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communiquoit avec le plancher; & une autre perfonne ifolée qui fervoit de frottoir tiroit les étincelles de la dent ». Voyez encore le chapitre premier de la troifieme partie de cette nouvelle édition. M. Nairne dans la description de fa nouvelle machine pofitive & négative, imprimée en 1784, & que nous avons citée plus haut, dit auffi (pag: 60) la même chofe. L'étincelle tirée par un conducteur dans un état négatif, eft beaucoup plus piquante que l'étincelle tirée d'un conducteur de pareille grandeur, dans un état égal mais pofitif. » Ajoutons encore aux avantages précédens que l'électricité négative, par fes propriétés particulieres & diftinctives, a eu des fuccès décififs, ainfi ainfi que l'atteftent non-feulement mes propres expériences, mais encore celles de divers autres phyficiens & médecins dont on a vu les preuves & les détails dans tout le cours de ce traité.

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APRÈS avoir traité des méthodes générales d'électrifer & des moyens particuliers qu'on doit employer dans quelques circonftances; moyens que nous avons développés en plu fieurs endroits, & fur-tout dans les maladies refpectives auxquelles ils étoient appropriés; objet que nous avons rempli dans la plus grande étendue dans les quatre chapitres précédens, & dans toute la feconde fection de la feconde partie, en faisant l'énumération des différentes maladies guéries par l'électricité; nous avons penfé qu'il feroit utile de donner un précis des méthodes fuivies par plufieurs auteurs.

M. Jallabert électrifa pendant environ deux mois le paralytique de Geneve dont il procura la guérifon. Il firoit de fréquentes étincelles des muscles, & lui faifoit éprouver de fortes commotions. Nous avons rapporté le journal de fes opérations dans le chapitre VI de la fection deuxieme de cette feconde partie; on y voit le détail de fa méthode.

M. de Sauvages électrifoit par bain fes

volam In

malades pendant une demi-heure de tems Mageslisomicelles & enfuite on en tems on tiroit des étincelles'

donnoit des commotions partagées (1). Il a

entre le premier, con de fe borner

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911049 nisd done!

aux étincelles, ayant obfervé qu'un malade électrifé par commotion, avoit eu pendant la onnob into nuit des diarrhées & un malaife.

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M. de Haen qui, pendant l'année 1758, guérit par l'électricité plufieurs paralytiques, un grand nombre de doreurs fur métaux, affectés de tremblemens confidérables partle corps, or couple & divers autres malades, les électrifoit pendant plufieurs mois durant d'heures chaque jour. M. de. avant & apres les féances électri

tout le

trois quarts

Haën

ques, faifoit frotter les membres paralyfés

avec des

gnés de la

1903 5 386 3 linges ou de la flanelle imprévapeur du Karabe 3.6M $1197 611s charbons. Penqu'on avoit projeté en poudres Pleur a fait fur des

dant chaque féance il leur a fait éprouver

lison19 291097dmon X trois cents cinquante commotions électrisupidouts

ques, sige ne & la machine n'eut jamais plus de force que dans ce tems. Semper fcilicet tribus hora quadrantibus: quo quidem tempore manibus invicem juncti tercentos &

tercentos & quinquaginta

29110 291 2976

icus fuftinere folent (2).

M. Sigaud de la Fond a électrifé fes malades pendant une heure & demie, & quel

(1) Lettre à M. Bruhier.

ناسته

(2) Ratio medendi, tom. I, part. III, chap. V, pag. 379

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quefois deux heures: il employoit la méthode du bain & des étincelles électriques, & donnoit enfuite quelques commotions (1). M. Lovet qui a eu en Angleterre beaucoup de fuccès, commençoit fon traitement par l'électrifation par bain bain, enfuite il tiroit des étincelles, & enfin il donnoit des commotinns modérées & fort rarement des fecouffes violentes. M. Weftley, éleve de M. Lovet, faifoit reffentir des commotions par tout, lé corps, lorfqu'il traitoit des fievres tierces ou double-tierces.

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On a quelquefois employé de fortes commotions avec fuccès & fans obferver aucun inconvénient. M. de Rofiers, médecin, bien convaincu de e vérité, l'a réduite en pratique avec fruit dans la guérifon d'un violent rhumatisme dont nous avons parlé à l'article qui a rapport à cette maladie. «< Peutêtre nous dira-t-on que les commotions, les fortes & nombreufes étincelles, déplacent l'humeur morbifique? Tant mieux, n'eft-ce pas en atténuant, en déplaçant l'humeur fixée fur une partie, qu'on la diffipe, qu'on la détruit, qu'on guérit? Les frictions, les flagellations avec les orties. les diaphorétiques, les émétiques, les purgatifs agiffentils autrement? Si donc l'électricité n'agit en

(1) Lettre fur Pélear, méd.

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cela que comme les autres rémedes, qu'eri a-t-on plus à redouter? Mais, ajoutera-t-on, l'humeur que l'électricité déplace peut fe porter sur des parties plus intéreffantes que celles qu'elle occuper J'en conviens; mais il fant alors, comme dans le traitement par les remedes ordinaires, évacuer l'humeur atténuée, la diriger, Pattirer vers l'émunctoire le plus propre à la recevoir & à l'expulfer. M. de Rofiers tint fons malade pendant des heures entieres foumis à l'électrifation; on excitoit en lui de fortes commotions, on en tiroit de vives & nombreufes étincelles, fans qu'il en fut fatigué, ni qu'il ait jamais reffenti la moindre douleur, tandis qu'on ne pouvoit lui remuer les bras ni les jambes fans le faire beaucoup fouffrire (1) DY4

M. l'abbé Sans defire qu'on traite par l'électricité les malades de plutôt qu'il fera poffible après l'invasion du mal; il vent « que l'électricité foit appliquée après les temedes généraux donnés dans les premiers jours, & que le phyficien électrife enfuite le malade pendant que le médecin continue les remèdes ordinaires; M. l'abbé Sans veut en outre qu'une perfonne ifolée faffe au malade pendant l'électrifation & durant un tems fixé, des frictions avec des linges chauds fur les

(1) Journ, de méd. juillet, 1783, pag. 25.

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