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fermiers de Sainct Beat me debvront le jour de mon deceds.

Donation à l'abbaye de Saint-Vincent.

Je donne aux relligieux de mon abbaye de Sainct Vincent une maison que j'ay acquis, joignante la grange a avoine de la ferme de mon abbaye, a laquelle jay fait bastir une bergerie.

Je leur donne la plus belle chasuble que j'aye qui est de thoille d'or très riche, avec tous les assortimens, et trois de mes plus belles aulbes.

Je leur donne aussy la somme de trois mil livres, a la charge de ne rien demander a mon heritier ou legataire universel pour quelque cause ou pretexte que se

soit.

Donation au prieuré de Gramond.

Je veulx que l'on baille aux religieux de mon prieuré de Gramond la somme de deux mil cinq cens livres pour employer aux réparations de leur monastere, en cas que auparavant mon deceds je ne leur aye pas payé ladicte somme.

Je donne a ma niepce Garibal, religieuse au monastère de la Croix la somme de trois cens livres de rente sa vie durant.

Donation à l'évêque de Rieux.

Je donne à monsieur l'evesque de Rieux, mon nepveu, tout mon service d'argent, de vermeil doré, la grande tapisserie de verdure ou il y a de l'or, concistante en huict grandes pieces, je lui donne la tanture de l'histoire de Jason, comme aussy la tanture de tapisserie des Travaux d'Hercule en huict pièces.

Je donne a ma niepce de Garibal, ma fillieulle, deux bagues d'or ou il y a chacune un diamant enchassé, je luy donne aussy, en cas que je ne luy ayt rien donné avant ma mort, la somme de trois mil livres..

Donation à l'hôpital de la Charité.

Je donne a l'hospital de la Charité du fauxbourg Sainct Germain de Paris la somme de huict cens livres de rente a prendre sur ladicte somme de six mil sept cens trente neuf livres que j'ay de rente sur ladicte recepte provinciale des décimes de ladicte generalité de Montpellier, pour fonder le nombre des lits pour les pauvres qu'il sera convenu avec les executeurs de mon testament. Je donne aux religieux du noviciat de Sainct Dominicque, mes voisins, la somme de deux mil livres.

Donation aux pauvres honteux de Saint-Sulpice.

Je donne aux pauvres honteux et necessiteux de la parroisse Sainct Sulpice la somme de deux mil livres, et

prie monsieur le curé de vouloir prendre la peyne de distribuer ladicte somme de deux mil livres a qui bon luy semblera.

Je donne a Fareignan, mon maistre d'hostel, six mil livres, et mil cinq cens livres à sa fille.

Je donne a Bedeille dit Mirremont, mon argentier, la somme de six mil livres; je luy donne aussy une rente que j'ay sur les cinq grosses fermes, de huict cens livres, de laquelle je ne jouis presentement que de trois cent vingt livres.

Je donne a Louis, mon sommelier, la somme de trois mil livres.

Je donne à Usson, dict Champagne, mon vallet de chambre et tailleur, la somme de trois mil livres avec tous les habits de ma garde robbe qui servent pour mat personne.

Je donne a Sardin, mon vallet de chambre et tapissier, cinq cens livres. . . .

Je donne aux lacquais qui seront à mon service, le jour de mon deceds, a chacun la somme de quatre cens livres, tant les mettre en mestier que pour les entretenir pendant leur apprentissage.

pour

Je donne tout le reste de mes biens au grand Hostel Dieu de Paris, que je fais mon héritier ou légataire universel.

Je supplie monsieur le President de Garibal et monsieur Du Bort, advocat au conseil, de vouloir prendre la peyne d'estre les executeurs de ce testament.

Je donne audit sieur President de Garibal deux cens marcs de ma vaisselle d'argent, je donne audit sieur de Bort cent marcs de ma vaisselle d'argent, et le prie de la vouloir conserver pour son fils, mon fillicul.

Je nomme Sales, mon secretaire, je le nomme pour estre aussy executeur de mon testament, d'autant qu'il est instruit de toutes mes affaires, et il pourra soullager lesdits sieurs de Garibal et de Bort, et pour le recognoistre aucunement de sa peyne, je luy donne quatre cens livres de rente sa vie durant. Je voudrois bien, sy cela se peut faire, qu'on fist dire aux pauvres de tous. les hostels dieu et hospitaux cy dessus nommez ou j'ay fait des legs tous les jours à une certaine heure du jour, comme le matin en leur donnant a desjeuner ou le soir en leur donnant a souper, ou quelques autres heures du jour plus commodes, on leur fist dire ses mots (Dieu veille avoir pitié de l'ame de Jean Philippes).

