Quarante ans de théâtre (feuilletons dramatiques) ...

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Bibliothèque des Annales politiques et littéraires, 1901

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Página 175 - Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l'image; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents : Au pied de l'échafaud, sans changer de visage Elle s'avançait à pas lents. Tranquille, elle y monta ; quand, debout sur le faîte, Elle vit ce bûcher...
Página 166 - L'Église a des pardons qu'un roi peut acheter. FRANÇOIS DE PAULE. Dieu ne vend pas les siens : il faut les mériter. LOUIS, avec désespoir. Ils me sont dévolus, et par droit de misère ! Ah ! si dans mes tourments vous descendiez, mon père, Je vous arracherais des larmes de pitié! Les angoisses du corps n'en sont qu'une moitié, Poignante, intolérable, et la moindre peut-être. Je ne me plais qu'aux lieux où je ne puis pas être. En vain je sors de moi : fils rebelle jadis. Je me vois dans...
Página 184 - Cromwell allait ravager toute la chrétienté; la famille royale était perdue, et la sienne à jamais puissante, sans un petit grain de sable, qui se mit dans son uretère. Rome même allait trembler sous lui ; mais ce petit gravier s'étant mis là, il est mort, sa famille abaissée, tout en paix, et le roi rétabli «. 8.
Página 254 - Que ces gens-là me soient étrangers, cela ne serait encore rien ; ce qu'il ya de pis, c'est que je leur suis, moi, profondément étranger. Ils ne savent rien de moi, ils ne m'aiment pas, ils ne me plaignent pas quand je suis désolé, ils ne me consolent pas quand je pleure, ils ne souriraient guère de ce qui me fait rire aux éclats.
Página 254 - Les gens qui se promènent sur ce tréteau encombré de poufs, de fauteuils capitonnés et de chaises en laque, semblent en effet s'occuper de leurs affaires ; mais est-ce que je les connais, moi spectateur ? Est-ce que leurs affaires m'intéressent ? Je connais Hamlet, je connais Roméo, je connais...
Página 133 - C'est un caprice de la nature qui .vous a construit l'œil d'une certaine façon pour que vous puissiez voir d'une certaine manière qui n'est pas absolument la vraie, et qui cependant doit paraître la seule, momentanément, à ceux à qui vous voulez faire voir ce que vous avez vu. L'homme qui est appelé à écrire pour le théâtre révèle cette faculté très-rare dès sa première tentative, dans une farce de collége ou dans une charade de salon. C'est...
Página 378 - Je n'avais jamais lu ces pièces qui m'avaient tant réjoui à la scène; je me figurais, comme bien d'autres, qu'elles avaient besoin du jeu abracadabrant de leurs interprètes, et l'auteur lui-même m'entretenait dans cette opinion par la façon plus que modeste dont il parlait de son œuvre. Eh bien, je me trompais, comme l'auteur, comme tous ceux qui partagent cette idée. Le théâtre de Labiche gagne cent pour cent à la lecture ; le côté burlesque rentre dans l'ombre et le côté comique...
Página 297 - L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. C'est une dure loi, mais une loi suprême, Vieille comme le monde et la fatalité, Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême, Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté. Les moissons...
Página 133 - Cette absurde maxime est passée dans les mœurs du théâtre. Elle l'a avili en prononçant qu'un sot pût y prendre le pas sur l'homme de génie, qu'une œuvre vide pût être une œuvre bien faite.
Página 24 - J'avais droit d'être par vous traité Comme une Majesté par une Majesté. Vous êtes roi, moi père, et l'âge vaut le trône. Nous avons tous les deux au front une couronne Où nul ne doit lever de regards insolents, Vous, de fleurs de lis d'or, et moi, de cheveux blancs.

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