eft percée pour y recevoir une longue vis de métal S, T, dont les pas, c'eft-à-dire, les distances entre chaque filet font ordinairement d'une demi-ligne. A une des extrémités de cette vis eft foudée la boule de cuivre, & à l'autre une rofette de même métal & divifée en 12 ou 24 parties. X représente une regle de cuivre placée parallelement à la vis, & sur laquelle eft tracée une graduation dont les divifions font correfpondantes aux pas de vis. En Y, Y on apperçoit dans une rainure pratiquée le long de la colonne un fil de fer qui fert de communication depuis la vis T, S, jufqu'à la chaîne Z, pour tranfmettre jusqu'au réservoir commun le fluide électrique qu'on voit éclater fous forme d'étincelle entre le premier conducteur & la boule S, qui en est à une certaine distance,laquelle eft plus ou moins grande felon la force actuelle de la machine.

La boule S étant à une distance connue du conducteur, un peu moindre que celle à laquelle l'étincelle ceffe d'éclater, & la rofette étant placée à l'origine de la graduation, on fait tourner celle-ci pour éloigner encore la boule S du conducteur. A chaque révolution de la vis, la boule S s'éloigne du conducteur d'une distance égale à la longueur du pas de vis, c'est-à-dire, d'une demi-ligne, par exemple. On compte ensuite fur la graduation de

la

la regle X, le nombre des révolutions jusqu'à ce que la boule S. foit parvenue à la diftance où les étincelles commencent à ne plus éclater. La fomme formée de ce nombre & de la premiere distance connue, fert à juger de l'éloignement total d'où partent les étincelles, & conféquemment de l'intensité de la vertu électrique: fi l'étincelle ceffe de partir avant que la derniere révolution de la rofette foit achevée ou plutôt après fa premiere divifion, par exemple, le pas de vis étant d'une demi-ligne, on aura un vingt-quatrieme de ligne de diftance fi la rosette eft divifée en douze parties, ou un quarante-huitieme de ligne de distance, en supposant la rofette divifée en vingt-quatre parties. On feroit maître, en augmentant le diametre de la rofette & les divifions marquées fur la circonférence, de porter la précision à un point plus grand pour juger des diftances auxquelles partent les étincelles. Mais les bons phyficiens regardent cette précaution comme inutile, parce que tous les électrometres connus jufqu'à présent ayant des défauts qui les empêchent de répondre parfaitement à l'idée que leur dénomination rappelle, ils ne doi vent fervir que de moyens d'approximation: nous en parlerons plus en détail dans un autre Ouvrage; des difcuffions de ce genre devant

Tome II.

H

t.

être regardées comme étrangeres à l'objet principal de ce traité. L 109mobile) 2°. Le tabouret électrique (Pifoloir) fert à ifoler les perfonnes qu'on fe propofe d'électrifer. Lorfqu'on commença à électrifer, on employa des maffes de réfine qu'on versoit fondues dans des moules circulaires ou carrés, & après qu'elles étoient refroidies, elles fervoient à ifoler les corps qu'on plaçoit fur leur furface fupérieure. Un des principaux inconvéniens de ces ifoloirs, eft qu'en été ces maffes réfineufes s'affaiffoient fous le poids du corps d'un homme, & qu'en hiver ver elles fe gerçoient & donnoient occafion au fluide électrique de s'échapper par les fentes.

Les cordons de foie auxquels on eut auffi recours pour fufpendre des fauteuils dans lefquels on plaçoit les malades, n'ayant pas de fixité, & entraînant d'autres inconvéniens qu'il eft facile de deviner, ont été rejetés. On ne fe fert actuellement ne du verre

que pour ifoler les corps qu'on veut électrifer. Pour cet effet, on les place fur l'ifoloir ou tabouret ifolateur, A, fig. 13, pl. II. Il eft formé par une planche (1), ou par un assemblage de plufieurs pieces de bois, fupporté

(1) Après l'avoir bien fait fécher au four, ou peut y passer nyernis ou quelques couches de peinture à l'huiles

ar

par quatre colonnes de verre qui font fixées folidement aux quatre coins dont on a eu foin d'arrondir les angles. La perfonne qu'on defire électrifer monte fur le tabouret ou ifoloir, on on lui fait tenir à la main une tige de communication, c'est-à-dire, une verge de métal, , par exemple, de cuivre, laquelle est terminée à fes deux extrémités par une boule de même métal, fig. 19, pl. III. Cette tige, par l'extrémité opposée à la main, est mise en contact avec le premier conducteur de la machine électrique, & le fluide électrique produit par celle-ci, eft communiqué par le conducteu to Do inanacab perfonne qui eft fur l'ifoloir, alors le fluide électrique ne pouvant fe diffiper facilement, ni fe répandre dans, le réfervoir commun, eft accumulé autour du corps électrisé. En jetant un coup d'œil fur la fo fig. 13, pl. II, on peut s'en former ne idée. no

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Lorfque é Pélectricité dure long-tems, ou même lorsqu'on électrife un malade, on em ploie un un ifoloir beaucoup plus grand, afin de pouvoir y placer une chaife ou fauteuil fur lequel la perfonne s'affied; voyez la fig.9, pl. II. En B, on voit la figure d'un vafe de verre dans lequel on place chaque pilier de verre de l'ifoloir. Au défaut de ces quatre petits vaiffeaux de verre, on aura quatre

gobelets qui empêcheront encore plus la difsipation du fluide électrique qui coule quelvb quefois fur la furface du verre. On n'en a répréfenté qu'un dans la figure; ure! maca cette maniere d'isoler est ce que j'appelle la méthode du double ifolement. tours to gather this reng 60 til ub

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On augmente encore confidérablement les dimensions de l'ifoloir, fi on se propose aIslot føler en même tems un grand nombre de per-" fonnes: alors fur un grand bâtis, folidement affemblé, & fupporté par un nombre pro portionné de gros piliers de verre, on metf plufieurs planches fur lefquelles on place plu." fieurs fauteuils rangés fur une ou plufieurs lignes. Des fils de fer, mis à propos le long de ces différentes rangées, tranfmettront facilement le fluide électrique à toutes les perfonnes qui feront fur cette espece de parquet, auffi-tôt que la tige de communication fera! tenue par l'une d'elles, & que la la machine électrique fera mife en jeung & mister .Il eft encore facile d'ifoler le lit d'un ma-! lade, foit en le mettant fur le parquet-ifoloir dont nous venons de parler, foit en plaçant le lit fur quatre piliers de verre. Pour ifoler un lit ordinaire de cette derniere maniere rien n'eft plus fimple que l'efpece d'appareil que j'ai imaginé & fait exécuter, & qu'on voit représenté dans la figure 10, planche II,