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'J. D'AUCOUR.

9. Apellon vendeur de Mithridate: imprimé auffi fous le titre d'Apollon Charlatan. Cette Piece qui parut en 1676. est une Critique en Vers libres de neuf Pieces de Theatre que M. Racine venoit de faire imprimer en 2. vol. in-12. Elle eft affez joliment tournée & fort maligne. Richard Simon l'a fait réimprimer à la fin du fecond tome de fa Bibliotheque Critique. M. Racine étoit alors brouillé avec Meffieurs de PortRoyal; d'ailleurs en 1666. il avoit parlé dans fa Lettre à M. Nicole avec affez de mépris de l'Onguent pour la brûlure, & des Chamillardes; ce fut là ce qui lui attira cette Critique. 10. Difcours prononcé à fa reception à l'Academie Françoife. Paris 1683. in-4°.

11. Difcours fur le rétablissement de la fanté du Roi. Paris 1687. in-4°• 12. Remarques fur deux Difcours prononcez à l'Academie Françoife fur le rétablissement de la fanté du Roi le 27. Janvier 1687. Paris 1688. in-12. Ces deux Difcours font celui de l'Abbé Tallement le jeune, que M. d'Aucour critique fort feverement;

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& le fien, dont il s'efforce de mon- J. D'Autrer les beautez.

13. Les deux beaux Factums qu'il compofa dans l'affaire de Jacques le Brun en 1694. furent imprimez la même année in-fol. On les a réimprimez à la fuite des Sentimens de Cleanthe à Paris en 1730. in-12.

14. Il a été du nombre des Academiciens qui ont contribué le plus à achever le Dictionnaire de l'Academie Françoife.

Le P. le Long attribuë à Barbier d'Aucour la Réponse à la Critique de la Princeffe de Cleves; mais M. l'Abbé d'Olivet nous apprend que cette Réponse n'eft point de lui, mais de P'Abbé de Charnes, Auteur de la Vie du Taffe.

V. Hiftoire de l'Academie Françoife de M. l'Abbé d'Olivet, & la Bibliotheque de Richelet de M. l'Abbé le Clerc.

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COUR.

C. PEU

TINGER.

CONRAD PEUTINGER.

ONRAD Peutinger naquit à Augsbourg, ville d'Allemagne dans la Suabe le 15. Octobre 1465. de Conrad Peutinger, & de Barbe Frickinger.

Sa famille originaire de Baviere avoit autrefois porté le nom de Peutingau, qu'elle avoit pris d'un fief qui lui appartenoit près de la ville de Schongavu, fur la riviere de Lech; mais un de fes ancêtres, nommé Conrad de Peutingau, étant allé en 1288. s'établir à Augsbourg, ce nom fe changea infenfiblement en celui de Peutingaver, & par abbréviation en celui de Peutinger.

Melchior Adam, & Freher après lui, fe font trompez en lui donnant pour pere Ulric Peutinger, Orfevre d'Augsbourg. Un paffage de Crufius, qu'ils ont mal entendu les a fait tomber dans cette double faute. Car, 1°. Ulric Peutinger n'étoit point pere de Conrad, mais fon grand oncle. 2°. Il n'étoit point non

plus

plus Orfevre. Sa famille originaire- C. PEU-
ment noble, a toujours été dans TINGER.
les premieres Charges de la ville
d'Augsbourg, & Sigifmond son fils y
a été Senateur.

Après que Conrad Peutinger eut
fait fes premieres études dans fa Pa- ̈
trie, on l'envoya en Italie pour les
achever. Les Auteurs de fa vie ne
nous marquent point les Villes où
il étudia. Nous apprenons feule- ̈
ment par une note écrite de sa main, ·
qui fe trouve à la tête d'un de fes
manufcrits, qu'il étudioit en Droit,
à Padoue en 1486. Il paroît auffi
par un endroit de fes Propos de Table
qu'il avoit demeuré à Rome, & qu'il
s'y étoit appliqué aux Belles Lettres
- fous Pomponius Latus.

2

De retour en fa Patrie, rempli des connoiffances qu'il avoit acquifes pendant fon fejour en Italie,~ & orné du titre de Docteur en l'un d & l'autre Droit, il donna bientôt des marques de fon habileté.

On croyoit à Augsbourg avoir dans
l'Eglife de S. Ulric le corps de S.
Xympert, ancien Evêque de cette ·
Ville, & cela fur un fondement
Tome XIII.
Ee

C. PEU-affez foible, & qui fait voir l'ignoTINGER. rance des gens de ce tems-là. On voyoit fur un tombeau de pierre, où l'on prétendoit qu'il étoit, ces lettres que les anciens mettoient à tous les tombeaux, D. M. & l'on s'imaginoit qu'elles fignifioient Divi Monumentum. Mais Peutinger fit connoître l'erreur & l'abus, & montra qu'il falloit lire Diis manibus; ce qui fit qu'on ôta le tombeau de l'Eglife le 30. Novembre 1491.

Deux ans après, le Senat d'Augs bourg prévenu de fon merite & de fon habileté, le choifit pour Secretaire de la Ville, & il fut depuis prefque toujours deputé pour asfifter, au nom du Senat & du Peu ple d'Augsbourg, aux Dietes fréquentes que l'Empereur Maximilien I. affembla pendant fon regne. On l'envoya auffi en differentes occafions en plufieurs Cours pour des affaires importantes.

Gaffarus, qui dans fes Annales fait un détail exact de toutes les Dietes affemblées par Maximilien, n'oublie point de marquer celles où Peutinger a affifté, & les occafions

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