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fur lui-même, & tel qu'il eft deffiné, il a trois pouces de hauteur, & deux pouces huit lignes de diametre. Le développement eft de trois pieds fept pouces de longueur, fur Sept lignes de largeur.

No. II. & III.

Je ne me laffe point de rapporter les différens ornemens que les anfes des vafes anciens nous préfentent. On y trouve une très-grande variété, & plus de mouvement dans la compofition que dans tous les autres mo

numens.

Cette anfe très-bien confervée, a dû faire partie d'un vafe très-fort, car elle eft infiniment péfante. On voit fous le IIe numéro le travail de la poignée, elle fe termine par un ornement, duquel partent deux têtes de Serpent, que l'on prendroit aifément pour des cornes de bœufs. La face de l'anfe qui fe terminoit fur le vase, & telle qu'on la voit au n°. III, préfente une tête de Lion, aux deux côtés de laquelle deux Lionceaux accroupis font la folidité de l'anfe, & facilitoient fon attache au vase. Le travail de ce monument eft du refte affez lourd, & il ne faut confidérer que les formes & la difpofition.

Hauteur de l'anfe cinq pouces fept lignes.

Largeur de la partie fupérieure quatre pouces deux li

gnes.

Ce monument de bronze d'un travail affez groffier, ne peut être mieux confervé.

N°. IV. & V.

Il eft conftant que les monumens dont l'ufage nous eft inconnu, font les plus piquans à rencontrer. Mais leur ufage qui doit être toujours foumis aux regles de la Phyfique, eft très-fouvent difficile à comprendre. Tel eft ce morceau de bronze percé de deux ouvertures circulaires, telles qu'on les voit au n°. IV. & V, & dont

la portion de cercle eft exactement rapportée. Cette plaque ceintrée eft foutenue de trois pointes, qui n'ont jamais eu assez de force ni affez de tenue, pour permettre aux anneaux de porter, & même de foutenir aucun corps que perpendiculairement, & conformément au plan horisontal, fur lequel elles doivent avoir été pofées. La premiere idée que préfente ce monument, eft celle d'une chauffe- trape pour enclouer la Cavalerie. Mais les anneaux & la forme ceintrée ne peuvent laiffer long-temps dans cette opinion. Le Lecteur plus heureux & plus fçavant que moi, pourra trouver l'explication d'un monument auquel j'avoue que je ne comprends

rien.

Longueur de la plaque fupérieure, deux pouces neuf lignes.

Diametre extérieur des anneaux, onze lignes.

Longueur des trois pointes, un pouce quatre lignes. Ce monument très-bien confervé, ne peut laiffer aucun doute fur fon ancienne fabrique.

PLANCHE LXII. N°. I.

Quoique les Crotales que portoient les Bacchantes, & plufieurs Prêtreffes inférieures, dans des cérémonies particulieres, foient très-faciles à diftinguer, & à reconnoître dans les bas-reliefs antiques; c'eft avec plaifir que j'ai trouvé celle-ci. D'autant plus que l'on juge beaucoup, mieux d'après l'original, ce Crotale des plus complets & des mieux confervés, eft fur un anneau de bronze, dont l'intérieur eft de deux pouces trois lignes, & l'épaiffeur d'un peu plus de deux lignes. Il y a huit faillies de bronze percées, & qui fervent à porter des efpeces de caftagnetes, qui ont une tête également percée & qui les arrête en leur laiffant tous les mouvemens aux faillies de cet anneau. Leur diametre en général eft d'un pouce près de fix lignes, car elles ne font pas absolument égales, & leur épaiffeur eft de dix lignes. Du refte elles ref

femblent à des boffettes de Cheval, Il ne paroît pas qu'elles ayent jamais été fonores, mais elles produifoient un bruit fourd qui pouvoit marquer la cadence, & que l'ufage de les agiter, & l'habitude de les entendre, rendoient certainement plus agréable que nous ne pouvons l'imaginer aujourd'hui. Ce qui me plaît de cet inftrument, c'est le complet, car je ne lui reprocherai point le moderne des petits anneaux. Il n'eft pas poffible que leur médiocrité leur ait permis de résister à la rouille, & aux autres injures du temps.

No. II.

J'ai cru devoir faire deffiner en particulier une de ces caftagnetes, pour faire voir plus aifément au Lecteur que le concave & le convexe fimplement préfentés l'un à l'autre, ne fe tenoient que par la béliere paffée elle-même dans le plus petit anneau excédant le principal. Je dois ajouter que chacune de ces boffettes eft percée exactement dans fon centre, & ce trou ne peut avoir été fait que pour rendre le total moins fourd.

