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ne voulut plus le voir pendant tout P. DE le tems qu'elle demeura à Vienne. BOISSAT. Quelque tems après l'Academie d'Avignon le mit au nombre de fes Membres; & Gafpar Lafcaris ViceLegat de cette Ville, le fit Comte" Palatin, qualité qu'il prit toujours depuis.

Il mourut le 28. Mars 1662. âgé de 58. ans.

Chorier, qui dans fa vie lui donne de grandes loüanges, aufquelles l'amitié qui les uniffoit paroît avoir eu quelque part, avoue qu'il avoit la foibleffe de croire tout ce qu'on fui difoit des forciers & des revenans, & de ne pouvoir jamais refter feul pendant la nuit dans une chambre.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Hiftoire Negrepontique, conte nant la vie & les amours d'Alexandre Caftriot, arriere-neveu de Scanderbeg, & d'Olimpe la belle Grecque, de la Maifon des Paleologues; tirée des manufcrits d'Ottavio Finelli, & traduite par Jean Baudouin. Paris 1631. in-8°. Chorier dit que ce fut P. Boiffat qui fit cet Ouvrage à la priere

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P. DE de Jean Baudoin, & qui l'acheva en BOISSAT. vingt jours; & que Baudoin, qui fut chargé de l'impreffion, le publia fous fon nom, fans faire mention de Boiffat, qui ne s'en plaignit point, & qui, quoique l'action lui déplut, la lui pardonna fans peine en faveur du profit qu'il y faifoit, & dont il avoit un grand befoin. M. de la Monnoye dans une note fur les Jugemens des Sçavans de Baillet, dit que Chorier n'en doit point être crû fur ce fait; la chofe eft cependant affez circonftanciée dans cet Auteur, qui avoit été en grande liaifon avec Boiffat, pour ne point rejetter fi facilement fon autorité.

2. Les Fables d'Efepe, illuftrées de Difcours Moraux, Philofophiques &Politiques. Par Jean Baudoin. Paris 1633. in-8°. Chorier dit encore de cet Ouvrage la même chofe que du précedent, & affure que Boiffat fit cet Ouvrage en quinze jours, pendant une legere maladie qu'il eut; & M. de la Monnoye recufe de même fon autorité.

3. Relation des Miracles de NotreDame de l'Ozier. (en Latin & ent

François) avec des Vers à la loüange P. DE de la fainte Vierge en cinq Langues BOISSAT. (Grecque, Latine, Espagnole, Italienne & Françoife.) Lyon 1659. in-8°. Voici l'origine de cette devotion, telle qu'elle eft rapportée par Chorier. Un Huguenot, fe mettant peu en peine de fêter le jour de l'Annonciation de la Vierge, s'avifa ce jour-là d'aller tailler un ofier, qui rendit du fang par tous les endroits où il avoit été couppé. Chorier avoue qu'il y en avoit plufieurs qui prétendoient que c'étoit une chofe qui arrivé ordinairement à ces fortes d'arbres, lorfqu'on les taille après l'hyver; non pas que ce foit du fang, mais feulement une liqueur rougeâtre. Cependant, dit-il, les prodiges qui arriverent en ce lien firent connoître qu'il y avoit du miracle. Qu'importe après tout, continue-t'il, quelle voye on prenne pour arriver à la preté, puifque cette voye, telle qu'elle foit, conduit toujours au falut? Principe des plus faux & des plus contraires aux regles de la Religion & de la Raifon.

4. Morale Chrétienne. Gui Allard,

P. DE dans fa Bibliotheque du Dauphiné, BOISSAT. parle de cet Ouvrage comme d'un Livre imprimé. C'est tout ce que j'en peux dire.

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5. Ses Compofitions Latines, tant en Profe qu'en Vers, ont été imprimées in-fol. Mais on n'en connoît qu'un exemplaire, qui eft dans la Bibliotheque du College des Jefuites de Lyon, où il n'y a ni frontifpice, ni préface, & où il manque par-ci par-là quelques feuillets, à la place defquels on a mis du papier blanc. M. l'Abbé d'Olivet & M. le Clerc, qui l'ont vû, nous inftruifent de ce qu'il contient, le premier dans fon Hiftoire de l'Academie Françoife, & le fecond dans fa Bibliotheque de Richelet; ainfi je rapporterai ici ce qu'ils en difent. M. d'Olivet foupçonne que » cet exemplaire étoit originairement celui » de l'Auteur, & que n'ayant pas » voulu s'en priver tout-à-fait, du » moins il prit le parti de le mu>>> tiler afin que fes Ouvrages »> ne lui furvêcuffent pas en leur en» tier. Car on m'a dit, ajoûte-t'il, que peu de tems avant fa mort 2:

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l'édition prête à paroître, il la P. DE fupprima par délicateffe de con- BOISSA T de peur qu'elle ne lui

» fcience

» attirât des louanges. Il paroît, felon M. l'Abbé le Clerc, que l'impreffion en fut commencée en 1649. & qu'elle alla fort lentement, & il conjecture que Boiffat ne fit tirer qu'un petit nombre d'exemplaires.

Au refte le Livre eft divifé endeux parties, dont la premiere contient les Pieces en Profe, & la feconde celles qui font en Vers.

A la premiere partie les huit premieres pages manquent. A la page 9. commencent les Relations des expeditions, où M. de Boiffat s'étoit trouvé.

La premiere eft, Pufinenfis Obfi-dio. Ce fiege du Pouffin, petite Ville du Vivarais, eft apparemment de

l'an 1622.

P. 25. Navigatio Melitenfis. Boiffat ne date rien; il dit feulement qu'il fit ce voyage lorfque le grand galion & les galeres de Malthe vinrent prendre port à Marseille, ce qui arriva, fuivant l'Abbé de Vertor, vers la fin de l'an 1622. Boiffat

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