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MANNI.

L. ALA- des Ecrivains de Florence citent mal cet Ouvrage, le premier en le nommant Varchides, & fecond en lui donnant pour titre: Le Varchide. Le fujet de ce Poëme eft la prife de l'ancienne ville d'Avaricum,dont Cefar fait mention dans fes Commentaires, & que l'on croit être celle de Bourges, ce qui lui a fait donner à fon Poëme le titre qu'il porte. Il s'y eft proposé pour modele l'Iliade d'Homere; ce font en effet les mêmes événemens, il femble qu'il n'y ait que les noms de changez. C'est Batifte Alamanni fon fils, qui l'a fait imprimer.

6. Flora, Comedia. In Firenze 1556. in-8°. It. In Firenze 1601. in-8°. Les Intermedes de cette Piece font d'André Lori, Florentin, dont on a plufieurs Poëfies Italiennes imprimées. Elle n'a pas eu l'ap probation du Public, parce qu'il la compofée en vers de treize fyllabes, qui avoient déja échoué auparavant dans une Tragedie d'Alexandre Pazzi, intitulée: Didone.

7. Epigrammi. Philippe Giunti les a mifes dans fon édition de la Colti.

vazione de l'an 1590. & elles ont L. ALAparu de nouveau dans celle des fre- MANNI. res Volpi. Dolce en a fait auffi entrer une grande partie dans le cinquiéme Livre des Rime di diverfi. Elles font précedées d'une Epître Dedicatoire d'Alamanni à la Princeffe Marguerite, Ducheffe de Savoye, datée de Paris le 8. Janvier 1546. Cette Epître donne lieu de croire qu'il s'en eft fait alors dans cette Ville une édition particuliere, & qui peut-être étoit plus ample que Eles deux que nous avons.

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8. Orazione & Selva. in-4°. Ni le lieu, ni l'année de l'impreffion ne font point marquez dans ce Livre. Le Difcours eft celui qu'il fit en 1529. à la Milice de Florence fuivant l'ordre que la Republique avoit établi. Varchi, qui en parle dans le huitiéme Livre de fon Hif toire, dit qu'ayant fort peu de voix, il ne fut prefque point entendu, & que pour cette raison on la fit imprimer auffi-tôt après. Ainfi elle doit avoir été imprimée la même année, ou du moins la fuivante. La Sylve, qui y eft jointe, eft la

L. ALA- troifiéme du fecond Livre de celles MANNI, qui fe trouvent dans le volume de fes Opere Tofcane.

9. Rime. Elles fe trouvent répandues dans divers Recueils de Poëfies Italiennes.

10. Lettera alla Marchefa di Pefcara. Inferée dans le premier Livre de la Nuova Scelta di Lettere di di→ verfi, di Bernardino Pino. In Venetia 1582. in-8°. & dans l'Idea del Secre tario di Bartolomeo Zucchi. Parte IT In Venetia 1606. in-4°.

11. Lettera a Pietro Aretino. Inferée dans le premier Livre des Lettres écrites à Pierre Aretin.

12. Orazione. Inferée dans l'Hiftoire de Varchi, & dans le Journal de Venife, to. 32. p. 252. C'est le Difcours qu'il fit pour exhorter les Florentins à s'accommoder avec PEmpereur Charles-Quint.

13. Canzone. Cette Piece fe trouve dans le Journal de Venife, to. 32. P. 364.

14. On a des Scholies de fa facon fur l'Iliade & l'Odyffée d'Homere. Celles qui font fur l'Iliade ont paFues pour la premiere fois dans l'édi

tion de ce Poëme faite à Cambrige L. ADA-
l'an 1689. in-4°. Jofue Barnes les a MANNI.
fait auffi entrer avec celles qui font
fur l'Odyée dans fa belie édition
d'Homere publiée en 1711. in-4°.

15. Delle lodi di Filippo Saffetti.
Ce Difcours fe trouve dans un Re-
cüeil intitulé: Profe Fiorentine. In
Firenza 1720. in-8°. 1òm. 4.

V. Negri Scrittori Fiorentini. Les freres Volpi Préface de l'édition de Ila Coltivazione,& le Journal de Ve nife, to. 32. p. 230. où l'on trouve un ample détail de ce qui concerne - Louis Alamanni.

ETIENNE LE MOYNE.

E

TIENNE le Moyne naquit à E. Le Caen au mois d'Octobre 1624. MOYNE. Il apprit dans fa Patrie les premiers élémens des Sciences, & paffa enfuite à Sedan, où il fit fa Theologie fous du Moulin.

De là il alla en Hollande & s'y appliqua aux Langues Orientales dans l'Univerfité de Leyde.

A fon retour en France en 1650.

E. LE il fut appellé au Miniftere, & ferMOYNE. vit quelques années en qualité de Pafteur l'Eglife de Gefoffe. Mais fon merite ne put être long-tems caché dans l'obfcurité de ce Village. L'Eglife de Rouen jetta les yeux fur lui, & il fut long-tems Miniftre dans

cette Ville.

II y fut détenu quelques mois dans les prifons du Bailliage, pour avoir favorifé la retraite en Angleterre de la fille d'un Confeiller au Parlement, qui ne voulut pas abjurer la Religion Proteftante, comme avoit fait fon pere. Ayant reçû enfuite quelque chagrin parmi fes Col. legues, & M. Van Beuninghen le follicitant d'un autre côté au nom des Etats de Hollande de fe retirer chez eux, il accepta ce parti.

Il fortit de France en 1676. & ayant été prendre le Bonnet de Docteur à Oxford, il alla à Leyde, où il fut reçu Profeffeur en Theologie, à des conditions fort avantageufes.

Il est mort en cette Ville le 3. Avril 1689. âgé de 64. ans.

Comme il s'étoit deftiné au Miniftere dès fa premiere jeuneffe, il

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