieurs Meffes votives, pour 2. 17. les voyageurs, pour les affligez, pour la fteri- .23. lité & les autres caufes femblables. Il y en a quelques-unes plus remarquables pour ceux qui font n. 48. une agape ou feftin de charité : une Meffe pour n. so. dire dans un Monaftere, apparemment quand l'Evêque l'alloit vifiter. La Meffe pour les nôces n. 52. y eft auffi, avec la benediction nuptiale; & la Meffe pour le jour de la naiffance. La Meffe pour n. 53. les malades, & à la fin les prieres pour les morts, n. 70i devant & après la fepulture, & plufieurs Meffes n. 92. pour eux entre autres pour un mort nouvelle- n. 96. ment baptifé, & pour ceux qui ont defiré la n. 98. penitence, & n'ont pû la recevoir. On voit dans ce même livre la benediction & l'afperfion de ".75. l'eau benite & plufieurs autres benedictions. Et c'eft ce qui m'a paru de plus remarquable dans le facramentaire attribué au Pape faint Gelafe. De fon tems & par fon autorité le faint Severin Apôtre du Norique, fut transferé au château de Luculland près de Naples, & l'on bâtit un monaftere. Le Saint étoit mort dès Boll. 8. l'an 482. & fix ans après, tous les Romains qui Janu.6.11, étoient dans le païs, aiant été obligez de passer en Italie, comme il l'avoit prédit, emporterent fes Reliques avec eux. Il fe fit plufieurs miracles à ces deux tranflations: dont l'hiftoire, auffi

y

corps

de

Sub. liva

XXIX.

n. 35.

12.

Vita, ap

Ap Boll.

fion de

Clovis.

to. 4. Conc.

bien que la vie du Saint, a été écrite l'an 511 Epift. ad par le Prêtre Eugipius fon difciple, témoin ocuPafch. laire de ce qu'il raconte. L'Egli honore la meto. 1. p.484. moire de faint Severin, le huitiéme de Janvier. Martyr R. Le Succeffeur du Pape faint Gelafe fut Ana8. Januar. ftafe, fecond du nom, Romain de naiffance, qui XLV tint le faint Siege près de deux ans. Peu de tems Conver- après fon ordination, il écrivit à Clovis Roi des François, fur fa converfion à la religion chrélib. pontif. tienne: lui en témoignant fa joie, & l'exhortant Epift. 2. à perfeverer. Les Francs ou François étoit une p. 1282. nation Germanique, connue depuis deux cens Rrin. ann. quarante ans : ils habitoient vers le bas Rhin, Franc. ad & aiant paffé ce fleuve, ils entrerent dans les Greg. Tur. Gaules, & commencerent à s'y établir vers l'an 420. fous la conduite de Pharamond, que l'on Profpchr. compte pour leur premier Roi. Clodion lui fucceda en 428. puis en 448. Merouée qui aida à chaffer Attila des Gaules & vint jufques à la Seine. Son Fils Childeric lui fucceda en 458. & avança jufques à la Loire, & Clovis fucceda à Childeric fon Pere en 481. Il étendit encore fes Greg Tur. conquêtes : & aiant vaincu Syagrius, qui commandoit pour les Romains, il acheva d'éteindre

Pit. an. 26.

Honor.

11. hift.

6.26.

leur puiffance dans cette partie des Gaules. Le refte obéïffoit aux Bourguignons & aux Vifigots. Ebid. c. 18. En 493. Clovis époufa Clotilde, fille de Chilperic & niéce de Gondebaud Roi des Bourguignons : elle étoit Chrétienne & Catholique, quoi que le Roi fon Oncle & toute la nation fit profeffion de l'Arianifme. Le Roi Clovis traitoit bien les Chrétiens, épargnoit les Eglifes & honoroit les faints perfonnages, particulierement faint Remi Evêque de Reims, à qui il fit rendre *.27. un des vafes de fon Eglife, qui en avoit été enlevé.

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6.19 Le premier fruit du mariage de Clovis & de Clotilde, fut un fils qu'elle voulut faire baptiser,

&

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