Par tout ce que nous venons de dire on voit qu'après avoir tiré une étincelle avec l'excitateur, il faut l'éloigner de la perfonne électrifée, afin de donner au conducteur & au malade le tems de fe charger fuffifamment de fluide électrique. Sans cela l'excitateur foutireroit le fluide électrique & le diffiperoit dans le réfervoir commun, mefure qu'on le produiroit. On réuffit facilement fans aucune peine à éloigner & à approcher fucceffivement l'excitateur de la partie du corps qu'on veut électrifer par étincelles, en confidérant la main qui tient l'inftrument comme un centre de rotation & en faifant décrire à la boule une portion de circonférence à droite ou à gauche, de haut ou de bas. Afin que l'étincelle qu'on veut exciter ait toute la force qu'elle peut avoir dans les circonstances où on opere, il faut que le mouvement qu'on fait pour rapprocher du malade la boule de l'excitateur foit rapide; s'il étoit lent on foutireroit en pure perte le fluide électrique. Toutes chofes égales, les étincelles font d'autant plus fortes qu'on charge pendant plus de tems le conducteur avant d'approcher Pexcitateur.

D'autres caufes influent encore fur la force des étincelles, la grandeur du plateau de

verre, la température de l'air, fa ficcité, la rapidité de la rotation de la machine, la nature & l'état du frottoir ou des couffins, &c. Tout cela augmente ou diminue fenfiblement la grandeur & l'intensité des étincelles. Elles deviennent plus fortes encore fi l'on a foin de faire communiquer la chaîne qui pend de l'excitateur a du métal qui fe trouve dans l'appartement, ou mieux, à un fil de fer qui plonge dans la terre hu mide, ou dans un puitsp mis mud invog -Plus les étincelles font fortes, plus les fecouffes qu'elles occafionnent fur les or ganes font fortes. Elles produifent d'autres effets que nous avons expofés, fur-tout dans la premiere & la fixieme claffe des maladies. Tels font un fentiment de piqûre plus ou moins poignant, une petite chaleur, quel quefois un léger foulevement de l'épiderme, une tache orbiculaire & rouge à l'endroit d'où les étincelles font parties, la contraction des mufcles, &c. Cette maniere d'élece trifer par étincelles eft regardée générale ment comme très-avantageufe, fur-tout dans la paralyfie & dans les cas d'atonie & d'engourdiffement. og boð lesat]

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Quelquefois des étincelles font trop fortes en elles-mêmes, ou à caufe de la grandes fenfibilité des perfonnes, Pour empêcher

qu'elles ne foient moleftantes, il eft à propos, ainfi que je l'ai pratiqué dans plufieurs occafions, de couvrir la partie dont on veut tirer des étincelles, d'une lame d'étain ou de plomb les feuilles d'étain laminé peuvent fervir à cet effetsivsh zal zitanit

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Il eft inutile de faire remarquer qu'en préfentant à différentes parties du corps Pexcitateur, on en tirera des étincelles; & conféquemment qu'il n'eft aucune partie du corps humain qu'on ne puiffe électrifer par étincelles. Lorfque de malade est isolé,le fluide électrique communiqué à toutes des! parties la vertu répulfive qui lui eft propre, d'où résultent tous des effets que nous avons expofés en parlant du bain électrique:qSit on veut féparer l'effet propre aux étincelles de ceux qui viennent de la force répulfive gr on fe contentera de tirer du malade,non ifolé des étincelles par le moyen du di recteur recourbé, fig.26, phoIV, auquel on aura mis une boule de métal à la place de la pointe de bois. Cette maniere peut être appelée méthode inverfe des étincelles, ou électrifation par étincelles fans ifolement du malade. D'où il fuit qu'il y a deux mas nieres d'électrifer par étincelles, la premiere avec ifolement du malade, la feconde fans ifolement du malade bhag --sh-bundling

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Les aigrettes électriques ne different des étincelles que parce que les rayons électriques qui les compofent font très-rares, très-épanouis dans les premieres, & trèsrapprochés & condenfés dans les fecondes. Elles ne different donc que du moins au plus, & leurs effets refpectifs ont alors plus ou moins d'énergie. On a vu précédemment que la méthode d'électrifer par étincelles a été très-fouvent employée avec fuccès dans diverfes claffes de maladies, fur-tout dans la paralyfie & dans les maladies où il atonie, foibleffe & engourdiffement,

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Les étincelles produifent plutôt la guérifon que le bain électrique & les commotions l'accélerent encore plus que les étincelles, dans les cas où elles peuvent être employées. Néanmoins la répugnance que quelques malades ont pour les fecouffes électriques doit engager à préférer dans ces cas les étincelles mêmes aux petites commotions lorfque celles-ci font trop défagréables relativement au degré de fenfibilité des perfonnes qu'on foumet à l'électrifation. C'eft pourquoi on ne doit point, en électricité, prefcrire de traitement général. Il ne faut pas établir, par exemple, pour principe qu'on doit tirer tel nombre d'étincelles ou de commotions, de telle force ou de telle

font pas

autre, pendant une durée de tems déterminée, &c. parce que les tempéramens ne pas les mêmes, que les degrés de fenfibilité des différentes perfonnes varient infiniment, & que certains effets font produits dans des perfonnes, tandis qu'ils n'ont pas lieu dans d'autres, ou du moins au même degré.

Nous avons vu dans le cours de ce traité que les étincelles, indépendamment du choc & de l'ébranlement qu'elles produïfent dans les parties, & de la contraction involon taire des mufcles, ont fait naître quelque fois des taches circulaires rouges,& de petites véhicules qui ne demeurent pas longtéms à fe diffiper; effets qui annoncent à tous ceux qui les examinent attentivement quelle eft leur efficacité dans les maladies dans lefquelles on les emploie. tna anhid

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"Nous rangeons ici comme variété de la méthode d'électrifer par étincelle celle de couvrir d'une flanelle la partie du corps qu'on" veut électrifer, & de promener avec plus ou moins de viteffe la boule du directeur ou excitateur droit (fig. 14, pl. II,) dont on tient le manche par la main, la chaîne traînant par terre. Dans cette maniere le malade eft ifolé, & il eft à propos que le contact de la flanelle foit affez exact pour