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bois employé à la cuite & recuite, doir être remboursé au Munitionnaire par Sa Majefté.

La plupart des Comptables chargés de travaux, fe contentent de faire arrêter par le Commiffaire des Guerres, un Etat de la quantité de cordes de bois employées aux cuites & recuites; au. moyen de quoi le Munitionnaire fe trouve dans la néceffité de faire constater par M. l'Intendant, lors de l'arrêté de l'Etat général des avances faites pour le compte du Roi, le prix defdits bois, pour s'en procurer le remboursement. Il est bien plus naturel que celui qui a été chargé de la cuite ou recuite des fours, faffe arrêter par le Commiffaire des Guerres qui eft fur les lieux, le montant de cette dépenfe en deniers en la faifant conftater par un Etat qui établisse en même tems la quantité des cordes de bois employées, & l'évaluation du prix en deniers, foit que le bois ait été tiré des magasins du Munitionnaire, ou acheté lors de la conftruction ou réparation des fours. Il fera toujours

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aifé au Comptable de juftifier de sa part, ou de celle du Garde-magafin qui lui aura remis le bois, du prix auquel il a été payé, en repréfentant au Commiffaire des Guerres les marchés, & il devra en être fait mention dans l'arrêté des Etats ce qui vient d'être dit cidevant des précautions à prendre par les Comptables, pour fe faire autorifer par les Commiffaires des Guerres aux dépenfes en deniers, doit avoir également lieu fur ce qui concerne les pertes en effets, & les Comptables ne doivent pas avoir une moindre attention à fe procurer les ordres néceffaires de la part des Commiffaires des Guerres, pour être autorisés à faire les manœuvres, dont réfultera le Procès-verbal qui doit être dreffé pour conftater les pertes ou les déchets.

Une attention indifpenfable dans les Procès-verbaux, eft que tout y soit conftaté affirmativement & fans évaluation; les épreuves fur une petite quantité, ne pouvant faire loi fur une plus grande.

Une autre attention eft celle de faire mentionner dans le Procès-verbal qui conftate les pertes ou déchets en effets, les frais en deniers de manœuvre qui ont été faits pour raifon de l'objet qui a occafionné le Procès-verbal, en énonçant que les frais font conformes à l'Etat particulier qui en a été présenté, & qui fera joint au Procès-verbal.

Les Comptables ne fçauroient apporter trop d'attention à faire motiver dans l'énoncé des Procès-verbaux, tous les détails & renfeignemens qui doivent établir l'origine des effets, & les causes qui ont occafionné les pertes.

Il est également indifpenfable, lorfqu'il réfulte des opérations détaillées dans lefdits Procès-verbaux des pertes ou déchets pour raifon des effets qui ont été viciés ou gâtés, de faire mentionner dans les Procès-verbaux, que lefdits effets ont été jettés, enterrés ou brûlés, felon leur nature: ce n'eft qu'au moyen de cet énoncé, que la perte peut être véritablement conftatée ; fans cela

on eft toujours incliné à croire, que ces effets font reftés entre les mains de celui qui a requis le Procès-verbal, & qu'il peut en avoir fait un ufage également préjudiciable à la régle, à l'objet du Procès-verbal, & au bien du fervice.

Pour l'examen des comptes des vivres, il faut avoir l'Etat du Roi qui régle la quantité de Rations de pain qui doit être fournie à chaque Troupe, à chaque Officier général, particulier, & à tous ceux à qui il en eft accordé les ordres donnés pour des fournitures extraordinaires, les quittances des Troupes & de tous ceux à qui il en aura été fourni, des pieces en régle pour prouver les dépenfes en deniers qui doivent être à la charge de Sa Majesté, le marché des vivres, les Procès-verbaux des pertes, & généralement tout ce qui peut fervir à prouver ce qui eft porté dans le compte.

Maniere de faire le pain biscuité.

O

N le fait avec la même farine que le pain de munition; mais il faut y mettre moins d'eau, & faire la pâte plus forte. On en pefe trente-deux onces pour chaque pain, on l'applatit, & on y fait des trous avec une petite fourche de fer à trois ou quatre branches. Les trente-deux onces doivent être réduites à vingt-quatre. Il faut pour cela que le pain refte au moins deux heures au four. Quand il eft bien cuit, il fe conserve un mois au moins. On peut mettre cinquante pains dans un fac. Il feroit à fouhaiter, quand on veut le transporter, qu'on pût le mettre dans des caiffons. Si on n'en a pas, on le charge fur des chariots commandés le pour voiturer. Pour empêcher qu'il ne foit mouillé par la pluye, on le couvre ordinairement de facs vuides; mais un fourreau de toile cirée par deffus le chariot vaudroit beaucoup mieux.

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