où il a été employé; & il ne fera C. PEUpas inutile d'extraire ici en peu de TINGER. mots ce qu'il dit fur ce fujet. En 1496. il fut deputé à la Diete de Lindavv. Trois ans après il af fifta à celle d'Eflingen. En 1501. il alla à Heidelberg aux funerailles de la Princeffe Marguerite, époufe de l'Electeur Palatin. L'année fuivante., il fut Fifcal de la Chambre Imperiale que Maximilien tint alors à Augsbourg, & harangua en cette qualité les Ambaffadeurs d'Espagne & de Venife. Au commencement de l'année 1505. il fut envoyé à Infpruck, où l'Empereur étoit dans ce tems-là, pour lui demander au nom des Magistrats d'Augsbourg fon avis fur quelques criminels qui n'avoient pas l'âge prefcrit par les loix de la Ville, pour pouvoir être condamnez à mort. En 1507. le Senat d'Augsbourg ayant reformé les loix, & en ayant fait de nouvelles, Peutinger fut chargé d'en faire la publication, ce qu'il fit le 7. Mars de cette année. Enfin l'an 1517. il alla par ordre de l'Empereur à Munich pour y accommoder quelques differends. Eeij C. PEU On ne doit pas être furpris que On ne doit TINGER. ce Prince l'ait chargé d'une femblable commiffion, puifque l'occafion qu'il avoit eû de le connoître pendant quelque fejour qu'il avoit fait à Augsbourg, lui avoit fait con- cevoir de l'eftime pour lui; eftime dont il lui avoit donné des marques en l'honorant du titre de fon Con feiller. On ne fçait point au jufte l'année où il reçut cet honneur; mais ce doit avoir été avant l'an née 1511. puifqu'on a une Chartre de cet Empereur datée du premier Mars de cette année, où l'on lui en donne le titre. Au refte on nepeut trop admirer la modeftie de Peutinger, qui ne s'eft jamais prévalu de ce titre honorable, puifqu'on ne le trouve à la tête ni de fes Livres, ni de fes Lettres, au lieu qu'il n'a jamais manqué d'y mettre celui de Docteur en Droit. Maximilien étant mort en 1519. il fut envoyé l'année fuivante à Bruges, pour y complimenter le nouvel Empereur Charles V. Ce Prince lui donna des marques de fa bienveillance, en lui accordant de même que fon prédeceffeur, la C. Pau-qualité de fon Confeiller. Peutinger fe trouva l'année fuivante à la Diete de Vormes, où il eut le credit non-feulement de faire confirmer par l'Empereur les anciens Statuts de la ville d'Augsbourg, mais encore d'obtenir pour elle de grands privileges, entr'autres celui de battre monnoye, qu'elle n'avoit point eu jufques-la. Le dernier fervice qu'il rendit à fa Patrie, fut lorfque la fameufe Diete d'Augsbourg, qui fe tint en 1530. ayant fait un Decret, qui parut peu favorable aux Proteftans, il fut deputé à l'Empereur pour en obtenir la furféance, qui lui fut ac-cordée. Il ne paroît pas que depuis ce tems-là il fe foit mêlé d'aucune affaire, & il eft probable qu'étant alors âgé de 65. ans, il prit le parti de fe retirer, pour paffer le refte de fes jours dans la tranquillité & le repos. Il s'étoit marié le zo. Novembre 1498. & avoit épousé Marguerite: Velfer, fille d'Antoine Velser, Com=~ TINGER. C. PEU-mandant de Memmingen, dont il TINGER. cut dix enfans, fix filles & quatre garçons. Ceux-ci ont rempli diverfes Charges dans leur Patrie; mais comme ils n'ont fait aucune figure dans la Republique des Lettres, je n'ai rien à en dire ici. Malgré une pofterité fi nombreufe, la famille & le nom des Peutinger fe font éteints vers l'an 1715. par la mort de Didier Ignace Peutinger, Doyen de l'Eglife d'El vvangen. Conrad Peutinger mourut le 28. D.0. M. Tr. V. Salvatori Chuonrado Peutingero J. C. Patrie. Aug. Confil. Augg. Eruditione, virtute. Rebufque Amic, Bon. fenecta felici Et ipfa morte Cl. V. C. PEU Qui vix. an. LXXXII. M. II.D.XII. TINGER. Hoc in fepulchro Major, conditur Et Cl. Pius J. C. Chriftophorus Filii Hare. 2. Peutingeri Jun. Obfervant. & obfequii pii ergè Obiit V. Kl. Jan. an. MDXLVII. Marguerite Velfer fa femme mourut cinq ans après lui le 7. Septembre 1552. âgée de 71. ans, étant née le 18. Mars 1481. C'étoit une femme fçavante & habile dans la connoiffance de la Langue Latine; on conferve parmi les manufcrits de la Bibliotheque de Peutinger une de fes Lettres écrite en cette Langue, où elle refute fort au long & d'une maniere pleine d'érudition George Emfer, qui dans un Ouvrage Allemand avoit prétendu que les femmes mariées à des gens de Lettres, ne pouvoient être que malheureufes. |