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III.

Liv. III.

me a été d'autant plus préférée, qu'étant admise, elle donne aifément la partie pour le tout. Au refte je préfente cette conjecture pour ce qu'elle peut valoir fans

cher aucune idée.

Hauteur quatre lignes.

Plus grand diametre cinq lignes.

PLANCHE IV. N°. I.

y atta

La figure de l'œil eft un des hiéroglyphes les plus répétés, & je n'en fuis pas étonné. Diod. de Sicile nous apprend que l'ail exprime un obfervateur de la Juftice, & tout ce qui défend le corps. D'un autre côté Horus Appollo dit, que l'ail défigne la Divinité par ce quelle voit tout. Ces principes, de quelque côté qu'on les prenne, ont une grande étendue, foit au Phyfique, foit au Moral, auffi malgré ce que j'ai rapporté de vrai au sujet des Juges & d'une figure de la Vérité gravée dans le prePlan. VII. n°. mier Volume, je fuis perfuadé que la représentation de de l'œil étoit l'emblême qui défignoit le plus ordinairement le Juge ainfi que la Justice, & dont le Magiftrat étoit le plus fouvent paré. J'ajouterai à ces folides raifons une petite circonftance très-peu décifive, mais qui peut faire une forte d'impreffion. J'ai trouvé plus de quinze morceaux entiers ou rompus de ces attribus dans les deux cent cinquante pieces d'une acquifition que j'ai faite, leur forme étoit abfolument pareille, mais leur grandeur étoit inégale; ils étoient tous de porcelaine bleue ou verte, les moulures du plus grand nombre étoient peintes en noir. Celui de ce n°. dont le volume est le plus confidérable eft d'une feule couleur, il eft percé sur fa largeur pour être fufpendu au col. Sa confervation ne peut être plus complette, & fa difpofition ne peut jamais avoir été autre que le deffein le préfente, les tranches étant couvertes du même émail que les furfaces. Plus grande largeur deux pouces trois lignes. Plus grande hauteur un pouce dix lignes.

N°. II, III. & IV.

La netteté & la précision des caracteres de ces trois Scarabées m'engagent à les faire graver, ils font tous exécutés fur de la porcelaine bleue. Leur grandeur étant rapportée au bas de chaque morceau: je n'ai plus rien a en dire.

No. V. & VI.

Page 281 & PA

J'ai fuffifamment parlé de la Déeffe Angerona dans les Volumes II. & III. je ne pourrois que répéter ce que les monumens rapportés m'ont donnés occafion de dire, 169. ainfi je ne ferai mention de cette Divinité fous ce no. que par rapport à fon trait & à fa fabrique. Cette Amulette Temble indiquer plus particulierement fon origine; car la feule difpofition dénote qu'elle eft plus Egyptienne que Romaine, la coëffure & la place de la béliere confirment cette impreffion, le doit qu'elle porte fur la bouche imite abfolument Harpocrate, & fon autre bras pend fimplement fur fon côté.

Cette Amulette d'un verre clair, eft très-bien moulée en deux piéces prises dans la hauteur, & le moule n'ą point été ébarbé.

Hauteur treize lignes.

PLANCHE V.

Un Négociant de Marseille a raffemblé pendant le long féjour qu'il a fait au Caire, un très-grand nombre d'Antiquités Egyptiennes. Elles font toutes d'un volume trèsmédiocre, & leurs différentes matieres font très-communes. Je crois qu'il s'eft défait en ma faveur de la totalité qui fe montoit à deux cent cinquante morceaux. Cette planche, les deux précédentes & la VII font remplies des monumens que j'en ai tiré, & qui m'ont paru préfenter quelques fingularités.

Les volumes des monumens n'augmentent pas leur

mérite quant à l'objet de l'étude. L'Amulette & le Coloffe fourniffent des confirmations réciproques. L'avantage feroit même pour le monument de la plus petite proportion. La répétition fréquente d'une fuperftition ou d'un ufage rendent l'objet plus commun, & le mettent plus en état d'être retrouvé. Ce n'eft pas tout, le monument plus portatif eft étudié & comparé avec une facilité & une exactitude plus difficile à retirer du Coloffe ou des grands objets.

N°. I. & II.

Cette Amulette de porcelaine verte préfente un monument très-fingulier. Le Bacchus dont elle nous donne la représentation eft traité comme on le voit le plus ordinairement; mais fon dos eft formé par le corps d'un Epervier, ou plutôt il eft enclavé dans cet oifcau, dont la queue qui fe termine à terre, fert d'appui à la figure. Cette particularité auroit toujours mérité d'être rapportée; mais la confirmation de cette queue d'oiseau donnée par la gravure de la pierre que j'ai rapportée dans la planche VIII, m'auroit d'autant plus engagé à la faire graver, que le monument de ce no. eft beaucoup plus ancien. Il eft vrai que cette derniere obfervation ne confirme qu'une partie, & que l'explication de tous les autres détails du Bacchus dans la barque, demeure dans une égale obfcurité.