Je revocque tous les autres testaments que je pourrois avoir faits cy devant et je veulx que cettuy cy vaille quand mesmes j'en feray d'autres cy apres, s'ils ne sont pas escripts et signez de ma main, ou s'il n'y a dans ledict testament: In te, Domine, speravi.

Faict a Paris le vingt cinquiesme may mil six cens soixante sept, signé de Bertier, abbé de Sainct Vincent.

Extraits du procès verbal de la vente après décès. petits coffres de bahus ronds c'est trouvé la vaisselle d'argent.

1668.

Item en la cour un carrosse sur son train garny de velours noir et de ses rideaux de taffetas et deux placets, prise la somme de iiii x, dellivré à Louis Marin pour la somme de cl livres.

Item six chevaux de carrosses soubz poil noir prisez ensemble quatre cens cinquante livres, venduz et dellivrez avec les six harnoix la somme de vi xxxv livres,

En la grande salle. Une tenture de tappisserie de haulte lisse de Brucelles où sont representés des paons, de trois aulnes de hault et de vingt cinq aulnes de tour, dellivrée à madame Quittard pour la somme de iiii Ixx livres.

Dans une petite salle a costé. Une tanture de tapisserie de verdure a petits personnages, representant des chasses de Diane, contenant sept pieces de deux aulnes deux tiers de hault, sur vingt deux a trois aulnes de tours, dellivrée à Jean Perrat, marchant tapissier pour la somme de cinq cens livres.

En la chambre aux miroirs. Un chandellier de cristail a huict branches dellivré à monsieur de Machault pour la somme de iiii livres.

Item une tanture de tappisserie a haulte lisse de Bruxelles, a verdure et personnages, rehaussée d'or, contenant huict pieces, prisee la somme de quatre mil livres, dellivré a monsieur l'evesque de Rieux.

En la chambre a costé de ladicte salle. Une couche a haults pilliers de bois noircy, garnie de son enfonceure, sommier de crain, deux mattelas de bourlanisse (ou bourlaisne); un traversin de fustaine remply de duvet, une couverture de layne blanche, troys pantes de ciel, quatre rideaux, deux cantonnieres et deux bonnes graces de velours vert a fleurs doublé de satin à fleurs, blanc, rouge et vert, et la courte pointe trainante, fond et dossier de pareil satin, pettites pantes et foureaux de pilliers aussy de pareil satin, le tout garny de boutons a queüe, crespine, frange et mollet de soye torses de plusieurs coulleurs, avecq la housse de serge d'Aumalle verte contenant trois rideaux, deux bonnes graces, les trois pantes, fonds et dossier et quatre pomme de lict, couvertures de pareil velours, garnis de leurs glands et housse de soye blanche et rouge, quatre fauteuils et trois sieges de bois de noyer torces garnis de crain et de thoille rouge, couvertes de leurs housses de semblable velours vendu a Hierosme Brumadie, marchand tappissier pour la somme de mil livres.

Item un grand tappis de Turquie, de pied, de six aulnes de long et de trois aulnes de large, vendu a monsieur de Machault pour la somme de clxxix livres.

Dans une petite chambre de l'entresol, dans deux

Premierement en plusieurs assiettes, plats et autres ouvrages d'argent blanc, poinçon de Paris, cent vingt huict mares, prisé a raison de xxvii livres le marc, revenant le tout a la somme de trois mil quatre cens cinquante six livres.

Ladicte vaisselle d'argent contenue tant au present article qu'aux huict articles suivans, montant a viii cens xlv marcs, n'en a esté vendu que iii xxxviii mares pour la somme de ix mil cxxxvii livres.

État des domestiques de Philippe de Berthier.

Estat des domesticques de deffunct monsieur l'abbé de Saint Vincent de Senlis, pour estre vestuz de deuil. ainsy qu'il a ordonné par son testament :

Le s' Lacase, prebtre, prieur de S' Laurens, aumosnier (habit, soutane, et long manteau).

