cité. Elle étoit fujette à des fpafmes trèsviolens, &c. « J'étois boiteufe & prefque boffue, il y a 18 mois, dit-elle; je fuis droite & d'à plomb par l'électricité. »

M. Lovet a réuffi à guérir,par l'électricité des maux de tête opiniâtres. Selon les Tranfactions philofophiques, on a guéri à Boulogne un homme qui avoit de violens maux de tête (1). A l'hôpital d'Upfal, on a réuffi à diffiper, par moyen des étincelles électriques, des maux de tête & des migraines: le célebre Linné eft garant de ces faits (2). M. du Boueix a auffi guéri, par l'électricité, des migraines ou plutôt des cépha ou par l'éle

-used ingrubs enon and

29mpism 296 9796 (1) Phil. Tranf. Abridg. vol. X, pag. 413. - Priestley, hift. de l'électr. 1896

(2) Pendant l'impreffion de la première édition de cet oùvrage, j'ai appris qu'une jeune demoiselle, qui, depuis fon enfance, fouffroit habituellement d'une migraine héréditaire, presque toujours jointe à des vomiffemens confidérables, a vus, depuis qu'elle s'eft fait électrifer par bain, toutes les migraines, auparavant rebelles à tous les remedes de l'art, difparoître au bout d'un quart-d'heure environ d'électrisation. Si elle fe fait électrifer lorsqu'elle fent les fymptomes avant-coureurs du mal, elle n'éprouve point de migraine. Lorfque les douleurs ont commencé, elles ceffent bientôt après les opérations de l'électricité; & jamais, quelques violentes qu'elles aient été, elles n'ont réfifté à une électrifation de demi-heure. L'électricité a triomphé avec un égal fuccès des vomiffemens qui n'ont point eu lieu, lorsqu'on a employé ce remede. On jugera d'autant mieux de l'efficacité de ce fecours, qu'on se rappellera que les migraines étoient héréditaires, habituelles & tr très-fréquentes de même que que les vomiffemens avant les électrisations ; que,

lalgies habituelles & très-douloureuses, dont deux femmes étoient affligées. La ceffation des douleurs eut lieu même dès la premiere féance, fans que depuis elles fe foient renouvelées. Il tira des étincelles du cuir chevelu, & donna enfuite quelques légeres commotions du fommet de la tête à la machoire fupérieure, de l'occiput au front, & d'une tempe à l'autre. Le pere Delas, de l'Oratoire, a fouvent fait difparoître le mal de tête, à une dame, en lui donnant quelques commotions au front.

Ces fuccès ont été complets par la feule électricité; d'autres fois on n'a pu les obtenir, du moins fans retour, qu'en lui affo

depuis cette époque, les migraines ont été très-rares, & que fi on les a éprouvées quelquefois, l'électricité les a diffipées promptement, & même empêché les retours qui s'annonçoient. Le pere de cette jeune demoiselle ( M. Pafchal, agent de change,) voyant les fuccès réitérés de l'électricité, a fait conftruire une machine électrique, dont la difpofition est très-bien entendue & fort commode. Son fils qui paroît avoir une goutte fereine à un œil, a éprouvé de bons effets de l'électricité; il n'a pu continuer d'y avoir recours, parce qu'il eft en voyage. J'oubliois de citer que deux autres personnes du sexe, fujettes à des migraines, & déterminées par l'exemple précédent, ont obtenu les mêmes fuccès; que mademoiselle Paschal a obfervé qu'une électrifation foutenue & non interrompue, réuffiffoit mieux que celle qu'on auroit fufpendue pendant quelques inftans; & que le figne de la disparition totale de la migraine est une espece de petit frémiffement qu'elle éprouve dans l'efto mac. Ces faits font auffi certains que notoires. i.

1

ciant d'autres remedes. M. Zetzell a obfervé à Upfal, qu'à la vérité dans cette maladie chronique qui tire fon origine d'une humeur catarrale ou rhumatisante, la douleur a reçu quelque adouciffement & a été diffipée en partie, après avoir tiré des étincelles mais lorsqu'on avoit laiffé les expériences, la douleur revenoit avec autant de violence qu'auparavant. Pour parer à cet inconvénient, il fit prendre aux malades, pendant l'ufage de l'électricité, des remedes internes, tels qu'une tifanne propre à modifier le fang, ou Pélectuaire purifiant 'de M. Rofen, médecin du Roi de Suéde ; & il a éprouvé par cette méthode des effets plus conftans de l'électricité comme remede extérieur réfolutif.

L'odontalgie ou le mal de dents, qui fait fouffrir des douleurs fi cruelles, trouve un remede affuré par l'expérience dans l'électricité. Ce mal peut avoir plufieurs caufes; tantôt il dépend d'une fluxion fur les nerfs & les vaiffeaux nourriciers de la dent, tantôt d'un engorgement féreux quelquefois c'est la carie; d'autrefois il eft produit par ung

9

6 no up

humeur âcre qui se jette fur les gencives. L'obfervation nous a même 11,9 des dents arrachées pendant le tems des douleurs, les vaiffeaux très-engorgés, & le tiffu cellulaire qui les foutient comme cedémateux. Or, on ne peut peut douter que l'élec tricité, dont nous avons développé les priétés relatives à ces causes, ne soit trèspropre à diffiper l'engorgement féreux, l'oedeme caufé par une férofité infiltrée dans Vespul 29 crid les vaiffeaux nourriciers de la dent, &c. au On a fait, il y a quelques années, plufieurs ce fujet; elles ont eu des expériences fur ce fujet, elles o fuccès foutenus entre les mains de plufieurs phyficiens,inal, ob xurm ash sqini

B9 290 291

des étincelles

Pour guérir cette maladie, on peut ifoler noromgroa ajust le malade & tirer de la dent & de la partie de la gencive qu qui eft affectée de parte avec une verge de fer dont l'extrémité foit siem, 9, 9muTO) arrondie. Pour éviter l'incommodité de tenir i bild wint la bouche ouverte, & lorsque les dents fur lesquelles on veut opérer font les dernieres dents molaires, le malade ne fera point ifolé, & il tiendra dans fa bouche fermée un tuyeau de verre percé, dans lequel fera une petite verge de fer arrondie par les deux extrémités, mais plus longue que le tuyau. Lorfqu'on approchera du conducteur électrique un bout de la verge, l'autre bout qui

eft dans la bouche, & qu'on aura placé près de la dent malade, en tirera fucceffivement des étincelles : cet appareil n'eft point gê nant. On peut auffi donner des commotions qu'on a foin de diriger. feulement fur la partie malade, fi le premier moyen ne fuffit pas; rarement la douleur réfifte-t-elle à plufieurs chocs électriques.

M. Lovet a guéri plufieurs maux de dents par l'électricité (1). M. Hiotberg a eu de femblables fuccès (2). M. Zetzell a guéri à Upfal, plufieurs maux de dents de diverfes fortes (3). M. Lentin, en employant ce moyen a obtenu les mêmes effets. M. Steiglehner dit : « J'ai fouvent diffipé des maux de dents par une feule commotion, ou, fi celle-ci étoit trop foible, par deux. Je ne connois qu'un feul cas dans lequel les douleurs font devenues plus grandes à la premiere commotion; & comme le malade ne voulut pas fe faire électrifer plus long-tems, on fut obligé de recourir à d'autres moyens (4).» M. le Roi & quelques autres électriciens François, ont procuré à plufieurs perfonnes la guérifon de

(4) Van-Swinden; Recueil de Mémoires fur l'analogie › de Félectricité & du magnétifme, tom. II, pag, 156, top wed one