No. III. & IV.

Les têtes de Lion font communes dans les monumens Egyptiens; j'ai même rapporté deux Prêtres avec le mafque ou la têtiere de cet animal. On peut les voir Planc. V. n°. I. dans le ÏVe Volume, ils ont toutes les parures & les magnificences de la Prêtrife de ce pays. Le petit monument gravé fous ce n°. en préfente deux du même ordre ils font abfolument pareils & représentés debout. J'ignore par quelle raison les Egyptiens ont fouvent adoffé

& II.

& Plan. VII. n°. IV. & V.

deux figures femblables. Ce peuple n'agiffoit point par fantaifie dans une affaire de culte. Mais nous fommes bien éloignés d'être au fait de ces petits détails.

Le monument rapporté fous ces deux nos. eft d'une pierre brune affez tendre. Il est très-bien conservé & trèsbien travaillé. Ces Prêtres font des plus fimples & des plus modeftes; leurs têtes n'ont même jamais été furmontées d'aucune parure. Les rapports du Nil avec le figne du Lion, nous font croire que ce font ici deax Prêtres de ce grand Fleuve. J'ai déja eu le même foupçon à l'égard de ceux du IVe Volume. Ces têtes adoffées nous apprennent au moins que celles que nous voyons dans une pareille difpofition & traitées par les Grecs, font une imitation des Egyptiens.

Hauteur un pouce quatre lignes.

N°. V.

L'Ivoire de cette autre Amulette n'a fouffert aucune altération. Le morceau représente deux Taureaux adoffés & à mi-corps; ils font couverts de la même houffe qui préfente une forte d'ornement. On peut foupçonner ce petit monument d'avoir été confacré aux Taureaux Apis & Mnevis. L'Egyptien qui avoit cherché une protection contre fa foibleffe, dans la crainte de fe tromfur le meilleur ou le plus efficace des deux Taureaux, avoit apparemment réunis. Longueur neuf lignes.

per

les

Hauteur cinq lignes.

PLANCHE VI. N°. I.

Planche XVII,

J'ai rapporté dans le Ve Volume un Scarabée, dont le fujet gravé eft à peu près femblable au monument de n°. VI. ce no., & je l'ai regardé comme un ouvrage de Perfepolis, je ne m'en dédis point, & celui-ci véritablement Egyptien me paroît confirmer ce que j'ai dit; d'ailleurs plus une forme, une maţiere préfentent de différences,

plus il faut les rapporter, nulle autre voye ne peut conduire à la lumiere.

Cette planche de bois de Sycomore eft couronnée par une tête de Bacchus, auquel fans doute le refte de la compofition étoit confacré ; une figure de jeune homme qui a le flocon de cheveux fur l'oreille droite, les pieds pofés fur deux Crocodiles qu'il paroît avoir domptés, tient d'une main une Pantere par la queue, & cette queue eft terminée par une Ecrevifle, & de l'autre main il tient une Chevre par une de fes cornes, tandis que l'autre corne se termine par un Serpent à deux têtes.

Ces deux animaux font confacrés l'un & l'autre à Bacchus; mais dans le culte admis par les Grecs. Cependant comme la fuperftition n'a jamais fimplifié, & qu'au contraire elle a toujours augmenté par la révolution des années, il faut croire que les Cultes fe font mêlés, & que par conféquent l'affemblage que préfente ce monument n'a pu fe faire en Egypte, que depuis le temps auquel la communication de ce pays a été rendue facile aux Grecs, c'est-à-dire, fous les Ptolemées, temps auquel les Egyptiens ont dégénéré & perdu leur ancienne auftérité en tous genres; c'eft donc à ce temps que j'attribuerois cet ouvrage de Sculpture; mon fentiment eft appuyé fur les raifons fuivantes.

En premier lieu l'ouvrage eft traité à bas-relief faillant, & l'ancienne Egypte a prefque toujours évité ce genre de Sculpture. En fecond lieu les jambes féparées & le mouvement des figures font autant d'oppofitions à la grande antiquité de ce monument. Au refte les morceaux du volume & de la matiere de celui-ci ne pouvant avoir été portés en Amulettes, & la fuperftition ne pouvant avoir perdu aucun de fes droits, je fuis perfuadé que l'on attachoit ou que l'on fufpendoit ces fortes de Reliefs dans les maifons des particuliers, ou comme des Ex Voto dans les portiques des Temples ou des Chapelles répandues dans la campagne. Ce bois eft recou

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