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les eaux par deffus quelque terrein creux, & les autres enterrés, que l'on fait pour paffer les eaux au travers de quelque montagne, ou deffous un canal de navigation.

ARAIGNÉE. Voyez RAMEAU DE MINE.

ARASEMENT, en Maçonnerie, c'est la derniere affife d'un mur à hauteur de plinthe.

'ARASER. C'est conduire de même hauteur les affifes de maçonnerie.

'ARASES. Ce font des pierres plus baffes ou plus hautes que les autres cours d'affifes, pour parvenir à une certaine hauteur déterminée.

ARBALÊTRE ou ARBALÊTRILLE. Inftrument dont fe fervent les Marins pour obferver les aftres. Il est composé de deux piéces principales, la fléche & le marteau: on l'appelloit autrefois bâton de Jacob. 'ARBALÊTRIER. C'eft en Charpenterie une piéce de bois qui fert à foutenir & à contreventer les couver

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tures.

'ARBRE. C'est dans les machines', la plus forte piéce de bois, fur laquelle tournent les autres piéces qu'elle porte.

ARC, en Géométrie eft une portion de cercle, dont la bafe fe nomme corde.

ARC EN PLEIN CEINTRE, en Architecture, eft celui qui eft formé d'un demi-cercle parfait.

ARC EN ANSE DE PANIER. Celui qui eft surbaissé, & qui fe trace par trois centres.

ARC BIAIS OU DE COTÉ. Celui dont les piédroits ne font point d'équerre par leurs plans.

ARC RAMPANT. Celui qui dans un mur à plomb est incliné fuivant une pente douce.

ARC EN TALUT, Celui qu'on fait pour foulager une plate-bande ou un poitrail, & dont les retombées portent fur les fommiers. On nomme encore Arc en talut, CClui qui eft percé dans un mur en talut.

ARC EN TIERS-POINT, OU GOTHIQUE. Eft celui qui eft fait de deux portions de cercle, qui fe coupent au point de l'angle au fommet.

ARC DE CLOITRE. Voyez VOUTE en Arc de cloître. ARC à L'ENVERS. Eft un afc ou ceintre renversé, pour entretenir les piles d'un pont entre les arches, afin qu'elles ne taffent & ne s'affaiffent point; ce qui se pratique dans un terrein de foible confistance. ARCADE. C'est toute fermeture ceintrée de voûte, da baye, de porte, ou de croifée.

ARC BOUTANT, en terme de charpente, eft toute piéce de bois qui fert à contretenir les pointals des échafauds. ARC-BOUTER ou CONTREBOUTER. C'eft contrete nir la pouffée d'un arc ou d'une plate-bande avec un pilier ou arc boutant.

ARCEAU. C'est la courbure d'un ceintre parfait, furbaiffé, ou furmonté d'une voûte; mais l'on donne principalement ce nom à la petite arche d'un ponceau. ARCHE. C'eft une voûte qui porte fur les piles & les culées d'un pont de pierre; la plus grande & la plus haute, & qui fe trouve dans le milieu, fe nomme maîtreffe-Arche.

ARCHE EN PLEIN CEINTRE, Eft celle qui eft formée par un demi-cercle parfait.

ARCHE ELLIPTIQUE. Eft celle qui est formée par une de

mi-ovale.

ARCHE SURBAISSÉE OU EN ANSE DE PANIER. Eft celle qui eft de la plus baffe proportion.

ARCHE EN PORTION DE CERCLE. Eft celle qui a moins qu'un demi-cercle.

ARCHE EXTRADOSSE'E. Eft celle dont tous les vouloirs font égaux en longueur & paralleles à la douelle. ARCHE D'ASSEMBLAGE. S'entend pour les ponts de charpente qu'on fait d'une feule arche.

ARCHITECTURE, l'art de bâtir. Cet Art fe divife en quatre parties; l'Architecture civile, qui a pour objet la conftruction des palais & des maifons des particu liers; l'Architecture militaire, qui concerne la fortification des places de guerre; l'Architecture hydrau lique, qui enfeigne à fonder dans des terreins aquatiques, & à bâtir dans l'eau; l'Architecture navale,

qui renferme l'art de conftruire les vaisseaux. ARCHITRAVE. C'eft, en Architecture, la principale poutre ou poitrail de bois ou de pierre, & la premiere partie de l'entablement qui porte fur les colonnes. ARCHIVOLTE. C'eft le bandeau orné de moulures, qui regne à la tête des vouffoirs d'une arcade, & qui eft porté fur les impoftes; il eft différent felon les Ordres. 'ARENER. Se dit d'une poutre ou d'un plancher qui baiffe & s'affaiffe par trop de charge.

AREOMETRE. Inftrument par le moyen duquel on connoît la différence de la gravité fpécifique des liqueurs. ARESTIER, terme de Charpenterie. C'eft la piéce de bois délardée qui ferme Pangle d'une croupe, fur laquelle font attachés les empanons.

ARESTIER DE PLOMB. C'eft un bout de table de plomb, au bas de l'Areftier de la croupe d'un comble couvert d'ardoife.

