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libre arbitre reçoit l'impreffion du faint Efprit d'une maniere purement paffive & comme une chofe inanimée; ce qui eft l'erreur condamnée par le Concile de Trente Seff. VI. ch. 5. & 6. & Can. 4.

Mais ce Prélat ne fe repentira-t-il point d'avoir attaqué cette doctrine qui met dans les Actes de foi & d'efperance que le Saint Efprit infpire aux pécheurs pour commencer leur converfion, les premiers commencemens de la fainte dilection, par lefquels ils les rapportent, quoi qu'encore imparfaitement, à la fin de la charité; quand il verra dans le Traité que nous donnons, que M. de Meaux l'avoit prife du Concile de Trente même ? Car c'est parce que ces Actes portent à s'unir à Dieu, & font tendre à

Concil.

la charité, parce qu'ils font des mouvemens libres du cœur vers Dieu, vers fa juftice, vers Trid. Seff. fon amitié, liberè moventur in VI. c. s. & Deum le faint Concile que > les met au nombre de ceux qui difpofent naturellement le cœur au faint & parfait Amour, qui eft la grace fanctifiante.

Dien > P.

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Il eft vrai que fi quelqu'un s'obtine contre l'ufage conftant & le langage établi, à ne vouloir donner le nom de Traité de charité qu'à celle qui eft habil'Amour de tuelle, M. de Meaux ne veut 202. frang. pas difputer des mots : mais 109. lat. c'eft à condition que l'on reconnoiffe les chofes qui font inconteftables, c'est-à-dire ces mouvemens du cœur qui fe portent vers la charité, & qui s'y réduifent neceffairement. Au refte il paroîtra toûjours étonnant que M. de Sens fe foit fi vainement tourmenté pour

faire accroire à M. de Meaux qu'il fait fubfifter la foi & l'efperance, vertus theologales, féparées du motif de la charité, après qu'il a vû dans fes écrits contre M. de Cambrai, que c'est une très-grande erreur qué de fuppofer dans une vertu theologale, comme l'efperance, un motif qui l'emporte fur celui de la gloire & de l'excellence de Dieu, qui eft le motif de la charité, & que c'eft détruire l'efperance theologale. Error maximus quo docet in theologica rediv. feita virtute,hoceft,in amore fpei, pra- 1v. c. 2. valere rem creatam, nempè feli-num.4. citatemnoftrambono divino nempègloria Dei quo continetur aliquid increatum,nempèDei majeftas & dignitas:quá fententia evertitur fpestheologica.Il releve Div. écrit encore ailleurs cette erreur de I. Ecrit. M. de Cambrai, & il dit qu'il prox.

P.15

Quietif.

s'en enfuit, que l'esperance,vertu theologale qui fe trouve dans les fideles hors de l'état de grace, eft vicieufe & défordonnée. Si c'eft détruire l'efperance theologale, fi c'est la rendre vicieufe & défordonnée, que d'y faire prévaloir le motif de notre propre bonheur, qui eft une chofe créée, fur le motif du bien divin, c'est-à-dire, de la gloire & de l'excellence de Dieu que fera-ce d'en féparer entierement ce motif, comme fait M. l'Archevêque de Sens? Et fi c'eft là une très-grande erreur, error maximus, comme le dit M. de Meaux, quelle fera l'erreur d'un Archevêque qui non content de féparer de la foi & de l'efperance, vertus theologales, le motif de la charité, ofe mettre au nombre des erreurs le fentiment contrai

re.

:

premier

vec le fe

IV.C.2.1.5.

Enfin c'eft en prenant la cha- xx. rité au troisième sens, que nous Réponse & une objecavons marqué que M.de Meaux, tion de M. après avoir dit aux endroits que de Sens qui nous venons de citer que c'eft confond le détruire l'efperance theologale, degré de la que c'eft la rendre vicieufe & charité a défordonnée, & tomber dans cond. une très-grande erreur que d'y Quiet. faire prévaloir un autre motif rediv. Sect. fur celui de la charité, ajoute tout de fuite, que c'est une autre erreur de prétendre que l'efperance theologale ne puiffe être fans la charité commencée, c'est-à-dire, comme il l'explique tout de fuite, & comme l'entendoit M. de Cambrai, fans un amour de préference du fourain bien, parce qu'en effet cet amour qui nous fait préferer le fouverain bien, ne fe formant que par le fecours de la foi & de l'efperance, & ne venant

Ibid.

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