M. de Sales, prieur de Milgran, secrétaire, idem. Miremont, maistre d'hostel, habit, manteau et juste

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er

Du 1 décembre (1667) avoir commancé de voir et visiter monsieur l'abbé deux fois le jour jusques au jour de son deceds et ce par son ordre, xxxiii #.

Du 9 décembre avoir pensé et médicamenté M. l'abbé de deux excoriations sur les deux metatarses, de largeur d'un escus blanc chacune, accompagnees de rougeur et inflammation, l'espace de douze jours, tous les jours deux fois et a chasque fois y avoir demeuré une heure et demie, xxxiii.

Du 21 décembre avoir pansé et médicamenté M. l'abbé de St Vincent d'une gangrene occupante toute la partie tant interne qu'externe de la jambe droite tous les jours trois fois et y demeurer chasque fois l'espace d'une heure et demie, l'espace de huit jours, et y avoir fait de jour en jour plusieurs scarifications profondes, lxvi". Plus avoir veillé deux nuicts M. l'abbé, xxii".

1

Le 29 décembre avoir fait ouverture du corps mort de M. l'abbé et vuidé tous les ventres d'icelluy, mesme scié le crasne, et fait quantité d'incisions tant aux parties antérieures que postérieures de tout son corps, et l'avoir rempli de poudres aromatiques en toutes les parties d'iceluy et commance ladicte ouverture de son corps a unze heures du matin et fini à dix heures du soir c.x.

Je soubzsigné, maistre chirurgien à Paris, certiffie avoir taxé les parties cy dessus à la somme de six vingt livres.

Fait ce x jour de mars 1668.

Signé : GAYANT. Fondation de 4 lits à l'hôpital de la Charité de Paris.

2 mai 1668.

Par devant les notaires du Roy nostre sire, en son Chastelet de Paris soubzsignez furent presens maistre Marc Antoine du Born, advocat ès conseil du Roy demeurant à Paris rue Neuve Nostre Dame, parroisse Sainct Christophe et maistre Jean Sales, prieur de Milgran, demeurant susdite rue et parroisse, executeurs des testament et codicilles de deffunt illustrissime et reverendissime Messire Jean Philippes de Bertier, vivant abbé commendataire de l'abbaye de Sainct Vincent de Senlis, d'une part et révérends père et frères Dauphin Ville, prieur, Simon de la Bare, soubz prieur, Raphael Lemoyne, Ange Papillon, assistant du très révérend père provincial, Zacharie Richard, Cirille Aubreau, Vincent Perin, Prudence Guenieure, procureur, Jean Guinard, Ancelme Thomas, Epiphane Hastié, Elie Dumont et Lucien Desmay, faisant et représentant la plus grande et saine partie des religieux profez et couvent de l'hospital de St Jean Baptiste de la Charité, estably à St Germain des Prez lez Paris, capitulairement assemblez en leur chapitre, ou ils ont accoustumé de traiter de leurs affaires, d'autre part, disant les parties que ledict deffunt seigneur abbé de Sainct Vincent, par son dict testament auroit donné et légué audit hospital de la Charité huit cens livres de rente à prendre en six mil sept cens trente neuf livres neuf solz de rente sur les receptes provincialles des decimes de la genéralité de Montpellier, pour fonder le nombre des lits pour les pauvres qu'il sera convenu par lesdits sieurs executeurs testamentaires, lesquelz desirant satisfaire a la volonté dudit deffunct, auroient communiqué ausdits pères religieux extrait dudit testament, contenant ledit legs, qu'ils auroient trouvé advantageux pour leur dite maison, au désir duquel a esté fait et accordé entre lesdites parties ce qui ensuit c'est à scavoir que lesdits sieurs executeurs, lestamentaires ont fait delivrance reelle et actuelle ausdits peres religieux, ce acceptant pour eux et leurs successeurs audit couvent, desdites huit cens livres de

