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AN. 1102.

to. x. ep. 41. ap. Anf. 111. ep. 44.

ronne, & fur ce qu'il n'imite pas le mauvais exemple du roi fon frere fur lequel la vengeance divine a éclaté. Il l'exhorte à fuir les mauvais confeils qui attirent l'indignation de Dieu fur les rois, par les inveftitures des évêchez & des abbaïes, & lui promet une amitié inviolable s'il renonce à cette prétention. Car, ajoute-t-il, nous avons défendu à tous les laïques par le jugement du S. Efprit les investitures des églifes; & il ne convient pas à un fils de réduire fa mere en servitude, pour lui donner un époux qu'elle n'a pas choifi.

Dans la lettre à l'archevêque, il l'exhorte à continuer dans fa fermeté à résister au roi, & ajoute : Dans le concile que nous venons de tenir au palais de Latran, nous avons renouvellé les défenfes à tout clerc de faire hommage à un laïque, ou de recevoir de fa main des églifes ou des biens ecclefiaftiques. Car ce defir de plaire aux féculiers pour parvenir aux dignitez de l'églife,eft la fource de la fimonie. Il finit en déclarant à Anfelme qu'il veut conferver en leur entier les droits de fa primatie, & que de fon vivant il n'y aura point d'autre légat en Angleterre. Ce qui femble être dit à caufe de la légation de Gui archevêque de Vienne, qui avoit été si mal reçûë. Cette Sup. n. ro. lettre eft du quinzième d'Avril 1102.

ep.42. ap. Anf. 43.

Elle fut accompagnée d'une réponse à plufieurs queftions qu'Anfelme avoit envoïées par les deux moines fes députez Baudouin & Alexandre. Les principales décisions du pape font les fuivantes. Un évêque peut recevoir de la main d'un laïque des églifes fituées dans fon diocéfe, parce que c'est moins une donation qu'une reftitution, puisque toutes les

églifes d'un diocéfe doivent être en la puiffance de l'évêque. Celui qui eft en péril de mort doit recevoir AN. 1102. le viatique de la main d'un prêtre concubinaire, plûtôt que de mourir fans viatique. En general le pape permet à Anfelme d'ufer de difpenfe en cas de neceffité contre la rigueur des canons.

Quand les députez furent de retour en Angleterre, le roi Henri affembla les feigneurs à Londres à la faint Michel 1102. & fit dire à Anfelme de ne lui Edmer. 3. Novor.

pas

Florent. Vigorn.

refuser les coutumes de fon pere, ou de fortir du chr. roïaume. L'archevêque répondit : Que l'on voïe les lettres du pape & j'obéïrai autant que je pourrai, fans bleffer mon honneur & le refpect du faint fiege. Le roi dit: Que l'on voïe s'il veut celles qui lui font adreffées pour les miennes on ne les verra point quant à préfent. Enfin il n'eft point queftion de lettres qu'il dife fans détour s'il veut fuivre en tout ma volonté. Plufieurs s'étonnerent de ce difcours du roi, & difoient: Si ces lettres lui étoient favorables, il les montreroit même malgré l'archevêque. Anfelme fit donc voir à tous ceux qui voulurent les lettres qu'il avoit reçûës du pape, principalement une du douzième Decembre 1101. où Pascal le faifoit fou- epift. 99 venir que les inveftitures avoient été condamnées par Urbain II. au concile de Bari où ils avoient affifté l'un & l'autre.

Alors les évêques qui avoient été députez de Rome, dirent que le pape leur avoit dit de bouche autre chofe que ne contenoient ces lettres, ni même celles qu'ils avoient apportées au roi, & déclarerent foi d'évêques, que le pape les avoit chargez de dire au roi que tant qu'il vivroit d'ailleurs en bon prince,

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BR 143

F62 1703

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