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AC. Eft une espece de boîte faite de groffes plan ches, au travers de laquelle on fait couler les eaux & dont on fe fert pour faire paffer l'eau d'un lieu dans un autre. BACULAMÉTRIE. Eft une partie de la Géométrie pra tique, qui enfeigne à mefurer les lignes acceffibles & inacceffibles fur la terre avec plufieurs bâtons comme, par exemple, trouver la hauteur d'une tour. BACULE ou BASCULE. Eft une porte fermée par le moyen d'un pont-levis qui s'ouvre & fe ferme en ma niere de trébuchet; & la partie qui fait le contrepoids fe loge dans une cave quand la porte eft fermée. BAHU. Eft le nom qu'on donne aux profils bombés; à la plupart des chauffées qu'on pave en pleine campagne.

BAHU. Eft auffi le profil bombé du chaperon d'un mur de clôture, de l'appui d'un quai, du parapet d'une terraffe, &c.

BAGUETTE, en Architecture, eft une petite moulure

ronde, fur laquelle on taille fouvent des ornemens. BAGUETTES, terme d'Artifice. Il y en a de deux fortes; de courtes, qui fervent à charger les cartouches des fufées, & à y refouler les matieres combuftibles dont on les remplit; & de longues, qu'on attache aux fufées volantes pour les diriger dans leur courfe, & les maintenir droites lorfqu'elles s'élevent en l'air. BAIN ou BOUEN. On dit maçonner en bain de mortier, lorfqu'on pofe les pierres pour conftruire de la maçonnerie, de façon que ces pierres foient bien entourées de mortier, & qu'elles nagent, pour ainfi dire, dedans.

BAJOYERS. Les murs qui compofent les éclufes confiftent en plufieurs parties, dont celles qui fe trouvent entre les deux aîles fe nomment Bajoyers ou jouillieres: c'eft au long des Bajoyers que font attachées les portes.

BALANCE, terme de méchanique. Eft une verge droite qu'on fuppofe inflexible & fans pefanteur, mobile au tour d'un point fixe, & chargée à l'égard de ce point à droite & à gauche d'un ou plufieurs poids. On ap pelle bras de balance les deux parties de la balance fé parées par le point fixe.

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BALANCIER D'UNE ECLUSE. C'eft la groffe barre qui luï fert de manivelle pour la tourner en l'ouvrant ou en la fermant, lorsque l'éclufe s'ouvre ou fe ferme à un ou deux ventaux. BALANCIER DE POMPE. Eft le plus fouvent une pièce de bois ou une barre de fer pofée horizontalement fur un point d'appui, qui en fait un levier de la premiere efpece. A une de fes extrêmités répond un ou plufieurs piftons, & à l'autre est une bille pendante, ou quelqu'autre piéce répondant à une manivelle, qui donne le mouvement au balancier, qui fait alors hauffer le piston. On nomme auffi Balanciers les piéces de bois qui fervent à entretenir les barres de fer qui compofent les chaînes de la machine de Marly, c'eft-à-dire des chaînes qui donnent le mouvement aux pompes, du premier & du fecond puifard.

BALCON, en Architecture,eft une conftruction de pierre ou de bois, qui repofe fur des confoles en faillie audelà du mur d'un bâtiment, renfermée par une baluf

trade de fer. BALISTE. Étoit une machine dont les Anciens fe fervoient pour jetter des pierres dans l'attaque & dans la défenfe des places, comme on fait préfentement les bombes.

BALISTIQUE. C'est l'art de jetter les corps pefans, comme les bombes & les boulets de canon, à une dif tance déterminée.

BALISSE. Voyez BOUÉE.

BALIVEAUX. Ce font de jeunes chênes au deffous de 40 ans, qui ont depuis 12 jufqu'à 24 pouces de tour. BALLE A FEU. Eft une boule creufe remplie d'artifice & de différentes compofitions. Il y en a de diverse

groffeur; les unes fe jettent à la main, d'autres dans des mortiers, comme les carcaffes qui font une efpece de balle à feu.

BALLE DE MOUSQUET. Il y a des balles de différentes groffeurs, felon qu'elles doivent fervir

pour les piftolets, fufils, moufquets, &c; on les fait ordinai rement de plomb. Il s'en eft quelquefois fondu de fer, mais elles font d'un mauvais fervice, étant trop légeres & fujettes à rayer l'ame du fufil. Les balles qui fervent à charger le canon fe nomment boulets. BALON. Efpece de cylindre creux, rempli de grenades, cailloux, mitrailles, &c. que l'on chaffe en l'air par le moyen du mortier. Il y a auffi des balons d'ar¬ tifice, qui font des bombes de carton remplies de compofition, dont on fait ufage dans les réjouiffances. Leur effet eft de s'élever avec une très-petite apparence de feu ; de crever en l'air lorfque le balon eft à fa plus grande élévation, & de produire alors une lumiere très-éclatante.