rente a prendre en ladicte somme de six mil sept cens trente neuf livres neuf solz de rente qui apartenoient audit deffunt seigneur abbé de St Vincent, pour desdites huit cens livres de rente jouir par lesdits religieux comme de chose a leurdit couvent apartenant, a commencer ladite jouissance du premier jour de janvier dernier passé et ce pour la fondation de quatre lits audit hôpital de la Charité, que lesdits religieux ont promis et se sont obligez tant pour eux que leurs successeurs de fournir à perpétuité, a commencer du premier jour de juillet prochain, bien et proprement garnis, en des endroits commodes dudit hospital toujours prests, en estat d'y recevoir hommes ou garçons malades, de la qualité de ceux qui se reçoivent ordinairement audict hospital, qui seront nommés et présentés par monsieur le Curé de T'eglise et parroisse Saint Sulpice et ses successeurs curez a perpétuité, lesquels pauvres seront sollicitez, pensez, nouriz et medicamentez pendant leur maladie. jusques à la convalescence ou deceds, et ce bien et deuement, suivant les regles et ordres dudict hospital, et apres ladicte convalescence ou deceds, et pour marque de la presente fondation, lesdits religieux mettront au bout de chacun desdits lits, scavoir au premier l'image sainct Jean Baptiste, au second saint Jean l'évangéliste, au troisieme celle de saint Philippe et au dernier desdits lits l'image de saint Vincent, dont ils porteront les tiltres sans les pouvoir changer, lesquels lits seront entierement affectés aux malades nommez en consequence de la presente fondation, sans que lesdits lits puissent estre occupés par autres, sinon au deffault de la nomination ou envoy dudit sieur Curé, le tout à la charge qu'il sera mis et attaché un billet a chacune image desdits lits, contenant ces mots : «Dieu veuille avoir pitié de l'àme de Jean Philippes», afin d'obliger les pauvres dudict hospital de faire cette priere a perpétuité, au commencement ou à la fin de chaque repas, et ce faisant a esté par lesdits sieurs executeurs testamentaires presentement délivré ausdits peres religieux en la presence de nobles hommes Sebastien Cramoisy, ancien eschevin, Jean Le Conte, conseiller du Roy en ses conseils, Jean Marie Lhoste, advocat en Parlement, Fabien Perreau, sieur de la Charnoye, Andre Le Vieulx, conseiller et aussy antien eschevin de cette ville, Allexandre Marsollier et Augustin Perrique, conseillers et maistres d'hostel ordinaires du Roy, tous gouverneurs, maistres et administrateurs de l'Hostel Dieu de Paris, ledit Hostel Dieu legataire universel dudit deffunct. . . . .

Fondation de deux lits à l'hôpital de la Charité de Senlis.

Par devant les notaires du Roy au Chastelet de Paris furent présens messire Allexendre de Sene, chevalier,

cy devant provost des marchans et eschevin de ceste dicte ville, messires Jean Le Conte, Jean de Gomont... tous gouverneurs et administrateurs de l'Hostel Dieu de Paris, icelluy legataire universel de deffunct illustrissime et reverendissime messire Jean Philipes de Bertier, vivant abbé commandataire de l'abbaye de Saint Vincent de Senlis, d'une part, et reverends peres Dauphin Ville, prieur, Simeon de la Barre, souprieur, Zaccharie Richard, Prudence Guenieure, Relligieux, procureur, Maximilien de la Chasse, Angelliques Picard, Antonin Thomas, Placide Du Bois, Leonard Poictier, Fulgence Picard, tous relligieux profeix du couvent et hospital de la Charité du fauxbourg Saint Germain de Paris, faisant et représentant la plus grande et saine partie des Relligieux dudict couvent, assemblé en leur chapitre, lieu ordinaire où ils traitent de leurs affaires, ainsy qu'ils ont accoustumez d'autre part, disant lesdictes parties que ledict deffunct seigneur abbé de Saint Vincent auroit par sondit testament légué audict hospital de la Charité huiet cens livres de rente a prendre en six mil sept cens trente neuf livres neuf solz de rente sur les rentes provincialles des decimes de la generallité de Montpellier pour fonder quatre litz audict hospital de la Charité, desquels leur a esté faict dellivrance dès le deuxiesme may dernier, suivant l'acte passé par devant Lemoyne et son compagnon, nolaires, et par le codicille olograffe dudit deffunct seigneur abbé dudit jour vingt deux decembre mil six cens soixante sept, il a augmenté ausdits huict cens livres de rente quatre cens livres aussy de rente, a prendre sur les mesme nature pour fonder deux litz en l'hostel de la Charité de Senlis, en cas qu'il fust estably, sinon qu'il ne leguoyt que lesdits huict cens livres de rente, c'est pourquoy lesdits Relligieux se sont retirez par devers lesdicts sieurs gouverneurs pour leur communiquer les pieces justificatives de l'establissement dudict hospital de la Charitez audict Senlis, comme ilz ont faict presentement tant par l'acte, representation des lettres patentes de Sa Majesté, donné a Saint Germain en Laye, au mois de febvrier mil six cens soixante huit, d'une sentence du bailliage de Senlis, du 21 janvier dernier, qui a ordonné l'enregistrement tant desdictes lettres que dudict arrest, ce qui a esté exécuté suivant l'acte du vingt deuxiesme dudict moys, de l'acte de prise de possession faict par frère Allexandre Girard, supérieur dudict hospital de la Charité de Senlis, de deux grundes maisons destinées pour y faire et continuer ledict hospital, passé par devant Nicolas de Saint Leu, notaire audict lieu, le sept février dernier, et du sertificat de messieurs les gouverneurs et eschevins de ladite ville. de Senlis, portant qu'en consequance des actes de résolutions, faiet en l'ostel commun de ladicte ville, lesdits relligieux de la Charité de Senlis sont establiz en icelle

