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douce, d'accoutumer peu-à-peu le corps aux impreffions d'un fluide actif, pénétrant, ftimulant, &c. On peut électrifer par bain feulement pendant quatre à cinq jours. Une électrifation d'un quart-d'heure le matin & autant le foir, fuffira: les jours fuivans, on peut augmenter la durée.

Si l'électrifation par bain eft utile dans le cas auquel on l'a appliquée, & les fuccès que ne foient pas trop lents, on peut s'y borner. S'ils ne font pas affez rapides, on emploie la méthode d'électrifer par impreffion de fouffle & enfuite par aigrettes, avec les mêmes précautions pour la durée du tems dont nous venons de parler. On peut même avoir recours à ces méthodes, quand même l'électrifation par bain feroit nuifible, parce que l'effet pernicieux qu'on remarqueroit pourroit venir feulement de la force répulfive du fluide électrique, plus grande dans l'électrisation par bain que dans l'électrisation par fouffle ou par aigrettes, ainfi que nous Pavons dit dans les articles refpectifs qui en

traitent.

C'est enfuite par les mêmes raisons & avec les mêmes précautions, qu'on passera fucceffivement à la méthode des étincelles & des commotions; c'est-à-dire, que fi les trois premieres efpeces d'élecrifations font Tome II

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fans effet on aura recours aux étincelles qu'on rendra peu vives par les moyens indiqués ci-deffus, & dont on augmentera enfuite graduellement la force & le nombre. Dans le cas où elles n'auroient pas de fuccès, on tirera les étincelles à travers les habits ou deffus une flanelle, foit en en couvrant les parties fur lefquelles on opere, foit en enveloppant de cette étoffe la boule de l'excitateur.

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Lorsqu'on paffera aux commotions aura foin de ne commencer d'abord que par de très-petites commotions; on ne les dirigera ordinairement que fur les parties affectées & fur celles qui les environnent, & non par tout le corps: ce n'eft que dans des cas rares & non communément qu'il faut fecouer toute la machine. On augmentera enfuite un peu cès commotions: les électrometres décrits ferviront à les graduer à volonté. Il eft des cas extraordinaires où on peut employer de fortes commotions, & nous en avons parlé ailleurs.

On aura foin de joindre avec toutes ces especes d'électrifations, celle que nous avons appelée électrisation fpontanée, celle qui confifte, ainfi que nous l'avons dit, dans l'action d'exciter l'électricité immédiatement dans le corps ou dans les matieres animales.

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Des habits idio-électriques ou anélectriques, des alimens électriques par nature ou conducteurs, des remedes fimples de l'un ou de l'autre genre, un air plus ou moins fec plus ou moins d'exercice, des frictions d'une durée plus ou moins grande, &c. produifent conftamment l'effet qu'on defire obtenir de l'électrifation communiquée, & leur affociation ne peut qu'être extrêmement avantageufe (1).

Par tout ce que nous venons de dire, on voit qu'il n'y a point de méthode exclufive parce que toutes les efpeces d'électrifations ont été utiles dans différentes circonstances; qu'il n'y a point de méthode générale, parce que les maladies & les tempéramens varient comme les individus; que ce qui a été utile à l'un peut être nuifible à l'autre, parce que la force des machines n'eft pas la même dans tous les tems, elle fuit la température de l'air. Ainfi, une électrifation d'un quartd'heure dans un tems, peut être plus efficace qu'une autre qui aura duré demi-heure dans une autre circonftance moins favorable à l'électricité, &c.

(1) Voyez l'article de l'électrisation spontanée dans cette troifieme partie de la méthode. Cette électrisation spontanée excitée par les frictions, par l'exercice, par les alimens, par le frottement des habits, &c. est bien plus durable que l'électricité par communication déjà fi efficace,

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Notre méthode a l'avantage de tenir un milieu entre celle de quelques-uns qui emploient affez généralement de fortes commotions & celle de quelques autres qui ne veulent admetre qu'une électricité fort douce celle du bain, ou celle du bain, du fouffle & des aigrettes. L'électricité par fouffle & par aigrettes, a l'avantage de déterminer le courant électrique fur les parties affectées & de tirer immédiatement au dehors la matiere morbifique. Dans tous les cas, nous voulons qu'on ne donne pas ordinairement à l'efpece d'électricité qu'on choisit une intenfité capable d'exciter dans les malades des fenfations trop défagréables. La différence dans la force de l'électricité, eft cause que fouvent l'électrifation a été plus ou moins utile dans la cure de plufieurs maladies, & explique la différence des réfultats obtenus par divers phyficiens, dans des cas qui paroiffoient les mêmes. En général, les bons effets que l'électricité eft capable de produire, dépendent de l'application plus ou moins prompte qu'on fait de ce remede après l'époque de l'invafion du mal, de la bonté de la méthode, de la durée du traitement, de fa continuité, &c.

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Nous avons rapporté, en traitant des différentes maladies, la méthode propre à divers

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autres favans, fur-tout les méthodes particulieres à quelques maladies: ainfi, par exemple, on a vu en parlant des maladies fpaf: modiques, on a vulas méthode employée par M. Zetzell, celle de M. Parthington, celle de M. Odier, celle de M. Mann, celle de M. Édouard-Spry, la méthode de M. de Haën, celle du docteur Fothergill & de M. Underwood, &c. It en eft de même des autres maladies nous avons trouvé que l'ordre & la clarté fembloient l'exiger.

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Des remedes auxiliaires du régime, & de quelques précautions relativement à l'électri fation. nonahbelby nasz

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QUOIQUE nous avions dit qu'il falloit élec

trifer pofitivement pu négativement dans plufieurs maladies qui paroiffoient dépendre d'une plus ou moins grande quantité de fluide électrique, quoique plufieurs de ces maladies aient été guéries par l'électrifation feule, ce n'eft pas une raifon de croire que parmi les autres maladies, celles qui ont des rapports avec le fluide électrique puiffent être détruites par ce feul moyen: car la plupart des mala sbodem, olho V 3

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