TONI.

H. CES-ment avec François Redi, comme on le voit par plufieurs Lettres de ce grand homme, qui lui font adreffées, & avec M. Vallifniert.

C'étoit un homme fort fobre qui ne mangeoit prefque jamais de viande, fe contentant de fruits, d'herbages, & de legumes. Il ne laiffa pas d'être fujet à la gravelle, & il eft même mort de cette maladie, après avoir beaucoup fouffert pendant dix jours.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Offervazioni intorno a Pellicelli del corpo umano, infieme con altre nuove offervazioni. Ces obfervations font de Cefloni, quoique Redi, qui les a réduites en forme de Lettre, les ait publiées fous le nom du DoAteur Jean Cofme Bonomi. C'est ce qui paroît par une Lettre même de Redi, & par une autre de Ceftoni inferée parmi celles de ce fçavant. Ce changement de nom a donné occafion à Jean Crivelli d'accuser Redi & Bonomi de Plagiarifme, comme on le voit dans fa Biblioteca volante, Scanzia VI. p. 50.

1. Vere condizioni delle falfa-pari

glia, del modo di conoscer la vera e H. CESdi darla, come venga adulterata, ed TONI. in quali mali convenga, e in quale maniera piu efficace. Cette piece se trouve dans la Galleria di Minerva tom. 6. part. 3. p. 56.

3. Vero modo di dare, e preparare ta Chinachina; partecipato al Sig. Antonio Vallifnieri nella fua felice dimora fatta in Livorno appresso il fuddetto nell Autunno dell' anno 1705. Inferée au même endroit après la précedente, p. 59.

4. Nuove e maravigliose scoperte, dell' Origine di molti infetti dentro gl' infetti. Ce traité écrit en forme de Lettre à M. Vallifnieri, a été imprimé á la fin d'un Livre intitulé: Trattato de' Rimedi per le Malattie del corpo umano, tradotto dal Francefe. In Padoua 1709. in-4°.

5. Dell' Origine delle pulci dall' Vovo, & del feme dell' alga marina. Vallifnieri, à qui Ceftoni communiqua les découvertes, qu'il avoit faites fur ce fujet, les réduifit en forme de Lettre adreffée à Jean B. Andriani, Chevalier de S. Etienne, y joignit fes propres observations ; Tome XV.

B

TONI.

H. CES- & les fit entrer dans un Ouvrage qu'il a publié fous ce titre : Efperienze, ed offervazioni intorno all' Origine, fviluppi, e costumi di vari Infetti, con altre fpettanti alla Naturale e Medica ftoria. In Padena 1713. in-4°.

6. Dans l'Iftoria del Camaleonte Affricano di Antonio Vallifnieri. In Venezia 1715. in-4°. on voit à la p. 36. un petit Journal de Ceftoni, dans lequel il rapporte la maniere dont il s'étoit conduit à l'égard de quelques Cameleons, qui lui étoient venus d'Afrique.

7. Iftoria della grana del Kermes, e di un' altra nera grana, che fi trova negli elici delle Campagne di Livorno, de' Mofcherini fpuri della Medefima delle cimici degli Agrumi, de' pidocchi de' fichi, de Ricci marini, del Curcuglione o puntervolo del Grano, de' tonchi o fcarafaggetti de' Legumi, e finalmente delle farfalline de' medefimi. Inferée à la p. 161. de l'Ouvrage précedent de Vallifnieri.

8. Lettera fcritta di Livorno a di 10. Gennajo dell' anno 1698. al sign. Vallifnieri. Cette Lettre, où il fait

un détail de sa vie, jufqu'au jour H. CESqu'il l'écrivit, fe trouve dans le TONI, Journal de Venife, tom. 3. p. 332.

V. fon Eloge dans le même Journal, p. 327.

EVANGELISTE TORRICELLI.

EVANGELIST. Totobre

VANGELISTE Toricelli naquit E. TORà Faenza le 15. Octobre 1608. RICELLI, de Gafpar Torricelli bon Bourgeois de cette Ville.

Il étudia les belles Lettres fous
Jacques Torricelli, Moine Camal-
dule, fon oncle paternel. Il s'ap-
pliqua enfuite aux Mathematiques
pour lefquelles il fe fentoit beau-
coup d'inclination
& les étudia
fans maître & de lui-même pen-
dant l'efpace de deux ans. Mais
perfuadé que cette étude ne pou-
vait le conduire bien loin, il
alla à Rome à l'âge de vingt ans,
& l'y continua fous le P. Benoist
Caftelli, Abbé du Mont Caffin,
qui avoit été Difciple de Galilée

&
que le Pape Urbain VIII. avoit
fait venir dans cette Ville pour

E. TOR- profeffer les Mathematiques.

RICELLI.

·

Torricelli fit bien- tôt fous ce grand Maître des progres fi confidérables, qu'ayant vû peu de temps après les Dialogues de Galilée, il compofa fur fes principes un traité du Mouvement, qui furprit Caftelli. Ce Pere le jugea digne d'être montré à Galilée, & le lui porta lorfqu'il fut obligé en 1641. d'aller au Chapitre général de fon ordre, qui fe tenoit cette année à Venise. Ce grand homme en entendit la lecture avec plaifir, & conçut dès lors de F'amitié & de l'eftime pour fon Au

teur.

Le P. Caftelli profita de l'occa fion, pour lui propofer de faire venir chez lui Torricelli, comme l'homme le plus capable de recueillir ces grandes connoiffances & ces fpeculations fublimes, que fon grand âge, fes infirmitez, & plus encore la perte de fa vûë l'empêchoient de mettre au jour. Galilée y confentit, & Torricelli accepta cer emploi, comme devant être très-avantageux pour lui. Il ne put cependant fe rendre à Florence, où Galilée demeuroit, qu'au pre