ville et assistent journellement les malades et blecez, en consequence de quoy lesdites parties ont fait et accordé entr'eux ce qui ensuit, c'est ascavoir que lesdits sieurs gouverneurs, en la susdite qualité, voulans le plus qui leur sera possible executer les dernieres intentions dudit deffunet seigneur abbé de Saint Vincent, ont faict et font par les presentes dellivrances réelles et actuelle audit hospital de la Charitez, de Sanlis, ce acceptant, par lesdits relligieux comparans, desdites quatre cens livres de rente à prendre ès dictes six mil sept cens trente neuf livres neuf solz de rente sur lesdictes receptes provincialles desdites decimes de la generallité de Montpellier, pour d'iceux jouir par ledit hospital de la Charitez de Sanlis, comme de chose à icelluy appartenante, a commancer ladicte jouissance du premier jour de janvier derrenier passé, et promettent lesdits relligieux pour ledit hospital d'y faire placer deux litz audit hospital de Senlis en des lieux commodes d'icelluy, bien et proprement garnis, a tousjours prest d'y recevoir hommes ou garçons mallades. . . . . . .; et pour marque de la présente fondation lesdits relligieux feront mettre au pied de chascun desdits litz, scavoir au premier l'image..... et au second celle de . . . . ., ausquelles images sera mis et attaché un billet contenant les mots : Dieu veille avoir pitié de l'ame de Jean Philippes", affin d'obliger les pauvres dudit hospital de Senlis de faire cette prierre a perpétuité, au commancement et a l'affin de chacques repas; recognoissans lesdits relligieux avoir en leurs mains coppies collationnees des pieces concernant ladite rente, les originaux desquelles estans au tresor des tiltres dudit Hostel Dieu, desquelles lesdits sieurs gouverneurs promettent leur ayder quand ils en auront besoing, car ainsy a esté accordé entre lesdites parties, lesquelles pour l'execution des presentes, elles ont esleu leurs domicilles irrévocables, scavoir lesdicts sieurs gouverneurs en leur bureau et lesdits relligieux en leur dit hospital du faulxbourg Saint Germain ausquelz lieux. . . Fait et passé par lesdits sieurs gouverneurs et leur dit bureau et par lesdits relligieux de la Charitez en leurdit chapitre, l'an mil six cens soixante neuf le douziesme d'avril avant midy, et ont signé la minutte des présentes, demeurée audit Lemoyne, nottaire.

Estat au vray en quoy conciste le revenu de l'abbaye
(de Saint Vincent de Senlis).

Premierement une ferme dans le village de Monteigny, a huict licues de Paris, proche de Danmartin, affermée à soixante muydz de grain, rendu dans D'Anmartin ou a Senlis, au choix du s' abbé à douze deniers près du meilleur, plus douze chappons, plus douze dousaines de pigeons.

Est tenu le fermier payer toutes charges et faire les

réparations necessaires a ladite ferme sans diminution.

Item les grosses dixmes de Nully (Neuilly) en Telles, Bellay et Fresnoy proche Beaumont, affermez a soixante quatre muydz de grain, rendeus dans Beaumont ou dans Senlis, plus un millier de gerbes.

Item la ferme de Clairbois pres la riviere d'Oise, a six lieues de Paris pres Pontoise, affermé a dix muydz, mesure de Pontoise, qui reviennent à vingt neuf muydz de Senlis, plus douze chappons.

