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par des cordons de foie & fermés dans des tubes de verre. R, R repréfente un électrometre dont nous parlerons dans l'article fuivant. Lorfqu'on tourne la manivelle K, K, l'axe & le plateau de glace tournent en mêmetems; le frottement de la glace entre les quatre couffins, produit ou développe le fluide électrique. Celui-ci eft tranfmis par le moyen des goders & de l'arc métallique au premier conducteur ifolé par la colonne de verré 0, 0, delà par la tige de communica tion P, P, au fecond conducteur Q, Q, de fluide rélectrique tendant à fe mettre en équi❤ libre feoporte enfuite vers tous les corps qu'on en approche, fous la forme d'une étincelle, lorsqu'ils font à une jufte distance. Si ces corps font ifolés & unis au premier conducteur par une tige de communication, ils feront électrifés comme lui, & présenteront les mêmes phénomenes.bogen.

Toutes les machines électriques ne font pas également bonnes, plufieurs conditions font néceffaires pour leur donner le perfec tionnement dont elles font fufceptibles. Une petite machiné électrique bien faite, peut produire de plus grands effets qu'une ma chine dont les dimensions auroient plus d'é→ tendue: ainfi il eft indifpenfable de choisir une machine d'une bonne construction.

La qualité du verre influe beaucoup fur la bonté d'une machine, c'eft une obfervation qu'on a faite depuis long-tems, furtout lorfqu'on fe fervoit des globes & des cylindres; on a eu lieu de remarquer qu'elle étoit conftante, même avec les plateaux de glace. On a penfé que ceux qui contenoient trop de parties alkalines étoient moins pro

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à la production du fluide électrique & l'obfervation prouve que la furface de ces fortes de verre eft plus fouvent couverte d'une efpece d'humidité qui, comme on le fait, eft nuifible à la génération du fluide électrique. Dans un autre ouvrage rage nous exa minerons ce qui a rapport à ce ce fujet; ici je me contenterai de dire qu'une expérience foutenue m'a appris que les glaces de Venife étoient plus électriques que celles des divers autres pa pays, & que plufieurs glaces de Boheme & d'Angleterre m'ont paru mériter le fecond rang. Parmi celles qu'on vend à Paris, il y en a cependant de très-bonnes & qui ne le cédent à aucune, mais il faut faire un choix. En général les glaces foufflées font meilleures que celles qui font coulées, les premieres n'ont guere que 24 à 26 pouces de diametre; les fecondes peuvent avoir de plus grandes dimenfions. J'en ai vu de quatre pieds chez M. le marquis de Courtanvaux,

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& de cinq pieds de diametre chez, M. le duc de Chaulnes Celles de dix-huit ou de vingt-quatre pouces fuffifent pour l'électricité médicale.

Les conducteurs & les tiges de communication doivent être en cuivre & bien polis, fans, afpérités, parce que les pointes, quelque part qu'elles foient, diffipent le fluide électrique, & diminuent la force d'une machine; c'eft pourquoi il faut adoucir toutes neceft 3249 90 938 rondir tous les angles des mot

tans & de toutes les pieces de la machine.

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On doit avoir foin non-feulement d'ôter la pouffiere qui pourroit être fur la colonne 0, 0, mais encore d'en ôter l'humidité qui a lieu dans les tems humides & même dans les tems les plus fecs, lorfqu'il y a be a beauPun รับ coup de fpectateurs dans la falle des expériences, parce que la matiere de la tranfpiration étant un conducteur du fluide électrique, le tranfmettroit en pure perte au réfervoir commun. On doit donc fe fervir de no un alles II64 912 linges chauds pour frotter de tems en tems les colonnes de verre, qui ifolent le conducteur & le difque de glace, qui fe couvre également d'humidité. Dans l'hiver fur-tout fi l'appartement eft au rez-de-chauffée, il est même à propos de faire du feu pour en diffiper l'humidité. Si on ne peut y faire paffer un tuyau de poêle, il faut mettre à

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quelque distance de la machine, du feu, & avoir le plus grand foin que le charbon soit bien allumé, pour éviter les inconvéniens funestes de la vapeur qui s'en éleve lorsqu'on commence à le brûler. On emploie encore divers amalgames dont nous parlerons dans l'article fuivant.

ARTICLE II.

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PARMI les appareils dépendans de la machine électrique, on doit ranger principalement l'électrometre dont le nom fignifie 1°. mesure d'électricité. C'est un inftrument qui fert à juger de la force d'une machine électrique. Le premier & le plus fimple de tous a été un fil de lin placé fur le conducteur, de telle forte que fes deux bouts pendoient librement & parallelement l'un à l'autre de chaque côté. Auffitôt qu'on fait tourner la manivelle, on obferve qu'en vertu de la répulfion électrique, les deux moitiés de ce fil s'écartent plus ou moins, & la grandeur de cet angle marque l'intenfité actuelle de l'électricité. On a enfuite fufpendu à chaque bout une petite boule de moëlle de fureau. Voyez la figure 3.

On donne le nom d'électrometre de

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M. Henley, à celui qui eft représenté dans la figure IV I eft compofé d'une petite colonne de bois A, B, qui fe viffe en C dans une virole de cuivré portant écrou, laquelle eft fixée au pied D. A, E, F eft un demi cercle d'ivoire divifé en degrés; H, I eft une tige de bois très-légere & très-mobile en H, elle eft terminée en I par une boule de liege ou de moëlle de fureau. On a représenté le petit pendule E dans l'état oùssil eft par l'électrisation; car dès que celle-ci ceffe, le pendule devient & refte parallele, à la colonne 4, B on place cet inftrument, foit fur le conducteur M, M, figure 1, foit fur une bouteille de Leyde. Selon la conftruction qui a été employée, on devife la tige 4, Bi de cet électrometre, & on viffe le tenon, qui eft en C, dans l'écrou qu'on a pratiqué pour le recevoir. Plus la boule de l'électrometre s'éleve, plus l'électricité est forte, & la graduation du demi-cercle d'ivoire indique le nombre de degrés d'intenfité du fluide électrique.

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Dans la figure premiere on voit un autre électrometre qui porte le nom de fon inventeur, M. Lane; fa conftruction eft fondée fur ce principe qu'un conducteur plus chargé d'électricité donne des étincelles de plus loin. R, R, eft une colonne de bois dont la tête

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