SILVANIRE A L'AMOUR. AM ODE VII. MOUR, tout vit fous ton Empire, Daigne éxaucer les tendres vœux De l'innocente Silvanire. Aimable, beau comme toi, Licas conftant & fidele, Méprife plus d'une Belle Pour ne voir, n'aimer que moi. Je parois méprifer sa flâme; Fais encor que quelque temps Que moi-même je reffens. Non, que je m'obstine à lui taire Le feu dont mon coeur eft épris : A SON Chara utrefois enchaînant la LOUIS la foudre en main a fçu par fes hauts faits Forcer fes Ennemis à recevoir la paix; Jeune & Sage héritier, de fon Nom, de fa Prince fur qui le Ciel épuifa fes bienfaits, Digne Arbitre des droits des plus grands Grand Roi pour rendre enfin le calme à leurs Ce n'eft plus que fur toi que leur efpoir fe fonde : Louis XIV. La Difcorde aux abois fous tes coups va périr; Acheve, heureux Louis, donne la paix au Monde, L'effort en eft plus grand que de le conquérir, SONNET SUR LA MORT DE MR. DE LA MONNOYE. PLEU LEUREZ, Muses, Pleurez. L'inéxorable fort A terminé les jours du Sçavant LA MONNOYE; Lui qui faifoit jadis votre honneur, votre joïe,. Du Stix a pour jamais paffé le fombre bord. Envain m'infpirez-vous un inconnu tranf port, Je fuccombe aux douleurs où mon ame fe noïe: Prenez dès ce moment un funebre Lire, Qu'aux lamentables fons que la trifteffe infpire Vos Mirthes, vos Lauriers fe changent en Ci près Vous vous taifez. Mais quoi! dans le trouble où vous êtes, Ne pouvoir exprimer, vos douleurs, vos regrets, C'eft témoigner affez la perte que vous faites. DE L'ACADEMIE FRANÇOIS E. NUL mieux que toi ne fçait l'Art de bien dire, De dire tout, Badin, tendre, ou plaisant LE TAILLEUR. POUR s'habiller Meffire Friponeau Chez un Marchand venoit de faire emplette; |