Item la ferme de la Bassecour, de ladicte abbaye, estoit affermée auparavant que le s Abbé ne la tint par ses mains à trente huict muydz de grain, un tiers froment, un tiers méteil et l'autre tiers avoyne, de laquelle avoine le fermier estoict obligé d'en rendre quatre muydz, mesure de Paris, et quatre cens de gerbe dans Paris a ses frais et despens, plus est obligé de rendre dans Paris 12 chappons et 12 poulles.

Item les fruictz des trois prebendes dans les trois eglises de Senlis, de Nostre Dame, Saint Rieul et Saint Frambould, qui revenoient auparavant la guerre, a communes annees, a plus de quarante cinq muydz et a present ne sont qu'a trente ou trente cinq muydz.

Item la dixme de Malassize affermée un muyd de méteil.

Les dixmes de Fontaine Les Cornu doibvent tous les ans un muyd de grain.

L'abbaye de la Victoire doibt tous les ans six mines de grain.

Monte tout le grain a 228 muydz 6 mines, qui revient à la somme de 12,301 livres 18 solz 8 deniers.

Estat des fermes et revenus de ladicte abbaye en argent. Les dixmes de Flers et Aubi en Artois, a deux lieues d'Arras, ont esté affermees avant les guerres a deux mil quatre cens livres, presantement ne sont que a 1700 li

vres.

Les fermiers des dixmes de Nully en Telles doibvent payer tous les ans, oultre et par dessus la redebvance du grain 100 livres.

De quatre vingt douze arpens de bois divisé en neuf couppes, se faict une couppe par chacun an, laquelle s'afferme chacune année six cens livres, et six cens de fagotz, facon de Senlis, oultre et par dessus le prix, a raison de dix livres le cent, montant en tout 660 livres. Plus seize arpents de pré ou environ affermez, scavoir trois arpents a cinquante livres l'arpent et les treize (aultres) le s Abbé les tient par les mains, lesquelz au prix de trente six livres l'arpent, reviennent a quatre cens soixante huit livres, faisant en tout lesdictz seize arpents la somme de 618 #.

Plus les cencives dans la ville de Senlis ou ez environs, montant par chacun an environ trois cens livres.

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Plus ez villages d'Aulmon, Nully en Telles, Bellay, Fresnoy, Auvers, Marines et autres lieux circonvoisins, vingt livres ou environ.

Les lodz et ventes desdictz cens reviennent a communes annees a deux cens livres.

Plus 19 livres de rente annuellement sur l'hostel de ville de Paris.

Plus seize livres cinq solz sur le domaine de Senlis. de rente tous les ans.

Plus cinquante sept arpens de terre a Nully en Telle qui estoient alliénés, ledit sieur Abbé ayant obtenu arrest au Grand Conseil, par lequel est ordonné qu'on luy rendra lesdites terres, en remboursant la somme de quatorse cens quatre vingt livres dix solz, de laquelle quantité de cinquante sept arpens ledit sieur Abbé en a retiré trente quatre arpens et demy, dont il y en avoit quinze arpens en bois, lesquelles terres il a affermé a cent solz l'arpent, a la charge de deffricher ledit bois et le mettre en terre labourable, qui reviennent a la somme 'de cent soixante douze livres dix solz.

Plus pour la quantité de dix huit cens de gerbée deube par lesdits fermiers, i scavoir huict cens par celluy de la Bassecour et mil par celluy de Nully en Telles, et pour tous les chappons, poulles, pigeons et autres menues redebvances, 200.

Somme le présent chappitre quatre mil cinq livres quinze solz.

Laquelle somme de 4005# 15 s., joincte avec la somme de 12,301 livres 18 s. 8 den., revient a la somme de 16,307 13 s. 8 deniers.

Charges de l'abbaye.

Huict muydz de blé méteil pour faire les aulmosnes au prix de cinquante sept livres dix huict solz cinq deniers le muyd, conformément aux extraictz de l'apréciation des grains des trois saisons du bailiage de Senlis, sur le pied de dix huit années montent 463 # 7 s. 4 den. Plus cent quarante livres pour les decimes.

Plus au Religieux qui dessert les prebendes 80 livres et 100 livres qu'il pretend avoir d'augmantation, trente livres pour l'entretien d'une lampe, dont il y a proces avec les Religieux, 210 livres.

Plus ausditz Religieux 112 10 s.

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