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hauteur par une vis de preffion, En faifant conftruire cet appareil il faut placer un fil de fer dans une rainure qui regne le long du pied D, E, F, ou bien attacher à la vis de preffion D, une chaîne qui communique avec le réservoir commun. On comprend aifément que lorfque la machine électrique eft en jeu, la pointe métallique placée à une certaine diftance détermine un courant électrique qui traverse les organes qui font le fiege du mal. En élevant un peu dans in fens la pointe A, & abaiffant dans l'autre fens le ruban, même jufqu'aux pieds, ou réciproquement, en les plaçant à droite ou ǎ gauche alternativement, le courant électrique s'établita obliquement felon diverfes diagonales & agira fur différens points, ce qui eft infiniment avantageux. Chacune de ces opérations peut durer cinq à fix minutes environ, felon que les circonstances l'exigeront. A la place des pointes de cuivre plus ou moins aigues, on peut mettre diffé rentes pointes de bois X, X, femblables à celle qu'on voit au bas de la fig. 20, pl. III: voyez auffi ce qui a été dit à l'article des regles fupprimées dans le chapitre IX de la feconde partie de cet ouvrage.

On peut auffi employer avec fuccès la

méthode que j'appelle de la double aigrette (1), & qui paroît avoir plus d'efficacité que la méthode à fimple aigrette. Elle confiste à mettre le malade ifolé ou la partie affectée entre deux pointes, dont l'une tienne au conducteur, & l'autre ne foit pas ifolée. Lorfque les pointes feront àraine jufte diftance on verra une double aigrette; & il y aura une circulation conftante du fluide électrique dès que la machine électrique fera mife en jeu. Elle est analogue à celle que nous avons nommée dans le paragraphe précédent électrifation par double impreffion de fouffle. J'ai eu recours à la méthode de la double aigrette pour diffiper un engourdiffement à la main qui duroit depuis deux mois, & dont nous parlerons encore dans un autre occafion.ogatus toon is its p Une attention qu'on ne doit pas négliger lorfqu'on électrife par fouffle & par aigrettes, foit qu'on ne fe ferve que d'une platine, d'une pointe, ou de deux platines, & de deux pointes, le malade étant ifolé dans quelques-uns de ces cas, c'est de placer la partie affectée de telle maniere qu'elle re

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(1) On pourroit la nommer méthode de l'aigrette & du point lumineux, mais celui-ci étant réellement une petite ai gaette, on peut lui conferver la dénomination précédente,

garde la pointe ou la platine par laquelle la diffipation du fluide électrique doit fe faire, afin que la matiere morbifique foit plutôt & plus facilement entraînée, & qu'elle traverse le moins de parties du corps qu'il eft poffible. On doit faire également cette remarque pour la méthode des étincelles dont nous allons parler, pour la commotion, & même pour l'électricité négative, *ainfi que je l'ai pratiqué lorsque l'occafion s'en est préfentée.

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Entre deux corps arrondis dont l'un eft électrifé, tandis que l'autre ne l'eft pas, non voit éclater une étincelle électrique, lorfque ces deux corps font à une distance convenable. Dans l'électrifation par étincelle con ifole la perfonne qu'on defire d'électrifer &on la fait communiquer avec le conducteur électrifé en approchant convenablement une boule de métal, v. g., d'une partie du corps, on verra briller une étincelle électrique. On peut électrifer ainfi les parties extérieures du corps, ou bien on peut fe propofer de tirer des étincelles de quelques cavités. Les méthodes étant un peu différentes, nous les traiterons féparement,

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Des étincelles tirées des parties externes du corps. Hoop aqros ub agitisy.

ارة.

Une perfonne étant placée fur l'isoloir & communiquant avec le conducteur électrique par le moyen d'une tige de communication, son en tirera des étincelles par lemoyen d'un excitateur, lorfque l'on mettra la machine électrique en jeu. On appelle excitateur tout ce qui eft capable d'exciter une étincelle; ordinairement c'est une tige de métal, terminée par une boule de même matiere, ainfi que nous l'avons dit plus haut. L'excitateur droit eft trèscommode pour cet effet; on le voit repréfenté dans la fig. 14, pl. II, & nous en avons déjà donné la defcription: fon ufage eft très-facile nel giden

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Le malade étant paffis fur l'ifoloir, ou tabouret ifolant, & communiquant avec la machine électrique en mouvement, une perfonne non ifolée, & tenant en main cet inftrument, en approche la boule jufqu'à ce qu'elle foit à la diftance convenable pour en tirer une étincelle; diftance qui varie felon la force de la machine, la température de l'air, &c. alors on voit une étincelle élec

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trique qui brille entre la boule de l'excitateur & la partie du corps à laquelle on a préfenté cet inftrument. Avant qu'on tirât l'étincelle, le fluide électrique pénétroit le corps du malade, s'accumuloit au tour de lui & formoit une atmosphere électrique. En approchant la boule de l'excitateur, le fluide électrique qui tend à l'équilibre le porte avec impétuofité vers la boule en brillant d'une vive lumiere & en faifant une explofion proportionnée à la denfité de l'étincelle. Le fluide électrique fe tranfmettant enfuite par la tige & la chaine, fe diffipe dans le réfervoir commun. Si on ne continuoit pas à faire agir la machine électrique, on ne pourroit tirer d'autres étincelles femblables à la premiere, le fluide électrique accumulé s'étant diffipé en tout ou en grande partie. Il faut done, pour en obtenir d'autres continuer à faire tourner le plateau de verre qui communiquera du nouveau fluide électrique au conducteur & à la perfonne électrifée, lorsqu'on en approchera une feconde fois la boule de l'excitateur; voyez la fig. 22, pl. III, dans laquelle on repréfente la maniere de tirer de la main, v. g. des étincelles. En plaçant la boule de l'excitateur devant d'autres parties du corps, on en tireroit également des étincelles.

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