ré, & cette charmante personne paroifloit fi troublée, que le Cavalier jugeant qu'elle avoit besoin de fecours, ne manqua pas de lui offrir celui de sa valeur. Généreux inconnu, lui dit la Dame, je ne refuserai point l'offre que vous me faites. Il semble que le Ciel vous ait envoié ici pour détourner le malheur que je crains. Deux Cavaliers se sont donné ren. dez-vous dans ce bois; je viens de les y voir entrer tout à l'heure. Ils vont se battre. Suivez moi. s'il vous plaît; venez m'aider à les séparer. En achevant ces mots, elle s'avança dans le bois, & le Tolédan, après avoir laisse son cheval à fon Valet, se hâta de la joindre. cellV se A peine eurent-ils fait cent pas, qu'ils entendirent un bruit d'épées, & bien-tôt ils découvri rent entre les arbres deux hommes qui se battoient avec fureur.. Le Tolédan courut à eux pour les féparer, & en étant venu à bout par ses prieres & par ses efforts, il leur demanda le sujet de leur différent. Brave inconnu, lui dit un des deux Cavaliers, je m'apelle Don Fabrique de Mendoce, & mon ennemi se nomme Don Alvaro Pon ce. Nous aimons Doña Theodora, certe Dame que vous ac compagnez. Elle a toûjours fait peu d'attention à nos foins, & quelques galanteries que nous atons pû imaginer pour lui plaire, la cruelle ne nous en a pas mieux traitez. Pour moi, j'avois defein de continuer à la servir malgré son indifférence, mais mon Rival au lieu de prendre le même parti, s'est avisé de me faire un apel. Il est vrai, interrompit Don Alvar, que j'ai jugé à propos d'en user ainsi. Je crois que si je n'avois |