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RAS..

J. Co-Jean Pic de la Mirandole, lesquelles adreffent l'homme au combat fpirituel, pour s'acheminer à la vertu & pour réfifter aux tentations du monde, traduites du Latin. Lyon 1605. in-8°. Avec l'Ouvrage fuivant. Coras fit. cette traduction en 1559. pour Jeanne fa fille, à qui il la dédia.

5. Difcours des parties & office d'un bon & entier Juge. Lyon 1605. in-8°. Ce Difcours eft rempli de plufieurs traits d'Hiftoire. Il eft peu lû, mais il meriteroit de l'être.

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·6. Arrêt memorable du Parlement de Tolofe, contenant une Hiftoire prodigieufe d'un fuppofé mari, advenuë de notre tems enrichie de cent & onze belles & doctes annotations par M. Jean de Coras, prononcé ès Arrêts generaux le 12. Septembre 1560. Paris 1572. in 4. It. Lyon 1605. in-8°. L'Hiftoire dont il s'agit ici, est celle de Martin Guerre; on en peut voir un abregé dans le Dictionnaire de Morery Coras fut le Rapporteur du Procès. Ses annotations fur l'Arrêt font remplies d'érudition: mais elles feroient plus eftimées, fi cette érudition étoit à fa place. [Cet

[Cet Ouvrage a été traduit en La- J. Có tin par Hugues Suraus, & imprimé RAS en cette Langue à Francfort en 1588. in-8°. Cats, fameux Poëte Hollandois, a mis auffi en Vers Hollandois l'avanture qui en fait le fujet.]

V. les Préfaces de fes Ouvrages. Les Bibliotheques de la Croix du Maine & de du Verdier. Sainte Marthe. M. de Thou, Hift. liv. 32. 52. La Faille, Annales de Toulouse. Matthieu Wefenbecius, Orat. de Joanne Corafio.

Cet article eft de M. D'Aurier, Avocat au Parlement de Toulouse.

R

ROBERT TITI.

ÓBERT Titi naquit à Borgo R. TITI,
San-Sepolcro, petite ville de la

Tofcane, le 4. Mars 1551. de Be-
noift Titi & de Laure Picconi, tous
deux de familles très-illuftres.

Après avoir commencé fes études à Boulogne, il les alla continuer à Rome & à Pife. Il entra l'an 1570. dans le College Ducal de la Sapience, fondé dans cette derniere Ville Tome XIII.

B

R. TITI, vingt ans auparavant par le Grand Duc Cofme I. pour un certain nombre de jeunes gens de naissance qui n'ont pas affez de bien pour s'entretenir pendant leurs études; & il y demeura pendant cinq ou fix

ans.

Il acheva de s'y perfectionner dans les Langues Grecque & Latine, y fit fa Philofophie & s'appliqua enfuite à l'étude du Droit, pour laquelle cependant il fe fentoit moins d'inclination que pour celle des Belles Lettres.

Enfin le 28. Novembre 1576. il fut reçu Docteur en Droit, après avoir donné les preuves ordinaires de fon habileté & de fa fcience.

Il alla après cela à Florence, où fon merite le fit bientôt connoître, & lui gagna l'amitié de plufieurs fçavans hommes, entr'autres de Pierre Fettori, qui voyant qu'il n'étoit pas trop bien partagé des biens: de la fortune, voulut lui procurer de l'emploi auprès de l'Empereut Rodolphe II. par le moyen des amis qu'il avoit à fa Cour. Mais Titi ne voulut point aller en Allemagne,

& aima mieux demeurer à Flo- R. TITI.

rence.

Malgré fon peu d'inclination pour la Jurifprudence, la neceffité l'obligea à s'y addonner, & il fe mit à frequenter le Barreau; ce qu'il fit avec tant de fuccès, qu'il devint en peu de tems un des plus fameux Avocats de Florence.

Les occupations que le Barreau lui donnoit ne l'empêcherent pas de trouver du tems pour fatisfaire la paffion dominante qu'il avoit pour la Poëfie & les Belles Lettres, & il fe fit par le moyen des Ouvrages qu'il compofa en ce genre une grande réputation.

Il attendoit toujours l'occafion favorable pour quitter un emploi qu'il n'aimoit point, & il la trouva en 1597. Il vacquoit à Boulogne par la mort de Thomas Correa une chaire d'Humanitez, il la rechercha & l'obtint à la recommandation de Mercurialis & de Riccoboni, & par les bons offices du Cardinal Paleotti. Il y fut nommé le 27. Fevrier de cette année, & on lui affigna quatre cens écus de gages.

R. TITI. Il remplit ce pofte pendant neuf ou dix ans d'une maniere fort glorieuse pour lui, & fort utile pour le Public; & il l'auroit toujours confervé, fi le Grand Duc ne l'eût enlevé à la ville de Boulogne. Car jaloux de voir qu'elle joüiffoit d'un fujet qui lui appartenoit, & qui étoit en état de faire honneur à l'U niverfité de Pife, il le redemanda avec tant d'inftance qu'on ne put le lui refufer.

Titi ne perdit point à ce changement; car le Grand Duc lui donna outre les gages ordinaires qui étoient de trois cens écus, & les profits des Doctorats, qui alloient à peu près à la même fomme, une penfion de cent écus. De plus, afin qu'il pût faire le voyage de Boulogne à Pife plus facilement, il lui envoya des litieres & des voitures pour tranfporter fa famille & fes meubles, & cent écus pour les frais neceffaires.

Il commença fes leçons à Pife à la fin de l'année 1607. La fituation heureufe où il fe trouva alors ne fut pas de durée; car 2. ans après, étanc

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