BALUSTRADE. C'eft la continuité de plufieurs baluftres de fer, de pierre, ou de bois, à hauteur d'appui. BALUSTRADE FEINTE. Sont des Baluftres attachés de leur demi-épaiffeur fur un fond.

BALUSTRE, en Architecture, eft une petite colonne ronde ou quarrée, ornée de moulures, pour remplir un appui à jour fous une tablette.

BANC. Eft un lit de pierres dans les carrieres. On appelle Banc de ciel celui d'en haut de la pierre la plus dure, foutenu par des piliers de distance en distance. BANDE. C'est, en Architecture tout membre plat en longueur fur peu de hauteur, qu'on nomme auffi face. BANDEAU. C'est un chambranle fimple qui fe fait à l'entour d'une porte ou d'une croisée.

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BANDELETTE, en Architecture, eft une moulure plate, qu'on appelle auffi regle; elle eft plus petite que la plate-bande, & eft comme celle qui couronne l'Architrave Dorique.

BANDER un are ou une plate bande, c'est assembler les

vouffoirs & les claveaux fur les ceintres de charpente & les fermer avec la clef. BANQUETTE. C'eft, en fortification, une petite émi nence de terre de quatre pieds de large & de deux ou trois de hauteur qui regne le long du parapet intérieur d'un ouvrage, fur laquelle font montés ceux qui font feu fur l'ennemi.

BANQUETTE. Se prend encore pour un chemin élevé le long d'un quai ou d'un pont, fur lequel paffent les gens de pied.

BARBACANE. C'est une ouverture étroite & longue en hauteur qu'on laiffe aux murs qui foutiennent une terraffe pour donner de l'air & pour écouler les eaux; on la nomme auffi canonniere & ventouse.

BARBETTE. En fortification, oft une petite batterie faite vers les angles flanqués ou pointes des ouvrages. Le canon des Barbettes doit tirer par deffus le parapet, & non pas par des embrafures, ce qui fait que le parapet n'a d'ordinaire que trois pieds de hauteur

tout au plus, en cet endroit-là.

BARDEAU. Petit ais de merrain fait en forme de tuile, dont on couvre les apentis & les moulins à vent. BARIL. Il y a des barils faits de tout bois & de toute grandeur, pour contenir les munitions, comme la poudre, le plomb, &c. Il y en a même à bourse de cuir par l'ouverture d'en haut, pour tenir la poudre plus sûrement aux batteries.

BARILS FOUDROYANS ET FLAMBOYANS. Ce font des ba rils remplis d'artifice, dont on fe fert dans les fiéges pour brûler les ouvrages de l'ennemi.

BARILLET, que les Ouvriers appellent fecret, est un morceau de bois de figure cylindrique, percé dans le milieu, couvert d'une foupape, qui fe place dans le fond du corps d'une pompe afpirante.

BAROMETRE. Inftrument qui montre les variati ons de la preffion de l'air, & qui fert à les eftimer. On eft redevable de fon invention à Toricelli, difciple de Galilée,

BAS BARQUE. Eft un petit navire qui n'a qu'un ponts & qui ne fert que pour la marchandise ; il a trois mâts un grand, un de mifène, & un d'artimon. La portée des plus grandes barques n'eft guères que de 200 tonneaux. On nomme encore barque longue, une barque qui ne fert que pour la guerre; c'eft un petit bâtiment qui n'eft point ponté, plus bas de bord que les barques ordinaires, aigu par fon avant, & qui va

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à voiles & à rames. BARRE. C'est une pièce de bois longue & menue qui fert à entretenir les ais d'une cloison & à d'autres ouvrages. BARRE OU BARREAU DE FER. Se dit du fer employé de fa grofleur.

BARRE DE TREMIE. Celle qui eft de fer plat, & fert à foutenir un atre & la hotte d'une cheminée.

BARRE D'APPUI. C'eft dans une rampe d'efcalier ou un balcon de fer, la barre de fer applatie fur laquelle on s'appuye, & dont les arrêtes doivent être rabattues. BARRE DE CROISÉE. Se dit de toutes barres de bois ou de fer qu'on met au dedans fur les volets & contrevents de croifées, & fur les autres fermetures. BARREAU MONTANT DE COSTIERE. C'est le

Barreau où une porte de fer eft pendue, & Barreau montant de bâtiment, celui où la ferrure eft attachée.

BARRIERE, en fortification, eft un affemblage à clairevoye de plufieurs piéces de bois, compofé de deux battans, fervant à fermer l'entrée d'un chemin cou→ vert, d'un pont, ou d'un ouvrage. Il y a ordinairement des barrieres aux places d'armes pour faciliter les forties. BAS-BORD, terme de Marine. C'eft le côté gauche d'un vaiffeau, c'eft-à-dire le côté qui eft à la gauche d'une perfonne qui regarde la prone; & firibord eft le contraire. On fe fert auffi de ces termes pour exprimer les côtés des éclufes qui fe trouvent à la gauche & à la droite de celui qui paffe dedans.

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