Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Une chaudiere de cuivre contenant dix fceaux d'eau pour un four, & au moins de dix-huit à vingt pour deux fours.

Un trepied.

Une table.

Deux brancars

pour porter le pain.

Une hache ou merlin pour fendre le

bois.

Il faut auffi des maffues & coins fendre le bois de corde.

pour

Les maffues doivent être ferrées aux

deux bouts avec des cercles.

Il faut auffi une maffue de fer.

EQUIPAGES DES VIVRES.

Ο

N fe régle fur le nombre de Troupes dont l'Armée eft compofée, pour la quantité de chevaux, chariots, charettes & caiffons que les Entrepreneurs font obligés de fournir.

Pour la campagne de 1748, les équipages des vivres confiftoient pour l'Armée de Flandre, en 9000 chevaux & 2160 caiffons; il a été payé par jour 3 liv. 5 fols pour chaque cheval.

M. Duverney a eu l'administration générale des vivres, comme Commiffaire du Roi, & M. Pavée a été Directeur Général.

Il y a un Capitaine général de tous les équipages.

Vingt-quatre caiffons forment un équipage, pour lequel il y a un Capitaine, deux Conducteurs, un Charron, un Maréchal, un Bourlier, & deux Charetiers haut le pied.

Il y a une roue de relais par quatre caiffons, & qui eft attachée derriere.

Chaque caiffon eft attelé de quatre chevaux; il y en a quatre haut le pied à chaque équipage de vingt-quatre caiffons.

Quand un Commiffaire des Guerres

eft chargé de recevoir & faire marquer des chevaux des vivres, il doit en faire une revûe fur le modéle de ceux de l'Artillerie qui eft dans le fecond Tome.

Il faut, en envoyant cette revûe au Miniftre, y joindre un contrôle fignalé des chevaux, dans la forme de celui qui eft à la fin du Chapitre des Vivres.

Chargement de pain.

Lorfqu'il eft queftion de faire un chargement de pain, le Directeur Général des vivres donne fes ordres au Capitaine Général des équipages, qui en conféquence fait fes arrangemens, étant inftruit du nombre d'équipages en état de marcher. Il y a par quatre équipages, un Lieutenant qui prend fes ordres, & qui marche avec les équipages commandés.

Le Capitaine Général forme un Etat de chargement fur lequel chaque Capitaine eft dénommé, ainfi que la quan tité du pain que chacun doit avoir fur fon équipage.

Lorfqu'ils arrivent à l'endroit où fe font les travaux, chaque Capitaine d'équipages donne au Chef aux travaux un reçû de la quantité de Rations qu'il faut pour le chargement de fon équipage, & les Aydes aux travaux prennent le nom des Charetiers qui le compofent.

la

Sur le reçû que lui donne le Capitaine d'équipages, le Chef aux travaux lui délivre de fon côté un bon pour même quantité de Rations portées par le reçû.

Le Capitaine d'équipages temet ce bon au Brigadier Général des Boulangers, qui en conféquence fait délivrer la quantité de Rations pour lefquelles il est donné; ce font ces bons qui forment le compte, & font la décharge des Boulangers vis-à-vis du Chef aux travaux aufquels ils les remettent.

Pour faire le chargement, tous les caiffons du même équipage fe rangent à portée de l'endroit où eft le pain. La

Charetier eft dans fon caiffon qui le reçoit de la main des Boulangers deux à deux, ce qui s'appelle compte, parce que deux pains font le compte du Soldat pour une diftribution de quatre jours; ainfi il faut pour chaque caiffon, 250 comptes, le compte faifant quatre Rations, ce qui fait 1000 Rations, charge ordinaire d'un caiffon lorfque les chemins font beaux: s'ils font rompus, le caiffon ne porte que 800 Rations. *

Lorfqu'il fe trouve quelque pain brûlé & mal cuit, le Charetier le refufe, parce que les Troupes n'en voudroient point: les Boulangers font obligés de le reprendre, & on les force de le garder.

Diftributions.

Les diftributions à l'Armée doivent

*Nota. On charge ordinairement fur un caiffon on chariot, dix facs de farine, dix facs de froment ou de feigle dans des circonftances forcées: on charge un tiers de plus, fi les chemins font bons.

« AnteriorContinuar »