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lui la miféricorde divine, elles élé❤vent dès ce moment, de toutes les parties du monde, leurs voix au ciel,

&c. *

M. Maffillon. Maffillon eft un des premiers Orateurs que nous ayons. Il penfe & s'exprime par-tout noblement. S'il raifonne moins que Bourdalouë, en revanche il eft plus affectueux; il eft plus foutenu que Boffuet, s'il a moins d'élévation. Je le trou ve comparable à Fléchier, foit pour le tour, foit pour les pensées, foit pour les images, foit pour la diction ; & il n'eft point maniéré comme lui. Je ne veux que le morceau fuivant qui eft beau fans doute, mais qui n'eft peut-être pas le plus beau de Maffillon, pour juftifier le cas que je fais de cet Orateur. Il est tiré d'un difcours prononcé à une bénédi tion de Drapeaux. « Ce n'eft pas pour vous rappeller ici des idées de feu & de fang, & par le fouvenir de vos victoires

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vous animer à de nouvelles, que je viens dans le Sanctuaire de la paix mêler un » discours évangélique à une cérémonie fainte. La parole dont j'ai l'honneur d'être le miniftre, eft une parole de ré> conciliation & de vie, deftinée à réunir les Grecs & les Barbares; à faire habiter ensemble, felon l'expreffion du Prophéte, les lions, les aigles, les colombes & les agneaux ; à raffembler > fous un même chef toute langue, toute tribu & toute nation; à calmer les

paffions des Princes & des peuples; confondre leurs intérêts, anéantir leurs jaloufies, borner leur ambition, infpirer les mêmes défirs à ceux qui doivent > avoir la même efpérance ; & fi elle pro

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pofe quelquefois des guerres & des > combats, ce font des guerres qui fe ter>minent toutes dans le cœur,& des com> bats de la grace.

Eloquence du
Barreau.

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» le fous l'autel même de l'Agneau qui » eft venu pacifier le ciel & la terre : dans un temple confacré au Chef d'une légion fainte qui fçut préférer le culte * de Jefus-Chrift à celui des ftatues de l'Empereur, & laiffer fiérement les aigles de l'Empire pour fuivre l'étendart de la Croix; & enfin,que je parle à une troupe illuftre, qui ne connoît les périls que pour les affronter; que mille actions diftinguent plus encore que le » nom du fameux Général qu'elle a l'honneur d'avoir à fa tête & le mérite de celui qui la commande, & qui attend plutôt de moi des leçons de piété que » de valeur, & des avis pour faire la » guerre faintement, que des exhortations pour la bien faire ».

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Nous ne pouvons gueres nous former par la lecture une jufte idée de l'Éloquence de notre Barreau, puifque la modeftie des grands hommes qui brillent

aujourd'hui dans cette carriere, refuse aux défirs du public l'impreffion de ces Plaidoyers qu'il a entendus avec tant d'admiration, & dans lefquels on trouveroit fans doute tous les genres d'Éloquence réunis avec l'exactitude du raifonnement. Car quoique dans les gran des Causes on imprime & diftribue ordinairement des Mémoires intéreffans qui contiennent les faits, les moyens, les principales objections & les réponses, ces Mémoires d'ailleurs très-bien écrits ne font que comme les canevas du dif cours animé que l'Avocat prononce å l'Audience. On n'y apperçoit fouvent que des traces légeres des mouvemens & des paffions que l'Orateur approfondit & pouffe dans la chaleur de fon action. Je ne dis rien ici qui ne foit par faitement connu de tous ceux qui ont entendu MM. Aubry, Normant, Co

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sectionner, a on n'avoit

principes in moins generaux de Jurifortaence; ti teroit res-utile de lire les Tontinues te Fulinien pour les Loix Romaizes pour les nôtres, l'Inftitution Droit François par M. Argou, &

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