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Largeur que lui donne fa béliere qui n'indique le plis d'aucune étoffe, onze lignes.

No. V. & VI.

Il est naturel de trouver dans les plus anciens monumens Etrufques tous les exemples pratiqués dans la fuite chez les Romains. Je ne fuis donc point étonné de la tête de femme Etrufque que préfentent ces numéros, le visage, à la vérité fans mouvement, reffemble à un masque dont les yeux font marqués par deux trous, & les cheveux ne font diftingués que par des coups d'outils abfolument droits, L'on voit la fimplicité de leur travail exprimée fous le n°. VI. qui préfente le profil. La tête eft furmontée par une petite béliere fixe & ornée, qui fervoit à porter cet objet de fuperftition. Cette tête eft fondue pleine, de la plus belle fonte, & très-bien con

fervée.

Hauteur neuf lignes. Largeur fix lignes.

No. VII.

Quoiqu'on ne puiffe toujours fournir des monumens auffi ridicules, & que l'Etrurie foit plus féconde en ce genre qu'aucune autre Nation, celui-ci repréfente un morceau fantastique & d'ornement, il a beaucoup plus d'épaiffeur, la tête eft mieux formée, & la place des bras qui ne fubfiftent plus, & qui paroiffent avoir été ajoutés dès le temps de fa fabrique, & qui n'ont point été caffés, eft exprimée fur le deffein. Le corps eft rond comme un morceau de colonne. Le dos eft formé par des lignes d'aplomb & paralleles. Les cuiffes font diftinguées par des d'outils donnés fans contour. J'ignore quel pouvoit être le travail des pieds, car ils n'exiftoient plus, & ont été mutilés au-deffous des gras des jambes. L'ornement que cette figure porte fur la tête eft bien exécuté, mais il nous eft inconnu. Sa hauteur est de huit lignes, fa largeur de onze, & fon épaiffeur de

coups

deux. Et la hauteur depuis le fommet eft encore d'un huit lignes.

pouce

La hauteur totale depuis la tête jufqu'à ce qui reste des jambes deux pouces quatre lignes. Du refte ce bronze. ne peut être mieux jetté.

PLANCHE XIV. No. I. & II.

Les figures Etrufques, fur-tout les plus anciennes, ne font pas d'une élégance qui ait engagé les curieux à les conferver, auffi commencent-elles à s'épuifer, cependant elles ne font pas fans mérite par rapport aux temps anciens & à la variété de leur maniere. Cette figure peut également représenter un homme ou une femme. L'habillement ne diftingue point le sexe, mais elle tient de la fimplicité Egyptienne. Cette imitation eft fenfible & très-apparente. La réunion des jambes & celle des pieds ne laiffent pas lieu de douter de la fource. On pourroit encore conjecturer, fi cela pouvoit être de quelque utilité, que ce bronze nous préfente la figure d'un Prêtre Etrufque, dont l'offrande ne reffemble en rien à celles que l'on faifoit fur les bords du Nil, ainfi tout nous prouvera que les Etrufques ont imité fans aucune fervitude, & qu'ils ont pris ce qui leur convenoit de leurs voifins. En un mot qu'ils en ont agi comme des gens d'efprit en ne prenant que ce qui leur convenoit.

Hauteur deux pouces neuf lignes.

La précaution pour la folidité de la tenue dans le piedestal étoit forte, car la broche qui tient à la figure & destinée à la fixer, a huit lignes de longueur.

No. III. & IV.

Le mouvement, la féparation des jambes, le travail même de ce bronze, nous indiquent que cette figure n'eft pas auffi ancienne que la précédente, mais elle n'en eft pas moins autentique, il n'eft pas douteux que ce ne foit encore un Prêtre. Ce monument nous fait voir

clairement que le culte & plufieurs cérémonies qu'il nous indique ont fubfifté long-temps en Italie, car la patére & la maniere dont elle eft tenue & portée en la préfentant aux Dieux, fentent abfolument le terroir d'Italie.

Hauteur deux pouces trois lignes.

N°. V.

On est étonné au premier coup d'œil en voyant ce Scarabée de Cornaline,' qu'il ne repréfente point un Hercule, car ce Héros eft celui que l'on voit le plus fréquemment fur les monumens de cette Nation; mais cette figure me paroît plus finguliere, ou du moins plus rare à rencontrer, elle me paroît vouloir exprimer Apol lon attelant deux Chevaux aîlés à fon char.

