LES PLUS CACHES DE LA PHILOSOPHIE DES ANCIENS, A la fuite d'une HISTOIRE Par M. CROSSET DE LA HAUMERIE. A PARIS, PREFACE. C ìij OMME je n'ai eu d'autre motif que d'obliger le Public, en lui faifant part des Curiofités que contient ce petit Ouvrage, je ne me fuis pas attaché trop scrupuleusement à le remplir de ces beaux termes dont la Langue Françoise eft ornée aujourd'hui, ni à former ces brillantes phrafes, qui donnent, à la verité plus de grace à un difcours, mais qui n'aug m'entent rien à l'effence du fujet que l'on traite. J'efpere cependant que quoiqu'il ne s'y rencontre pas ce pompeux arrangement de mots, le Lecteur ne fe repentira pas d'avoir donné quelques heures d'attention à une Hiftoire qui renferme tant & de fi furprénantes opérations, telles que je fuis certain qu'aucun Philofophe ancien ni moderne n'en a écrit de femblables, & qui ne feroient jamais venues à la connoiffance de perfonne, fije n'avois pris le foin d'en faire un recueil d'autant plus curieux, qu'il est très-exact, dans le tems même que ce Philofophe les faifoit, afin de foulager ma mémoire, & ne rien laiffer échaper de toutes les chofes merveilleufes que je rapporte, qu'il a quafi toutes faites en ma préfence: la vérité y eft toute entiere, fans y avoir rien ajouté. 2 A l'égard des Traités qui fuivent, je ne me ferois pas déterminé à les mettre fous la preffe, fi quelques-uns de mes amis ne s'étoient fervi de l'afcendant qu'ils ont fur moi, pour m'y obliger. Je fouhaitte que les Curieux & les initiés dans les principes y trouvent quelque chofe qui leur faffe plaifir, & que |