2 " » un des Chanoines, ne put jamais I. Vosl'engager à communier, comme sius. c'eft l'ufage de l'Eglife Anglicane, quelque fortement qu'il l'en pref» fât, jusqu'à lui dire que s'il ne le » vouloit pas faire pour l'amour de » Dieu, qu'il le fit du moins pour » l'honneur du Chapitre. Voici encore »un trait qui montre le caractere » d'efprit & les fentimens de Voffius. » Un Anglois lui ayant demandé un jour ce qu'étoit devenu un » homme de Lettres, qu'il avoit vû >> autrefois chez lui, Voffius lui ré"pondit brufquement: Eft facrificu» lus in Pago, & rufticos decipit. J'a»joûterai qu'un Sçavant très-connu dans la Republique des Lettres, m'a appris qu'il avoit entre les ,, mains une Lettre Latine,écrite par ,, une perfonne qui s'étoit trouvée chez Voffius, quand il mourut, dans laquelle il dit que le Doc,, teur Hafcard l'alla voir, lorfqu'il étoit aux approches de la mort, ,, & l'exhorta à communier, mais qu'il lui dit: Apprenez-moi com,,ment je pourrai obliger mes fermiers si à me payer ce qu'ils me doivent ; "" "" "" 29 در دو 1 slus. I. Vos-,, voila ce que je voudrois que vous fiffiez. On ajoûte dans cette Let,, tre que ces fortes de difcours lui étoient ordinaires, & "" "" 33 33 que Franfois du Jon, ou Junius, fon oncle ,, maternel, étant malade, un Chanoine voulut lui donner la Communion, mais Voffius s'y oppofa. Ceft, dit-il, un bel ufage établi pour les pecheurs, mon oncle n'eft rien moins que pecheur, c'eft un bomme fans vices. » Pour ce qui eft de fa credulité & du penchant qu'il avoit à croire aveuglement les chofes fingulieres & extraordinaires. M. Renaudot dans fes Differtations ajoûtées aux Anciennes Relations des Indes & de la Chine, p. 395. nous apprend que ,,Voffius ayant eu de fréquentes ,, conferences avec le P. Martini, Jefuite, durant le fejour qu'il fit ,, en Hollande pour l'impreffion de fon Atlas Chinois, ne fit aucune difficulté de croire tout ce qu'il lui entendoit raconter de merveilleux de la Chine, mais qu'il ,, ne s'en tint point à ce qu'il avoit » appris de lui; il alla beaucoup 99 "" د. د. "" ,, plus loin, & il établit comme un I. Vos- 99 99 " رو On voit par quelques-uns de fes Ouvrages combien il étoit entêté des merveilles de la Chine. Le Roi Charles H. connoiffoit bien fon caractere;car l'entendant un jour debiter des chofes incroyables de ce Pays, il fe tourna vers quelques Seigneurs qui étoient avec lui & leur dit: Ce fçavant Theologien eft un étrange homme, il croit tout bors la Bible. Voffius avoit une riche & nombreuse Bibliotheque, que l'Univer SIUS. J. Vos- fité de Leyde acheta trente-fix mille florins, & qu'elle fit auffi-tôt enlever, de peur que les Anglois ne fe repentiffent de ne l'avoir pas acheté eux-mêmes, comme il leur arriva effectivement, mais trop tard. (Bayle, Lettres.) Catalogue de fes Ouvrages, 1. Periplus Scylacis Caryandenfis,& Anonymi Periplus Ponti Euxini Grace &Latine cum notis Ifaaci Vossii. Amftelodami 1639. in 4°. Voffius publia cet Ouvrage, lorfqu'il n'avoit encore que vingt-un ans. Cependant Jacques Gronovius a jugé fes remarques dignes d'entrer dans la noùvelle édition augmentée qu'il a donnée de ces Auteurs, fous le titre de Geographia Antiqua. Lugd. Bat. 1697. in-4°. 2. Juftini Hiftoriarum ex Trogo Pompeio Libri 44. cum notis Ifaaci Voffii. Lugd. Bat. Elzevir 1640. in12. C'eft encore un Ouvrage de fa premiere jeuneffe. 3. S. Ignatii Epiftola, & S. Barnaba Epiftola Grace & Latine, cum notis. Amftelod. 1646. in-4°. It. Londini 1689. in-4°. Voffius eft le pre mier qui ait publié les veritables J. Vos- 4. Pomponius Mela de fitu Orbis ex recenfione & cum obfervationibus Ifaaci Voffii. Haga Comit. 1658. in4°. It. Franequera 1701. in-8°. Voffius reprend fouvent dans fes obfervations Saumaife, avec lequel il s'étoit brouillé pour le fujet qui eft rapporté dans le Menagiana to. 2, p. 211. où l'on parle ainfi :,, M. Saumaife & M. Voffius avoient été grands amis; mais leur amitié fut ,, rompuë,parce que M.Voffius ayant prêté de l'argent au fils de M. ,, Saumaife, M. Saumaife ne voulut ,, pas le lui rendre, difant qu'il lui avoit mandé de ne lui en pas prêter ; en effet il ne le lui rendit pas, M. Voffius ne voulut pas écrire ou 99 99 99 99 99 دو |