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les pofitions; & il a fur les chaînes celux de ne pas diffiper en pure, perte, le fluide électrique, étant privé de pointes.

7. Pour augmenter la force de la machine électrique, on effuie & on chauffe s'il en eft befoin, a glace, & toutes les parties de la machine qui fervent à isoler fur tout les colonnes de verre qui fupt portent le conducteur, & celles de l'ifoloir; on met auffi ou on renouvelle l'amalgame électrique; on tourne encore la manivelle avec un peu plus de viteffe, mais non avec une extrême rapidité, parce que le fluide électrique feroit produit avec moins d'abondance par un mouvement trop prompt, le frottement de la glace & des couffins étant alors moins grand. Pour procurer cette augmentation d'électricité on, a également recours à un autre moyen qui confifte à placer la tige de communication PP, pl. I fig. I entre le conducteur MM, & le fecond Q On emploie quelquefois deux grands conducteurs ou même davantage; mais cela eft inutile pour l'électricité médicale, dans laquelle on n'a pas befoin de très fortes étincelles. On fait encore communiquer les couffins avec le réfervoir commun par le moyen d'une chaîne, qui, par un bout, foit plongée dans l'eau d'un puits ou dans. la terre humide.

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L'amalgame électrique qu'on emploie pour fécher la glace dans plufieurs cas, & furtout pour donner plus d'activité à la machine électriqué, fe fait de différentes manieres. On le compofe ordinairement avec parties égales d'étain & de mercure purs. Lorfque l'étain eft fondu dans une cuiller de fer, on le retire du feu & on mêle peut à peu le mercure qu'on y verse; pour produire un mélange plus intime on fe fert d'une fpatule de fer, enfuite on y ajoute un fixieme de craie pulvérisée, ou mieux de chaux de plomb, en poudre fine. Après on triture le tout dans un mortier de verre, jusqu'à ce que le mélange foit parfait. Il y en anqui ne veulent employer que le mercure & l'étain; mais s'il y a de la différence elle n'eft pas fenfible, fur-tout fi on a foin d'ôter la premiere couche d'amalgame après quelques tours de manivelle, & d'en remettre une nouvelle couche; d'autres fe fervent d'un amalgame fait d'une partie de zine, & cinq fois autant de mercure. Avant de mettre l'amalgame fur les couffins on frotte légèrement avec du fuif leur furface, & on faupoudre enfuite deffus l'amalgame qu'on preffe & étend plus exactement en frottant l'un contre l'autre deux des couffins. On fe fert encore pour ranimer l'élec

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tricité de Paurum mufivum ou or mufif, a la place de l'amalgame ordinaire. C'est une préparation de mercure, d'étain, de fouffre & de fel ammoniac. On voit, dans les obfervations fur la phyfique & l'histoire natu relle, un détail du procédé que M. le mar quis de Bullion emploie pour le faire. Voici celui de M. Caullet de Veaumorel. A deux onces d'étain pur, fondu dans un creufet on ajoute quatre onces de fleur de foufre qu'on remue avec un tube de verre. Le creufet étant couvert, on le laiffe encore cinq minutes au feu, après ce tems, on l'en retire pour le laiffer refroidir. On met enfuite la maffe en poudre dans un mortier de fonte, on la paffe au tamis de foie, on y ajoute une once de fel d'étain, préparé par l'efprit de fel, réduit en poudre ; après, ; le tout est mêlé exactement. « Alors, mettez & taffez cette poudre dans un matras à long col, dont le cul & la moitié du col foient lutés de terre à four; bouchez le matras avec un bouchon de papier, mettez le cul du matras fur un lit de fable dans un creufet, ou un pot de terre qui fupporte l'action du feu; entourez de fable ce matras, & mettez le pot au milieu des charbons noirs; allumez alors doucement votre feu fous le manteau d'une cheminée

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par rapport aux vapeurs fulphureufes & à l'efprit de fel qui fe dégagent, & continuez votre feu jufqu'à ce que les vapeurs ne fe dégagent plus avec rapidité, faites rougir le pot & maintenez-le dans cet état une heure alors retirez les charbons & laiffez refroidir doucement. En caffant le matras vous trouverez au fond un pain d'or mufif, d'une couleur jaune. On y peut ajouter du fublimé corrofif, comme fel contenant de l'acide marin; mais il faut fe méfier de l'explofion volcanique qui arrive alors; & il est toujours bon de laiffer expofe le mélange à l'air libre, pendant une heure, dans un mortier de fonte, afin que cette inflam mation spontanée ait lieu avant que la matiere foit mife dans le matras, ce qui le feroit caffer; fi elle a lieu dans le mortier, il ne faut pas s'y oppofer, il s'agit feulement de couvrir le mortier avec une affiette; au bout d'une heure, la combinaifon naturelle étant achevée, on peut employer la matiere & la mettre dans le matras. Le fel ammoniac & le mercure qu'on y ajoute ordinairement, tendent à le rendre beau, mais alors il eft moins doux & moins bon comme amalgame; car le fel ammoniac & le mercure n'agiffent que comme corps intermédiaires, qui, en fe fublimant, laiffent des pores, & des in

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terstices qui rendent le grain de l'or mufif plus talqueux & plus brillant, mais moins bon pour amalgamer, à caufe que les petites écailles talqueufes ne veulent point crayonner fur le cuir (1). » L'ufage de cet amalgame confifte à en frotter la furface des couffins, après y avoir mis auparavant une légere couche de fuif pour fervir de mordant au cuir des couffins.

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8°. Après avoir parlé des moyens d'aug menter la force & l'intensité de la machine électrique, qui, dans quelques circonftances favorables peuvent être trop grandes, il est

propos de dire deux mots de quelques moyens qu'on peut employer pour la diminuer. La plupart font oppofés à ceux dont nous venons de parler dans le paragraphe précédent. Tels font ceux de tourner moins vite la manivelle, d'ôter une partie è đe de l'amalgame, &c. Mais il eft plus fimple de placer fur le conducteur le cône F de cuivre d'un pouce de bafe environ, on, & de deux & de pouces de hauteur, fig. 11, pl. II, ou de préfenter au conducteur pendant qu'on élecG, fig. iz. VISI 31

trife la pointe de métal

(1) Defcript. de la machine électriq, négat, & pofit, de M. Nairne, pag. 161.0

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