On verra toujours par cet exemple que les Etrufques ont fuivi la Mythologie Grecq ie. Mais on ne peut rendre compte de quelques petites différences que l'on remarque dans la maniere de traiter les fujets, telle font par exemple les aîles données fur cette pierre aux chevaux du Soleil.

PLANCHE X V. N°. I. & II.

Le feul trait de ces deux animaux (cette Vache & ce Cochon ) prouve qu'ils font des premiers ouvrages que les Etrufques ont produit. Ces deux monumens ne peuvent avoir d'autre mérite que leur grande antiquité, & que les premieres notions d'un peuple fur les Arts, qui cependant fçavoit modeler, mouler & fondre.,

Je rapporte les tenons de la Vache n°. I pour confirmer l'ignorance de ce peuple dans le temps de cette production.

Longueur quatre pouces deux lignes.

Hauteur avec les tenons des pieds quatre pouces quatre lignes.

Longueur du Cochon n°. II. trois pouces fept lignes: Plus grande hauteur deux pouces trois lignes.

No. III.

Quoique le travail de ce Scarabée foit très-imparfait en lui même, il cft cependant bien plus compliqué & bien plus avancé que celui des numéros précédens. Il repréfente le combat d'une Amazone victorieufe de fon ennemi, & l'action eft beaucoup mieux exprimée que les figures ne font correctes.

N°. IV & V.

Cette figure eft afsurément très-ancienne, mais il s'en faut beaucoup que fon antiquité remonte auffi loin que celle des deux animaux dont on vient de voir le deffein. Elle eft abfolument nue, & quoique j'aie rapporté plufieurs exemples de figures Etrufques avec de la barbe, il eft conftant qu'en général elles font rares. La pofition fimple de celle-ci, & la main percéc pour tenir un objet rond & de longueur, & que le temps a détruit, fembleroient indiquer un homme marchant dans une proceffion. Cette action modérée eft du moins celle qui me paroît la plus convenable à fuppofer. La figure eft affezbien confervée, il ne lui manque qu'un pied.

Ce monument fait conjecturer avec quelque raison que les Etrufques avoient des notions imparfaites fur les Arts avant leur commerce avec les Egyptiens, que l'on voit aisément qu'ils ont regardés comme leurs modeles, mais toujours, comme je l'ai dit, avec des différences qui les ont écartés d'une fervitude toujours froide & défagréable.

Ces morceaux viennent du Cabinet de M. de Caumont, dont j'ai fait l'acquisition; le P. Montfaucon en a tiré plufieurs qu'il a eu foin de citer.

Hauteur trois pouces neuf lignes.

PLANCHE

PLANCHE XVI. No. I, II. & III.

Il faut être affez affuré, même par l'expérience, pour ofer préfenter au Lecteur des monumens qui doivent lui paroître être trop oppofés pour avoir été produits par la même Nation; mais cette vérité bizarre m'a fait quelque plaifir à les rassembler.

Autant qu'il eft poffible de diftinguer des différences dans des monumens qui en préfentent auffi peu, je crois en avoir remarqué de fenfibles dans les trois figures que je rapporte, & que je ne crois pas avoir données; elles n'ont aucun attribut de Divinités ni de fuperftition. Il est même étonnant que la fatisfaction particuliere ait pû trouver fon compte dans de pareilles fituations.

Les deux tenons du no. I. font réunis, & s'arrêtoient par une broche fur le piedestal. J'en ai déja remarqué quelques-uns dans les monumens Etrufques ainfi arrangés, de cette façon, & des plus anciens.

Hauteur trois pouces cinq lignes.

N°. II. Il est comme le précédent fans aucune action. Il paroît qu'on a voulu représenter un jeune homme gras & qui tient un oifeau. Ses pieds font mutilés; on ne peut fçavoir fi la tenue de la figure fur son piedestal étoit traitée comme la précédente.

Hauteur trois pouces deux lignes, à caufe de fa muti

lation.

No. III. Ce n°. ne représente aucune Divinité. Le goût ou l'amour pour les figures régnoient chez les Etrufques, on a voulu en avoir une, on l'a fait fondre. A la réferve des bras elle eft affez-bien confervée.

Hauteur trois pouces quatre lignes.

N°. IV.

J'ai plus d'une fois admiré le génie des Etrufques qui fans pouvoir exprimer les formes, indiquoient un caractere général d'efprit & de vérité qui permettoit de Tome VII.

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