ARESTIERES. C'eft ainfi que l'on nomme le conchis de plâtre que les Couvreurs mettent aux angles de la coupe d'un comble couvert de tuiles. ARGANEAU, terme de Marine. Eft un gros anneau de fer ou de fonte, qui fert à amarrer ou attacher les vaiffeaux aux quais des ports de mer.

ARITHMÉTIQUE. Science qui apprend à fe fervir des nombres. Elle n'eft, à proprement parler, compofée que de quatre regles, qui font, l'addition, la fouftraction, la multiplication & la divifion. Dans les autres, telles que la regle de trois, la regle de trois, celle de compagnie, de fauffe pofition, d'alliage, &c. il n'eft queltion que de l'application variée de ces quatre régles fondamentales. Les fractions font encore partie de -PArithmétique.

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ARMATURE, en Architecture, fe dit des barres, clefs boulons, étriers, & autres liens de fer qui fervent à un grand affemblage de charpente.

ARMÉE. Eft une grande quantité de foldats, divifée par

bataillons & efcadrons, & réunie fous le commande ment d'un Officier général.

ARMER UN FOURNEAU DE MINE. C'est après l'â voir chargé de la poudre néceffaire, couvrir le coffre avec des madriers, pour fervir de bafe aux étançons qui foutiennent le ciel du Fourneau, enfuite fermer la chambre par plufieurs madriers que l'on nomme porte, que l'on arcboute avec des étréfillons qui appuyent contre un des côtés des rameaux oppofés à la chambre. ARMES DES PIÉCES DE CANON. Ce qu'on appelle Armes complettes pour une pièce de canon, c'est une lanterne ou cuillier de cuivre qui sert à porter la pou dre dans l'ame de la pièce. Le refouloir qui eft la boîte ou maffe de bois montée fur une hampe, avec laquelle on foule le fourrage fur la poudre, & enfuite fur le boulet ; & Pécouvillon, qui eft une autre boîte montée sur une hampe, & couverte d'une peau de mouton, qui fert à nettoyer & à rafraîchir la piéce. ARPENT. Eft une fuperficie de cent perches quarrées, qui eft une grandeur dont les Arpenteurs fe fervent pour mesurer les prés & les terres labourables; ainsi Parpent quarré eft une furface qui a dix perches de long fur autant de large.

ARPENTAGE. L'art de mefurer un terrein, & d'en lever le plan."

ARQUEBUSE A CROC. Arme à feu qui reffemble au moufquet & au fufil, mais qui eft foutenue par un croc de fer qui tient à fon canon fur une espece de chevalet. Elles font ordinairement un peu plus groffes que les fufils & les moufquets, & l'on s'en fervoit autrefois pour garnir les meurtrieres des tours antiques. ARRACHEMENT. En Maçonnerie, s'entend des pierres qu'on arrache, & de celles qu'on laiffe alternativement pour faire liaison avec un mur qu'on veut joindre à un autre.

ARRÊTE. En fortification s'entend du dos d'âne qui forme le glacis du chemin couvert, à l'endroit des angles faillans.

ARRÊTE eft auffi l'angle vif d'une pièce de bois ou d'une barre de fer. 'ARRÊTER. Ce mot s'entend de plufieurs manieres dans l'art de bâtir. Arrêter une pierre, c'est l'affurer à domeure; Arrêter des folives, c'eft les maçonner; Arrêter de la menuiferie, c'eft attacher des pattes & des crampons pour la retenir; Arrêter fignifie auffi fceller en plâtre, en ciment, en plomb.

'ARRIÈRE-CORPS: Voyez AVANT-CORPS.

ARRIERE-GARDE, terme de guerre. C'est une partie de l'armée qui marche après le corps de bataille. ARRIERE-VOUSSURE. C'eft derriere le tableau d'une porte ou d'une croifée, une voûte qui fert pour en décharger la plate-bande, couvrir l'embrafure, & donner plus de jour.

ARSENAL. Eft un lieu deftiné pour renfermer & conferver toutes les munitions & outils néceffaires pour l'attaque & la défenfe des places.

ARTIFICES. Comprend tous les feux qui fe font. avec une compofition de poudre, de foufre, de falpêtre, de charbon & autres, foit pour la guerre, foit pour les réjouiffances.

ARTIFICIER. Eft celui qui fait des feux d'artifice, & qui charge les bombes, les grenades & leurs fufées. ARTILLEKIE. L'art de conftruire les armes à feu & de s'en fervir. Quelques Auteurs penfent que cet Art a été inventé en 1430, cinquante ans après la découverte de la poudre à canon.

ARTILLERIE. Par ce nom on entend encore le canon, les bombes, les mortiers, la poudre, le plomb, la méche, les grenades, & généralement toutes les munitions qui fe portent à la guerre, pour les batailles ou pour l'attaque & la défenfe des places: il comprend auffi les Officiers qui fervent dans ce corps. ASCENSION, terme d'Artillerie, C'eft le chemin que parcourt une bombe en fortant du mortier, pour s'élever auffi haut que la charge peut la chaffer, & l'on nomme defcenfion de la bombe le chemin qu'elle par

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