Ibid. même ils font joints au vou du Sacrement, ne fuppofent pas toujours, lorsqu'on les reçoit actuellement, que la grace & la juftice ayent été déja reçues. Les fentimens contraires à ces trois articles font oppofés à la doctrine du Concile de Trente. c. 18. 19. IV. Les difpofitions neceffaires pour obtenir la grace de la jufti fication dans le Sacrement de Pénitence ne cedent en rien aux difpofitions requifes de la part des adultes, lorsqu'ils reçoivent le faint Batême. Le fentiment contraire choque de front & la doctrine du Concile, & la faine Théologie. V-. Nous avons dans le Concile d'Orange un Canon précis chap. 25. fur la neceffité de l'amour de Dieu dans le Sacrement de , Batême. Le voici: Nous confeffons auji pour le falut, & nous croyons que Dieu, fans qu'aucun de nos merites ait precedé, nous infpire d'abord la foi, & Son amour afin que nous demandions avec foi le Sacrement de Batême ; & qu'après l'avoir reçû, nous puissions accomplir ce qui lui eft agréable avec le fecours de fa grace. Voilà l'amour du moins commencé auffi précisément requis par le Concile d'Orange que par le Concile de Trente pour recevoir le Batême. VI. Il faut donc fuppofer & reconnoître comme une prépara-c. 9.10. 11. tion neceffaire à ces deux Sacre.. 17. mens, outre les actes de foi & d'efperance, des actes propres & particuliers de cette dilection par laquelle nous commençons à ai r C. 12. 18. mer Dieu comme la fource de toute justice. VII. Il est neceffaire dans l'un & 19. 21. 22. dans l'autre de ces deux Sacremens d'avoir un bon & ferme propos d'accomplir tous les commandemens de Jefus-Chrift; & par conféquent le premier de tous qui nous ordonne d'aimer Dieu de tout notre cœur & de toutes nos forces, c'eft-à-dire, par-deffus toutes chofes. C. 16. c. 13. 18. 19. VIII. Même obligation dans ces deux Sacremens de demander la foi qui opere par la charité. IX. Dans l'un & dans l'autre l'homme eft également obligé de recevoir librement la grace & les dons, qui d'injufte & d'ennemi de Dieu qu'il étoit, le rendent jufte & l'ami de Dieu. Dans les deux le confentement à la juftice habituelle qui n'eft autre que la charité mêine, eft également neceffaire. Et dans l'un & dans l'autre il faut également que l'homme cherche, qu'il veuille, & qu'il fe procure l'amitié de Dieu par un mouvement libre & volontaire. Tout fentiment oppofé à ce que nous difons ici, combat les decrets du Concile. X. Tout amour de Dieu pour lui- c. 3. 8. 21. même ne donne pas cependant 34.41. la grace de la juftification, quand il n'eft que commencé ; & cet avantage n'appartient qu'à la conarition prfaite en charité. XI. Celui qui détruit l'obligationc. 1.23.244 d'exercer des actes particuliers 25.32. 33. de l'amour que nous devons à Dieu par-deffus toutes choses; 2.23.24. 25.33. 33.34. *. 26. 27. ou qui réduit ces actes à un nombre déterminé, enfeigne l'héréfie, ou du moins y conduit. XII. Celui qui diroit que les pecheurs & les pénitens ne font pas foumis à cette loi, rameneroit la même héréfie. XIII. On ne doit pas exempter les pénitens de faire du moins leurs efforts pour s'élever jufqu'à cet amour; puifqu'il leur eft commandé, & qu'ils font avertis de faire ce qu'ils peuvent, & de demander ce qu'ils ne peuvent pas, dans l'efperance que Dieu les aidera, afin qu'ils le puiffent. XIV. Ceux qui enfeignent aux Pé28. 29. 30. nitens que l'attrition conçue par 31.35.36. la feule crainte non feulement 37. difpofe ou prépare la voie à la |