No. III.

Ce petit couperet de bronze, qui peut avoir fervi dans les facrifices comme chez les particuliers, a quatre pouces huit lignes de longueur, fur près de deux pouces dans fa plus grande largeur.

N. IV.

La petite chaîne qui fervoit à l'attacher, quand on n'en faifoit point d'usage, prouve que l'inftrument étoit en quelque confidération. Sa distribution mérite au moins qu'on en faffe mention, auffi je l'ai fait graver fous ce numéro.

Sa longueur eft de trois pouces une ligne.

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N°. V.

L'examen & la recherche de tous ces petits morceaux de l'antiquité, & dont on aime à retrouver la pratique & la compofition fervent auffi à reconnoître la friponnerie des Ouvriers. Car l'imitation plus facile d'une chose en ufage coute beaucoup moins de peine, & l'on en reçoit le même prix. Il eft vrai que cette imitation peut avoir la curiofité & l'amufement pour objet; mais on ne fe trompe gueres, en fuppofant toujours le point de friponnerie, auquel les hommes ont été portés de tous temps. Je crois que le petit morceau deffiné fous ce numéro fe trouve dans quelques-unes des circonstances que je viens d'établir. Sur un morceau de verre noir, de la grandeur du deffein, & dont l'épaiffeur eft de près de trois lignes, on voit un oiseau fantastique dont la couleur a toujours été assez terne, & dont l'ouvrage fait au pinceau, eft travaillé comme une imitation de Mosaïque, la plus délicate & la plus fine qu'il fut poffible. L'animal eft représenté fur les deux faces, pour faire croire que l'ouvrage perce toute l'épaiffeur, mais le trait empêche aifément de s'y méprendre, indépendamment de la caffure qui démontre l'opération à découvert. Il faut convenir cependant que cette imitation n'eft pas fans mérite, elle nous prouve d'ailleurs que les Romains connoiffoient les couleurs qui convenoient au verre qu'ils fçavoient les donner au feu. Cette petite observation peut fe joindre à toutes celles que j'ai faites précédemment fur la maniere de travailler le verre, dans laquelle je crois que les Romains ont excellés.

PLANCHE LXIII. No. I, II. & III.

&

L'antiquité de cette anfe de bronze pourroit être fufpecte. La difpofition & le mouvement de fon ordonnance s'éloignent un peu de l'ancienne auftérité de l'ornement. Mais les têtes humaines ornées de cornes, & quelques Tome VII.

Ff

autres réflexions l'ont emporté fur les doutes que je pou vois avoir. D'ailleurs on fçait quelle étoit la variété que les Anciens employoient pour cette partie de leurs vafes.

Cette anfe de bronze très bien confervée, ne peut avoir fervi que dans quelque Temple, du moins les deux portions circulaires qui terminent fon appui, font ornées de têtes de fantaisie qui font jeunes & belles; leurs cornes pourroient les faire regarder comme des têtes de Minotaures. Ces deux portions circulaires attachées à une traverse, contiennent deux Dogues affez mal rendus, & que fans leur collier, l'on prendroit pour des Tigres. Indépendamment de l'appui qu'ils tirent des deux portions circulaires dont je viens de parler, ils fonr accroupis fur une traverfe arrondie, qui fervoit de tenue au vafe auquel la totalité étoit attachée. Dans l'intervalle d'un de ces animaux à l'autre, on voit un fruit arrondi, dont il eft difficile de donner le nom, & de déterminer l'objet, & qui pourroit être regardé comme un Melon. Les trois numéros en donneront à l'œil une idée fuffifante.

Largeur d'une tête de Minotaure à l'autre, quatre pouces moins deux lignes.

Plus grande hauteur, deux pouces quatre lignes. Plus grand diametre de la totalité, trois pouces moins une ligne.

N°. IV.

Cette ceinture de bronze ne se rencontre point aisément, & c'est la premiere que plufieurs Antiquaires & moi, nous eussions encore vue. Cependant elle fervoit au Militaire, mais je crois qu'elle n'étoit apparente que fur le devant de la figure, & que le refte de la ceinture étoit de cuir, d'autant qu'il ne fubfifte aucune apparence d'attache. Il ne faut point s'étonner de fon poids, fi l'on se rappelle combien chaque Soldat Romain étoit chargé.

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