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MILITAIRES.

VIVRE S.

L ne paroît pas qu'aucune Ordonnance régle de quelles efpéces de bled on doit fe fervir pour faire le pain

de munition.

On ne trouve que la Lettre écrite le 10 Juillet 1727 à M. Geoffroy, Commiffaire Ordonnateur, qui en affe mention; elle fera rapportée ci-après.

L'ufage a toujours été de faire un
Tome IV.

A

mêlange compofé de deux tiers de froment & d'un tiers de feigle, & de laiffer tout le fon avec la farine.

Chaque Ration a été fixée à 24 onces de pain cuit & raffis, par toutes les Ordonnances, depuis 1651 jufqu'au 15 Avril 1718, qu'elle a été mife à 28 onc. Par l'Ordonnance du 30 Mai 1731, elle a été remise à 24 onces, & a depuis toujours été de ce poids.

Le fac de bled dont on fe fert fur les frontiéres d'Allemagne & de Flandre, péfe 202 livres poids de marc, y compris le fac, & produit 180 Rations de 24 onces chacune. On fe fert en Languedoc & en Rouffillon du fac de bled péfant 125 livres, qui produit 102 Rations de pain; en Dauphiné & dans quelques autres Provinces, le fac est d'un quintal de bled, & produit 90 Rations de pain.

En fuppofant que la Ration de pain coûte les 24 deniers retenus fur la folde, on évalue l'achat du bled & tous les frais, jufqu'à la distribution aux

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La manœuvre du fervice des vivres, roule entierement fur les foins du Directeur établi par le Munitionnaire ou Entrepreneur, & fur ceux des Commis qui lui font fubordonnés; mais le Commiffaire des Guerres doit prendre une connoiffance parfaite de tout ce qui fe fait, pour être en état, comme homme du Roi, d'en rendre compte qui il appartiendra.

2

Il doit avoir un Etat bien exact de toutes les quantités de bled, foit en facs ou en couches réduites en facs appartenans au Roi ou à l'Entrepreneur qui font dans les magafins. Quand il n'y a aucun autre grain dans le froment, il faut prendre deux facs de froment & un de feigle, pour faire le

mêlange. Dans les Provinces où le fro ment fe trouve un peu mêlé de feigle, il faut avoir attention de n'y en faire mettre que ce qu'on jugera qui y manque, pour qu'il y en ait feulement le

tiers.

Le Commiffaire doit vifiter fouvent la Boulangerie, & recommander aux Commis de donner leurs foins, pour ne point laiffer gâter de pain ni de farine.

Il doit avoir à fa feule difpofition, un poids de marc & une balance, pour faire péfer de tems en tems, en fa préfence, le pain prêt à mettre au four; il examinera s'il eft bien cuit & bien façonné.

Il doit vifiter tous les magafins, au moins une fois chaque mois; lorfqu'il s'y trouve des bleds gâtés & des farines maronnées, il doit les faire mettre à part, faire battre les farines & les paffer au crible; il n'en doit dreffer fon Procès-verbal qu'après cette opéra

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* On trouvera à la fin de ce Chapitre

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