Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ABSCISSES. Ce font des lignes indéterminées, principa→ lement affectées à la parabole, & qui expriment la dif stance du fommet de l'axe ou d'un diametre à une or→ donnée quelconque, menée à l'axe ou à ce diametre. ACANTHE. C'eft une plante dont les feuilles font larges & refendues. Il y en a de deux fortes, l'une épineufe, & l'autre cultivée. Celle-ci, qui eft en ufage en Architecture, eft appellée Branche urfine, & c'eft d'après cette plante que fut inventé le chapiteau Corinthien. ACERER. C'eft mettre de l'acier avec du fer; ainfi l'on dit que les pointes des outils font bien acérées, lorfqu'il y a de bon acier.

ACCELERATION. Voyez MOUVEMENT ACCÉLÉRÉ. ACCOTEMENT, terme de Paveur. C'eft un efpace de terrein entre les lambourdes d'un pavé & le foflé d'un chemin, qui eft d'une toife delarge, ou de telle autre mefure qu'on veut lui donner, qui doit être de niveau avec les bordures du pavé pour fuï servir d'élargiffe. ment. Defaccôtement eft le contraire, quand les bordures font à découvert par les côtés. On dit qu'un chemin eft defaccóté quand nul terrein ne retient les bordures. ACCROISSEMENT, Calcul des accroiffemens; calcul du -Pon confidere les rapports des quantités après qu'elles -font formées, c'eft-à-dire où l'on employe des quanti-rés finies, au lieu des quantités infiniment petites. 'ACROTERES, en Architecture. Petits piédeftaux que l'on place au milieu & aux extrêmités d'un frontifpice pour y pofer des figures. Ce mot fe dit quelquefois des extrémités ou faîtes des bâtimens.h

[ocr errors]

ADAPTER. C'est en Architecture approprier une faillie ou un ornement à quelque corps. "Sha ADDITION. Opération par laquelle on ajoûte plufieurs quantités ensemble pour en avoit la fomine. C'élt la premiere des quatre regles de l'Aritmétique. ADOSSER. Ce terme en général fignifie appuyer une chofe contre une autre, & on s'en fert particuliere ment dans l'Architecture. Par exemple, on dit adoffer • une cheminée ou un toît contre un pignon.

3

[ocr errors]

ADOUBER ou RADOUBER, terme de Fontainier. C'est boucher des trous dans une fontaine, dans une machine, &c. 'ADOUCISSEMENT, en Architecture, c'eft le raccordement qui fe fait d'un corps avec un autre par un chanfrein; comme, par exemple, le raccordement du foubaffement d'un mur avec le refte du mur. 'ÆOLIPILE, terme de Phyfique. Globe concave d'airain, que l'on remplit à moitié d'eau par un trou fort petit, qu'on met enfuite fur des charbons ardens; la chaleur fait tellement rarefier l'eau qui eft dedans, qu'elle la réduit en vent, qui fort par le même trou avec un fiflement impétueux.

'AFFAISSÉ. L'on dit qu'un bâtiment eft Affaiffé, lorfqu'étant bâti fur un terrein de mauvaise confiftance, il femble fe dérober fous la fondation. On peut dire aussi qu'un rempart, un parapet eft Affaiffé, lorfqu'étant nouvellement fait, les terres fe font baiffées. 'AFFLEURER. C'est mettre deux choses à même niveau. AFFUT, en Artillerie, eft une espece de chariot étroit & renforcé pour monter & conduire les piéces d'artillerie, & en faciliter l'exécution. Il eft compofé de deux groffes piéces de bois appellées flafques, qui font jointes & unies par des entretoifes, & que l'on fait mouvoir par le moyen de deux fortes roues.

AFFUT DE MORTIER. Eft une efpece de plateforme ou femelle, fans roue, fur laquelle on monte & l'on pointe le mortier.

'AFFUT MARIN. Eft un peu différent de ceux de campagne

& de places, parce qu'il n'eft élevé que fur des roulettes, au lieu que les autres ont des roues ordinaires. AIGREMORE, terme d'Artificier. C'eft le charbon pul vérifé qui fert à faire de la poudre & des compofitions d'artifice.

'AIGUILLES, en Charpenterie. Pieces de bois debout fervant à entretenir le fou-faîte avec le faîte dans l'affemblage d'un comble.

AIGUILLES, terme d'Hydraulique. Sont des pieces de bois

rondes ou quarrées, qui fervent à lever & à baifler une vanne aux petites éclufes qu'on pratique dans les jouillieres ou dans les portes des grandes éclufes.

AIGUILLES POUR LE ROC, terme de Mineur. Ce font aussi des barres ou piéces de fer dont on se sert pour travail. ler dans le roc, par le moyen defquelles on creufe des petites chambres ou mines que l'on charge de poudre pour faire un plus grand déblai. AILERONS, que l'on nomme auffi Aubes, font les planchettes qui font autour des moulins à eau, fur lesquelles tombe l'eau qui donne le mouvement aux roues. AILERONS fe prend encore pour des petites avances en forme d'éperons, qui fe font au long du rivage des eaux pour en détourner le cours, afin de préferver le pied de quelque édifice que la file de l'eau mine & détruit. Au lieu d'Ailerons, il vaut mieux dire épis. AILERONS DE LUCARNES. Efpece de confole en amortiffement à chaque côté d'une lucarné.

