Pinclination qu'ils avoient l'un pour M. DE l'autre. D'autres cependant l'ont SCUDE été chercher dans leur laideur; car R Y. ils n'avoient rien à fe reprocher de ce côté-là, & fi l'on a dit de M. Pelliffon qu'il abufoit du privilege que les hommes ont d'être laids, laideur de Mademoiselle de Scudery lui a fait appliquer par Defpreaux dans fes Heros de Roman la defcription de Tifiphone; & a donné occa fion à ces vers. La figure de Pelliffon Eft une figure effroyable; Mais quoique ce vilain garçon' 1 la Soit plus laid qu'un finge & qu'un diable, Sapho lui trouve des appas ; Mais je ne m'en étonne pas, Cette Sçavante y a fait elle-même Nanteuil en faifant mon image, Nan A de fon Art divin fignalé le pouvoir;. M. DE Je hais mes yeux dans mon miroir, SCUDE-Jeles aime dans fon Ouvrage. RY. Au refte ceux qui étoient touchez des belles qualitez de fon efprit ne faifoient point d'attention à cela; & les agrémens de fa converfation les empêchoit de reflechir fur le peu qu'il y en avoit dans fa figure. Ces belles qualitez lui ont mérité le nom de Sapho, qu'on lui a donné de fon temps, & qui fe trouve dans tous les Eloges dont on a honoré fa mémoire. Catalogue de fes Ouvrages. 1. Ibrahim, ou l'illuftre Baffa. Pa mis 1652. in 8o. 4. vol. Reimprimé quelquefois depuis; It.. traduit en Italien, & imprimé en cette langue à Venife en 1684. en z. vol. in 12. Madeleine de Scudery ne voulant pas. paroître encore dans le monde en qualité d'Auteur, mit à la tête de eet Ouvrage, & des trois fuivans le nom de fon frere ; ce qui a trompé M. Pelliffon & plufieurs autres, que Les ont attribué à George de Scudery. 2. Femmes illuftres, ou les Haran gres Heroïques, Paris 1665. in-12. 2. vel. Il doit y avoir eu une édition M. DE anterieure. Cet Ouvrage porte le SCUDE nom de M. de Scudery. 3. Artamene, ou le grand Cirus. Paris 1653 in-8°. 10. vol. fous le nom de fon frere. 4. Clelie Hiftoire Romaine. Paris 1660. in-8°. 10. vel. Les premiers volumes ont parû fous le nom de fon frere; mais fon fecret ayant été découvert malgré elle, elle ceffa de l'y mettre, fans pour cela y fubftituer le fien. Depuis ce temps tous fes Ouvrages ont été imprimez fans nom, & c'est ainsi qu'elle a donné les derniers tomes de Clalie. Ce Roman & les autres, qu'elle a donnez au public ont été fort eftimez, & beaucoup lûs de fon temps; mais maintenant on n'en tient plus compte, & perfonne n'a la patience de les lire. Pour montrer ce qu'on en e penfoit autrefois & ce qu'on en a penfé depuis, & pour mettre em peu de mots au fait de ces fortes d'Ouvrages, il me fuffira de copier ici deux paffages, l'un de Menage & l'autre de M. Defpreaux. Le premier parle ainfi de Madelei RY. M. DE ne de Scudery dans le fecond tome du SCUDE- Menagiana, p. 8. » Il y a mille cho RY.. כל » fes dans les Romans de cette » Sçavante fille, qu'on ne peut trop » eftimer. Elle a pris dans les an` » ciens tout ce qu'il y a de bon, » & l'a rendu meilleur, comme ce » Prince de la Fable, qui changeoit » tout en or. On peut lire fes Ou» vrages avec beaucoup de profit, » pour peu qu'on ait l'efprit bien » fait, & qu'on cherche dans la lecsture de quoi s'inft uire. Ceux qui ,, en blâment la longueur, font voir par ce jugement la petiteffe de ,, leur efprit, comme fi on devoit méprifer Homere & Virgile, parce ,, que leurs Ouvrages contiennent ,, plufieurs livres chargez de beau,, coup d'épisodes & d'incidens, », qui en reculent néceffairement la conclufion. Il faut avoir bien peu ,, de connoiffance, pour ne pas voir que le Cyrus, & la Clelte font dans le genre de Poëme Epi,, que.... Mademoiselle de Scudery ,, a fi bien manié fa matiere, & a fait venir à propos tant de belles chofes, que rien dans ce genre " " ,, n'eft comparable à ce qu'elle a M. DE que les critiques qu'on en a fai,,tes. Ce qu'on a donné depuis dans ,, ce genre d'écrire eft une grande ,, marque du mauvais goût de notre ;, temps & du genre médiocre qui ,, les produit ce ne font que de petites nouvelles tout au plus, qui ne font rien concevoir no ,, tre idée, ni d'utile, ni de majef- Tel eft le jugement de Menage, Après avoir fait mention de l'A trée d'Honoré d'Urfé; il ajoûte : Le grand fuccès de ce Roman échauffa fi bien les beaux efprits دو |