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gero lui fit changer de réfolution, A. NA& l'anima à continuer.

Après ces Epîtres on trouve des Lettres de quelques Sçavans adreffées à Navagero, comme d'Alde l'ancien de François d'Afola, qui étoit parent d'Alde, de Longüeil, de Ricci & de Victor Faufte.

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4. Varia Lectiones in omnia Opera P. Ovidii Nafonis. Elles font tirées de l'édition d'Alde faire à Venise en 1516. in-8°. en trois vol.

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5. Carmina. Ces Poëfies Latines font tirées de differentes éditions & de differens recueils; on y a joint quelques autres Pieces de Vers de Jean Cotta, de Marc-Antoine Flaminius, de Bafile Zanchi, & de Jean Matthieu Tofcani, à la loüange de Navagero. Elles ont été imprimées avec les deux Difcours, comme je l'ai déja dit, à Venife en 1530. dans le Recueil intitulé: Carmina quinque Poëtarum illuftrium. Florentia 1552. in-8°. dans le Corps des Poëtes Italiens & ailleurs. Les Poëfies Latines de Navagero confiftent en un Livre d'Epigrammes & quelques Eglogues. On ne trouve point dans

VAGERO.

ANA-fes Epigrammes ces pointes dont VAGERO! l'ufage ne s'eft introduit que depuis que le goût du fiecle d'Augufte s'eft perdu, ni ces autres affectations de fubtilitez & de rencontres ingenieufes qui font devenues à la mode depuis le tems des Seneques, des Plines, de Tacite, de Martial, &c. mais les connoiffeurs y trouvent quelque chofe de cette tendreffe, de cette douceur & de cette délicateffe, qui regnoit fur la fin de cette Republique, & que l'on admire dans Catule. C'eft aux idées qu'il avoit fur ce fujet que l'on doit attribuer la coutume, qui lui faifoit tous les ans un certain jour confaeré aux Mufes jetter dans le feu plufieurs exemplaires de Martial comme nous l'apprenons de Paul Jove.

Les freres Volpi, ont mis après les Poëfies de Navagero le fameux Dialogue de Fracaftor, intitulé: Navagerius, five de Poëtica, tant parce qu'il fait beaucoup d'honneur à Nabagero, que parce qu'il eft probable que Fracaftor ayant été fon intime ami, a fçû fes veritables fentimens

fur la Poëfie, & l'a fait parler com- A. NAme il l'auroit fait lui-même.

6. Rime. Ces Poëfies Italiennes ont été tirées de differens Recueils. On y a joint les Traductions & les Paraphrafes Italiennes. que differens Poëtes Italiens ont faites de fes Epigrammes Latines. On y pouvoit joindre les traductions de la feconde & de la douziéme Epigrammes, qui fe trouvent dans un Recueil de Claude Tolommei, intitulé: Verfi e Regole della nuova Poefia. In Roma 1539.in-4°. & que les Editeurs n'ont pas

connuës.

7. Lettere fcritte di Spagna a Meffer Giambatifta Rannufio. Elles font au nombre de cinq, & avoient déją paru dans le Recueil de Thomas Porcacchi, qui a pour titre: Lettere di XIII. Uomini illuftri ; & dans la Nuova fcelta di Lettere da Bernardino Pino. On y trouve plufieurs choses remarquables, que Navagero avoit obfervées dans fon Voyage d'Efpagne. Deux Lettres de Pierre Bembo, qui lui font adreffées, les fuivent.

8. Viaggio fatto in Ifpagna ed in Francia. Ce Voyage, qui contient

VAGERO

A. NA- une defcription particuliere des VAGERO. lieux & des coutumes des peuples de ces Royaumes, avoit été imprimé pour la premiere fois à Venife l'an 1563. in-8°. Le ftile en eft fimple & fans ornement.

V.fa vie à la tête de cette édition, & Jovii Elogia.

JEAN BOSCAN..

J. Bos-Espagnol, naquit à Barcelone fur

EAN Bofcan, fameux Poëte

CAN.

la fin du quinziéme fiecle.

Il n'eft guéres connu que par fon talent pour la Poëfie Espagnole & par l'état de perfection où il l'a porté. Car il eft un des premiers qui avec Garcilaffo de la Vega fon intime ami, y ait mis de l'ordre & de la methode, & Y ait mêlé l'érudition avec le naturel.

Se trouvant en 1526. à Grenade, il eut occafion d'y voir André Navagero, qui étoit alors Ambaffadeur de la Republique de Venife auprès de Charles-Quint. Quelques converfations qu'il eut avec lui fur les

CANO

differentes fortes de Poëfies, qui J. Bosétoient en ufage dans la Langue Italienne,mais que les Espagnols ignoroient, comme le Sonnet, &c. l'engagerent à tenter de l'introduire dans la Langue Efpagnole. Il y trouva d'abord bien de la difficulté, mais il la furmonta par fon travail, animé à cela par les confeils de la Vega. Il prit même un tel goût pour le Sonnet, qu'il l'employa depuis plus que toute autre forte de Poëfie. Ainfi c'est à lui que l'Espagne en eft redevable.

François Redi prétend que ce fut Bernard Navagero qui engagea Bofcan à faire des Sonnets en Espagnol. Mais il eft plus sûr de s'en rapporter à Nicolas Antonio, qui dans fa Bibliotheque d'Efpagne attribuë ce fait à André Navagero; d'autant plus que Garcilaffo de la Vega, qui, au rapport de Bofcan même, l'anima à s'appliquer à ce genre de Poëfie, & s'y appliqua auffi à fon exemple, étoit mort en 1536. cinq ans avant que Bernard Navagero allât en ambaffade en Espagne.

Ambroise de Morales prétend que

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