AILES, en Fortification, font des grands côtés qui ter→ minent à droite & à gauche les ouvrages, comme ceux à corne ou à couronne.

AILES D'UNE ÉCLUSE. Ce font les murs qui la renferment, qui font plus ouverts à leurs extrêmités que dans le

milieu. AILES DE PAVÉ. Ce font les deux côtés en pente de la chauffée, depuis le tas droit jufqu'aux bordures. AILES D'UN BATIMENT. C'est le côté en retour d'angle qui tient au corps du milieu d'un bâtiment on dit Aile droite & Aile gauche, par rapport au bâtiment ou elles tiennent, & non pas à la perfonne qui les regarde.

AILES DE MOULIN A VENT. Ce font quatre bras qui for ment une croix, ou quatre grands chaffis couverts de toile, & garnis d'échelons qui traverfent l'effieu en dehors, & reçoivent le vent pour faire tourner le mou❤ lin; quelques-uns les appellent volans.

AIRE. C'est toute fuperficie plane fur laquelle on marche. AIRE, terme de Géométrie. C'est l'efpace que contient une

figure renfermée par des lignes droites ou courbes. AIRE DE MOILON. Petite fondation que l'on fait au rezde-chauffée pour y pofer des lambourdes, des carreaux, ou des dales de pierre.

AIRE DE CHAUX ET DE CIMENT, fe dit d'un massif en maniere de chape, propre à conferver les voûtes qui font à l'air.

AIRE DE PLANCHER. C'eft la capacité du plancher d'une chambre ou autre appartement, que l'on couvre de carreaux, de plâtre, ou de planches.

AIS. Planches fort minces fervant dans la menuiserie. AIS D'ENTREVOUx. Ce font les planches qui couvrent l'efpace d'entre les folives.

AISSELIERES. Sont deux piéces de bois de fept à huit pouces d'équarriffage, qui fervent dans les ferines des combles à fier les jambes de force avec l'entrait. AISSIEU, terme de Méchanique. C'eft un cylindre de bois ou de fer qui traverse à angle droit une grande roue. Cet Aiffieu eft auffi nommé tympan ou tambour, autour duquel file ordinairement une corde à laquelle eft attaché un poids pour l'enlever.

AJUTAGES, terme de Fontainier. Tuyaux de fer-blanc ou de cuivre tournés à vis ou fans vis, que l'on met à l'ouverture d'un jet-d'eau pour faire des jets de différentes fortes.

ALAISE, en Menuiferie, eft une planche étroite qui acheve de remplir un panneau d'affèmblage, dans une porte collée & emboîtée. ALEGES. On nomme ainfi en Architecture les pierres fous les piédroits d'une croifée, qui jettent des harpes pour faire liaison avec le parpain d'appui.

ALETTE, en Architecture, c'eft le côté d'un trumeau qui eft entre deux arcades : on appelle auffi les Alettes, jambages ou piédroits.

ALEZER, terme d'Artillerie. C'est nettoyer l'ame d'une piéce de canon, l'aggrandir, & la rendre du calibre qu'elle doit avoir.

ALEZOIR, C'est un chaffis de charpente fufpendu en

l'air, bien ferme, dans lequel on place une piéce de canon la bouche en bas, pour en arrondir & aggrandir. l'ame ou calibre, par le moyen d'un couteau bien acéré & fort tranchant, emboîté dans une boîte de cuivre, que l'on difpofe immédiatement fous la piéce & que l'on fait tourner par le moyen des hommes & des chevaux, pour emporter le métal.

ALEZURES. C'eft le métal qui provient des piéces que

l'on aleze.

ALGEBRE. Calcul par le problême poffible. ALICHONS, terme de Méchanique. On nomme ainfi les dents dont l'on garnit les roues dentelées pour l'usage des moulins & des autres machines; on les travaille ordinairement de bois de cormier.

moyen duquel on réfout tour

'ALIDADE. Est une regle, ordinairement de cuivre, arrêtée par le milieu au centre du demi-cercle d'un graphometre, pouvant tourner librement pour prendre l'ouverture des angles. Cette Alidade eft accompagnée d'une pinnule à chacune de fes extrêmités.

'ALIGNEMENT. Donner un Alignement, c'cft s'aligner avec quelque chofe. Par exemple, faire une muraille dont la base foit en ligne droite avec une autre. On peut dire auffi que toutes les maifons d'une rue font d'Alignement,lorfqu'elles n'avancent pas plus l'une que

l'autre.

ALIQUOTES, parties aliquotes. Parties d'un nombre qui y font contenues exactement un certain nombre de fois. Par exemple les parties Aliquotes de 18 font,

3, 6, 9.

2

ALLIAGE, terme d'Artillerie. C'eft le mêlange des métaux qui s'employent particulierement pour la fabrication du canon, des mortiers, &c.

K

ALLIAGE, regle d'Alliage. C'eft une regle d'Arithmérique, par laquelle on réduit deux quantités égales à une quantité moyenne qui leur eft équivalente. ALLOGNE, terme d'Artillerie. Est un cordage qui fert aux pontons.

[ocr errors]
« AnteriorContinuar »