CONTRE LES LIVRES DU SIEUR CLAUDE, TOME SECOND. Contenant les preuves de la doctrine de l'Eglife, tirées de l'Ecriture & des Peres TE A PARIS, & fe vend à LAUSANNE, M. DCC. LXXXI. NIVER APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVEQUE DE SENS IL eft difficile de dire ce que l'on doit le plus eftimer dans ce fecond Volume de la Perpétuité, ou le deffein que l'Auteur s'eft propofé, ou la maniere dont il l'exécute. Sa voie eft une voie toute de lumiere, qui fait difparoître la plupart des difficultés, fans qu'il foit prefque néceffaire d'y répondre; & ce qui en refte eft fi peu confidérable, en comparaifon de cet amas prodigieux de preuves dont il fait voir que la doctrine de l'Eglife eft appuyée, que des efprits raifonnables ne fauroient y avoir d'égard. Si les preuves qu'il propofe ne font pas nouvelles pour les paffages dont il fe fert, elles font toutes nouvelles dans Pufage qu'il en fait, dans les réflexions dont il les accompagne, & ce qui eft le principal, dans la maniere dont il les met à couvert des défaites des Miniftres. De forte que l'on peut dire qu'il redonne en quelque forte ces preuves à l'Eglife, parce que les artifices & les chicaneries des Calviniftes, qui en avoient obfcurci un grand nombre, ne feront plus déformais capables de tromper que ceux qui voudront s'aveugler eux-mêmes. On voit de plus dans tout cet ouvrage, que Pon ne s'y fonde point fur de vaines fubtilités, ni fur des raifonnements abftraits, mais fur des preuves fi naturelles, fi fimples & fi fenfibles, qu'il paroît bien que c'eft la vérité qui les a produites, & non l'agitation de l'efprit. C'est le témoignage que nous nous fommes crus obligés de rendre de cet ouvrage, que l'on a lieu de confidérer comme l'un des plus folides qui aient été faits fur cette matiere, & des plus capables de faire rentrer dans le fein de l'Eglife, ceux qui en étant féparés périffent miférablement. Fait à Sens le 28 de Novembre 1671. LOUIS HENRI DE GONDRIN, Archev. de Sens. Approbation de Monfeigneur PEvêque de la Rochelle. Après les preuves invincibles par lefquelles on a fait voir dans le premier Tome de la Perpétuité de la Foi de l'Eglife Catholique touchant l'Euchariftie, Pimpoffibilité du changement de créance, que les Miniftres de la Religion Prétendue Réformée prétendent y être arrivé, il n'étoit pas abfolument néceffaire qu'on entrât dans la difcuffion de la doctrine de l'Eglife touchant ce myftere pendant les fix premiers fiecles, puifque la moindre lumiere du fens commun fuffit pour faire avouer aux perfonnes tant foit peu finceres, que n'y ayant point eu de changement de créance, il faut que l'on ait cru dans ces premiers temps ce que l'on a cru dans ceux qui les ont fuivis. Cependant nous avons toujours jugé qu'il étoit à propos que l'Auteur de cet ouvrage entreprit cette difcuffion non feulement parce qu'il eft avantageux pour la caufe de l'Eglife que la vérité ; |