celle qu'a donné M. Fleuri pour le Droit Eccléfiaftique. On y puiferoit des notions claires & exactes fur des matiéres que tout le monde n'eft pas obligé par état d'approfondir. l'Académie. Enfin l'ufage établi dans l'Académie Recueils de Françoise de prononçer des difcours à la réception des sujets qui la compofent, & de faire imprimer tous les ans le difcours auquel elle a adjugé le prix, nous fourniffent encore des reffources en fait d'Éloquence. Ses recueils font entre les mains de tout le monde. Parmi les difcours de réception, quoiqu'ils roulent tous fur les mêmes fujets, il en eft plufieurs excellens, & prefque tous renferment de grandes beautés. Quant à ceux qui ont remporté les prix (s'il m'eft permis de dire ce que j'en penfe) je les re garde plutôt comme des modéles d'exatitude & d'élégance, que comme de Tenir des afmmerus politiques. cis de leur cé Taman quen a don Que Lingut, en a mis les & monde. Cel→ on aus formes rede 1. g. Sat, he reuniffent pas de folidité. Dans avons gueres de Lettres d'Offat. Sévigné. Lettres politiques que celles du Cardinal Le Cardinal d'Offat, qui fous un style un peu furané contiennent des maximes profondes & des détails intéreffans, pour le commerce ordinaire de la vie; celles de Madame de Sévigné font généralement le Madame de plus admirées.Mais comme elle les a toutes adreffées à fa fille, & que fous un certain vernis de variété elles confervent toujours un fonds de monotonie & d'uniformité, elles ne peuvent être d'aucune utilité que pour un commerce femblable, fi l'on en excepte la facilité & la légéreté qui les caractérisent, & que l'on peut se proposer d'imiter, en se gardant toutefois de fortir du naturel, & de tomber dans l'affectation ou le précieux ; car delà au ridicule il n'y a qu'une nuance prefque imperceptible & facile à franchir. Il n'eft rien aujourd'hui dans la fociété dont on fe pique tant que de bien écrire une lettre, & l'on convient génés Du genre épiftola.re. Cicéron. des graces & de l'aménité Quant au genre épiftolaire, les Let tres de Cicéron fuffifent pour nous en donner une jufte idée. Il y en a de pur compliment, de remercîment, de louanges, de recommandation. On en trouve d'enjouées dans lesquelles il badine avec beaucoup d'aifance & de liberté; ďautres graves & férieuses, dans lesquelles il examine des affaires importantes. Celles qu'il adreffe à Caton & à fon frere Quintus font pleines de graces & de fineffe, quoiqu'elles roulent fur des affaires d'État & des matieres politiques. Celles qu'il écrit à Atticus ne leur cédent en rien. La traduction qu'en a donné M. l'Abbé Mongault, en a mis les beautés à portée de tout le monde. CelPline. les de Pline, dont nous fommes redevables à M. de Saci, ne réuniffent pas moins d'agrémens & de folidité. Dans notre Langue nous n'avons gueres de Lettres d'Offat. Sévigné Lettres politiques que celles du Cardinal Le Cardinal d'Offat, qui fous un style un peu furané contiennent des maximes profondes & des détails intéreffans, pour le commerce ordinaire de la vie; celles de Madame de Sévigné font généralement le Madame de plus admirées. Mais comme elle les a toutes adreffées à fa fille, & que fous un certain vernis de variété elles confervent toujours un fonds de monotonie & d'uniformité, elles ne peuvent être d'aucune utilité que pour un commerce femblable, fi l'on en excepte la facilité & la légéreté qui les caractérisent, & que l'on peut se proposer d'imiter, en se gardant toutefois de fortir du naturel, & de tomber dans l'affectation ou le précieux ; car delà au ridicule il n'y a qu'une nuance presque imperceptible & facile à franchir. Il n'eft rien aujourd'hui dans la fociété dont on fe pique tant que de bien écrire une lettre, & l'on convient géné |