วอ G. J. »lorfque l'Auteur eut formé le defVossius.» fein de ce travail, il avoit de pe»tites cellules à peu près fembla»bles à celles des Imprimeurs, dans » lefquelles il mettoit par ordre tout » ce qu'il croyoit pouvoir entrer » dans fon fujet, & qu'il rencon»troit en chemin dans les lectures » qu'il faifoit. Cela paroît affez par » tout l'Ouvrage; car il eft arrivé » à Voffius en cette occafion ce qui » arrive aux gens riches, mais mau» vais ménagers, qui ayant deffein » de conftruire un édifice, font de >> grands amas de matériaux. Il fe » trouve quand il s'agit de travail»ler, qu'ils ont amaffé bien des cho» fes inutiles ou fuperfluës; mais ils >> aiment mieux rendre leur édifice » difforme, que de ne pas mettre en » œuvre ce qui leur a coûté bien » de la peine & de groffes fommes. » Il est sûr qu'on trouve dans cet » Ouvrage de Voffius bien des chofes » qu'on n'y cherchera jamais, à » n'en juger que par le titre. Auffi » Voffius avoue-t'il dans une Préfa»ce, qu'il avoit été tenté d'y don» ner pour titre les Nuits d'Amfter »dam, à l'imitation d'Aulugelle, G. J. » qui a appellé fon Ouvrage les Vossius. » Nuits Attiques, parce que le fien » n'eft pas moins diverfifié, & ne » contient pas des matieres moins » différentes les unes des autres que » celui de cet ancien. Mais il a con» fideré qu'un tel titre n'apprendroit » rien au Lecteur, sil n'étoit ac»compagné d'un autre ; ainfi il a » mieux aimé lui donner celui qu'il »porte. Comme il n'y a point d'E» tre dans la Nature Phyfique ou » Moral, qui n'ait été l'objet de » l'adoration des Payens, il n'y en » a point non plus dont Voffius ne » parle. Mais tout ce qu'il en dit » n'est pas auffi exact qu'on le pourroit fouhaiter; premierement, parce que les fçavans Encyclopediques, c'eft-à-dire, qui ont une » fcience univerfelle, telle que l'a» voit Voffius, ne peuvent pas éga»lement exceller dans tous les arts » & dans toutes les fciences; fecon» dement, parce que la Phyfique » étoit encore affez informe de fon >>tems. Le fixiéme volume comprend les G. J. Traitez Theologiques, qui font les Vossius, fuivans. 32. Ifagoge Chronologia facra, five de ultimis mundi antiquitatibus, ac imprimis de temporibus rerum Hebræarum Differtationes octo. Haga Comit. 1659. in-4°. pp. 132. 33. Differtatio gemina,una de JefuChrifti Genealogia, altera de annis, quibus natus, baptizatus, mortuus. Amftelod. 1643. in-4°. 34. Harmonie Evangelica de Paffione, Morte, Refurrectione, ac Adfcenfione Jefu-Chrifti, Servatoris noftri Libri tres. Amftelodami 1656. in-4°. Cet Ouvrage a été publié par François Junius. 35. De Baptifmo difputationes XX. & una de Sacramentorum vi & efficacia. Amftelod. Elzevir 1648. in-4°.' Voffius avoit compofé & fait imprimer toutes ces Differtations feparément étant encore affez jeune, mais il les ramaffa fur la fin de fa vie, les corrigea, les augmenta en plufieurs endroits, & les fit imprimer de nouveau cette année 1648. Ce qu'il a de bon dans ces Differtations c'eft que Voffius y joint toujours l'Histoire avec le Dogme. G. J. 36. Thefes Theologica & Hiftorica Vossius. de variis Doctrina Chriftiane Capitibus, quas olim difputandas propofuit in Academia Leydenfi. Lugd. Batav. 1615. in-4°. Editio tertia aucta. Hage Comit. 1658. in 4°. Ces Thefes qui ont été imprimées plufieurs autres fois conjointement & feparément, font au nombre de trente-une, & roulent fur les fujets fuivans; la Création, le peché d'Adam, les bonnes œuvres & leur merite, l'état de l'ame feparée du corps, l'invocation des Saints, la refurrection de la chair, le jugement dernier, le dernier avenement de Jefus-Chrift, le corps glorieux, la fin du Monde, les Symboles de l'Euchariftie, la divifion du Decaloge, les prieres & les oblations pour les morts,les vertus des Payens, P'Herefie de Pelage, le peché Originel, & la neceffité de la Grace. Ce font, au jugement de Colomies les Thefes les plus moderées qui ayent été faites par les Proteftans. 37. Differtationes tres de tribus • Symbolis Apoftolico, Athanafiano & VOSSIUS. G. J. Conftantinopolitano. Amftelod. 1642. & 1662. in -4°. Voffius croit que c'eft l'Evêque & les Prêtres de P'Eglife de Rome, qui font les Auteurs du Symbole que l'on attribuë communément aux Apôtres, qu'ils ne le compoferent pas d'abord tel que nous l'avons aujourd'hui, mais qu'ils y ajoûterent de tems en tems quelques articles, fuivant les herefies qui s'élevoient dans l'Eglife. Quant au Symbole attribué à S. Athanafe, il prétend qu'il n'a point été composé par ce faint Evêque mais qu'il eft difficile de fçavoir qui en eft le veritable Auteur. Enfin il foupçonne par rapport au Symbole de Conftantinople, que c'est le Pape Serge III. qui y a fait l'addition, Filioque. 38. Hiftoria de Controverfiis, quas Pelagius, ejufque reliqua moverunt Libri VII. Lugd. Batav. 1618. in4°. C'eft la premiere édition de cet Ouvrage, que Voffius augmenta depuis de près d'un tiers, & que fon fils fit imprimer après avec ces additions à Amfterdam en 1655. in-4°. PP. 830. Il le compola dans la plus grande |