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différence d'agir eft à peu-près la même que celle qu'on remarque dans un fleuve qui coule fous l'arche d'un pont qui refferre fon cours, ou dans un lit plus fpacieux. Sa force mé canique pour entraîner ce qui s'oppofe à fon mouvement; eft alors plus ou moins grande; il en eft de même de fes autres effets.

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** Pour électrifer par aigrettes, Pappareil est des plus fimples: une pointe métallique fuffit; fuivant les circonftances, on la préfente à la diftance d'un, deux ou trois pouces, à l'organe affecté, & on a foin de promener cette pointe fur la partie malade &aux environs. Lorfqu'on veut y joindre l'ifolement, on fait monter fur le tabouret élec trique le malade, & on a foin qu'il communique avec le conducteur. Voyez la fig. 21, pl. III. walking Svuoti J49maioli nq ♬ struct

On fera très-bien, ainfi que je Pai pratique, d'employer dans cette méthode le pied a guéridon, repréfenté dans la figure 20, planche III, de deviffer la boule & de lui fubftituer une pointe (1) dont la bafe foit taraudée. Le malade' en remuant un peu le bras, sup Jerumisrob orng si wf ano ang her

~ (1) On peut mettre à cet appareil différentes pointes de la laiton plus ou moins obtufes, & les pointes de différens bois dont nous allons parler, parler, couples but deeglik 2908, A

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par exemple, (fi c'est la partie du corps qui foit affectée & qu'on fe propofe d'électrifer) peut en présenter différentes parties à la pointe. Si on veut que le malade ne foit pas ifolé, afin qu'il n'éprouve que l'effet des aigrettes électriques, c'est-à-dire, du courant électrique qui fort par la pointe, alors on ifolera le pied de guéridon de la figure 20, en le plaçant fur un tabouret électrique A figure 13, planche II; on établira enfuite une communication du conducteur à la tige mé tallique du pied de guéridon, & l'aigrette électrique deviendra très-fenfible, fur-tout dans l'obfcurité, & s'annoncera également par la fenfation d'un petit vent frais. I

Cette maniere d'électrifer par aigrettes, "dont j'avois déjà parlé dans la premiere édi tion de l'électricité du corps humain a été 'depuis fort ufitée chez les étrangers & furtout en Angleterre par M. Cavallo. L'appareil que nous venons de décrire eft le même quant au fond que celui de ce favant, que nous allons néanmoins faire connoître. Il eft représenté dans la figure 26, planche IV. On lui donne le nom de directeur, parce qu'il fert à diriger l'aigrette Kou le courant électrique fur une partie déterminée. Il eft compofé d'un manche de verre B, C, d'une virole de cuivre D, percée pour recevoir

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un fil de cuivre recourbé E, F, à l'extrémité duquel on met un morceau de bois G arrondis en forme de poire ou larme, mais terminé par une pointe un peu mouffe. La longueur de cette piece eft d'environ un pouce &demi, la bafe en eft percée pour yo laiffer entrer la pointe de cuivre du fil F, Equi y tient à frottement. Avec cet inftrument on peut à volonté avoir une pointe de métal (1) ou une pointe de bois de plus,son peut fubstituer plufieurs morceaux de bois semblables à G dont les pointes foient plus ou moins obtufes & dont le bois ait différens degrés de ficcitést ok eniş

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L'expérience a prouvé que le bois tendre eft préférable au bois dur ; 2°. que fi la pointe Geft d'un bois trop fec, l'aigrette électrique eft très foible 313, que fi elle eft d'un bois entiérement verd, le courant électrique a trop de force; 4 que la force ou la foibleffe de ce courant fuivent la propor tion de l'humidité ou de la ficcité des bois qu'on emploie, lefquels peuvent encore être plus ou moins pointus. On a done des moyens d'obtenir une électricité proportionnée à la nature de la maladie, à la fenfibilité du

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(1) Si on approche trop d'une pointe de cuivre, au lieu Eu fouffle, on fent des étincelles aiguës & piquantes,

malade, & fur-tout à celle des organes particuliers fur lefquels on fe propofe quelquefois d'opérer.

Pour fe fervir de ce directeur, on l'arme d'un fil de laiton H, E, qu'on accroche par l'extrémité H au bouton ou à l'anneau, placé ordinairement à la boule du conducteur A. Enfuite une perfonne tenant ce directeur par le manche B, C, en présente la pointe G à la partie du corps qu'on veut ainfi électrifer par aigrettes & fans ifolement, & aux environs de cette même partie.

La méthode d'électrifer que nous venons de décrire eft regardée, par M. Cavallo, comme la plus efficace, & fon effet dépend immédiatement du courant électrique qui fort de la pointe de bois fous forme d'aigrettes compofées d'un nombre prefqu'infini de petites étincelles, qui, en entrant dans l'organe produifent la fenfation d'un petit vent frais qui ftimule doucement & excite une chaleur agréable. Les pointes de métal fourniffant des émanations plus foibles, on peut les substituer aux pointes de bois, fur-tout dans les cas où celles-ci feroient reffentir de vives douleurs. « Cette méthode est, au rapport de M. Cavallo, fouvent très-avantageufe. Elle a fréquemment diminué les douleurs & guéri des maladies obftinées & dangereufes

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dangereufes qui avoient réfifté à tous les autres remedes; c'eft, ajoute notre auteur, ce qui eft conftaté par l'observation des perfonnes qui ont fait pendant long-tems les expériences les plus fûres & les plus fages» (1). Cette méthode d'électrifer par aigrettes a été employée par M. partington, fur-tout, pour le traitement des regles fupprimées. On fait affeoir la malade, fig. 9, pl. II, fur un ifoloir qui foit devant le conducteur. On attache à l'anneau de celui-ci le bout d'un ruban avec fils d'or ou de cuivre (2). L'autre extrémité du ruban eft fixée aux vêtemens vers la partie qui répond au milieu du facrum. Enfuite on place, du côté oppofé, l'appareil de la fig. 20, pl. III c'eft-à-dire le pied du guéridon. On ôte la boule 4, on viffe à fa place une pointe de métal (3), & on éleve plus ou moins la tige recourbée A, B, C, jufqu'à ce qu'elle foit devant la matrice & à un pouce & demi environ des habits: alors on la fixe à cette

(1) An Effai on The Theory and practice of medical electricity. Mém, fur les différ, man, d'admin. l'électricité, par M. Mauduit.

(2) II eft inutile d'avertir qu'on peut encore employer une chaîne ou une tige de communication,

(3) Celle qui entre dans la boule peut fervir & elle est bien Laite.

Tome II,

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