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& 22.

Ptolem. Geogr. 1. 4. p. 121. Edit.

Bert.

Strab. 1. 17. p.

803.

Salm. Exercit.

Plinia. p. 304.

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Lib. 36. c. 20. touche à laquelle Pline donne le nom de Bafanites lapis a, eft d'un noir complet, & n'a pas le même grain que le basalte. On en trouvoit dans cette partie de l'Egypte, qui eft entre le Nil & la Mer Rouge b, & à laquelle on a donné quelquefois le nom d'Arabie c. Je fuis ici le texte de Ptolémée, fans adopter la correction que Saumaise d a propofé. Ce fçavant homme, qui ne connoiffoit peutêtre pas la diftinction que nous venons d'établir, & qui Lib. 36. Cap. 7. avoit vû le mot bafaltes dans Pline, crut qu'au lieu de Bacavirou λílou qui eft dans l'endroit cité de Ptolémée, il falloit mettre Basaλírou Xitou: ce changement n'eft que d'une lettre ; & la correction feroit heureuse, fi elle étoit bien fondée. Mais j'avoue que je n'en conçois ni les raisons, ni la néceffité : car 1°, il eft très-douteux que pour exprimer en Grec le mot bafaltes, on ait dit au génitif βασαλί του λίτου, plutôt que βασάλτου. 29, Il eft évident que le marbre dont parle Ptolémée eft le même que celui que Pline appelle bafanites lapis, pierre d'épreuve ou de touche. Je ne doute point que l'on ne foit bien aise de trouver ici ce petit éclairciffement, qu'on m'a donné. J'en avois befoin pour moi-même, fur une chofe que j'ai prefque toujours entendu confondre aux Antiquaires, dont les idées feront dans la fuite plus fixes, & le jugement plus affuré.

Ce marbre ou cette pierre de touche eft d'une grande dureté, & fufceptible d'un poliment parfait. Quand je n'en aurois pas d'autre preuve, le monument que je produis ici fuffiroit pour nous en convaincre. L'ouvrage eft d'une maniére large & grande; les idées de la chair fe font fentir dans la tête & dans les pieds de la ftatue; ce qui mérite beaucoup de considération du côté de l'art, & fait oublier qu'il y manque quelque chofe du côté de la fineffe du deffein & de l'expreffion de la nature. On doit admirer encore les proportions de la gaîne. Quoiqu'elle foit d'un autre marbre, elle eft très-bien d'accord avec le refte;

& les veines blanches dont parle M. Maillet, sont si petites & fi rares, qu'on les diftingue à peine.

No. II.

CET amulette percé au-deffus de la tête, fans doute pour être porté fur la perfonne, n'a que onze lignes de hauteur. Il eft de pierre de touche ; & fon travail, qui a quelque chofe de grand, eft néanmoins fi fimple, & même fi groffier dans le détail, que je crois ce morceau d'une très-haute antiquité, ou d'un fiécle très-bas; car le propre du mauvais travail & du mauvais goût, eft de faire confondre les temps. La fingularité de ce morceau eft la seule chofe qui m'ait engagé à le rapporter.

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No. III.

Ce petit Lion, exécuté en relief fur une magnifique cornaline, eft au contraire d'un très-beau travail, & d'un temps où l'on étoit très-éclairé dans ce qui concerne les Arts. Je ne fçais quelle forme il a eu autrefois, car il a été coupé, mais de façon à laisser voir une partie du trou qui le traversoit dans toute fa longueur : il eft à préfumer qu'il étoit fait pour être également pendu au cou. Il n'a que neuf lignes de longueur; mais indépendamment du mérite de fon travail, on peut le regarder comme une efpéce de bijou, à cause de son peu d'étendue, & de la beauté de la pierre.

PLANCHE II.

No. I.

CET Ofiris de bronze, dont le travail eft assez groffier, a fept pouces de haut. Il n'a rien de remarquable, quand on le confidère en face, que la draperie qui le couvre entiérement, & qui tombant jufqu'à terre, enveloppe jusqu'à ses pieds; mais en regardant cette figure fous fon

autre afpect, elle devient un morceau des plus curieux & des plus rares. On voit au dos de la même figure, une Isis représentée en bas-relief, & dont la tête eft de profil: elle n'a que quatre pouces de haut jufqu'à l'extrémité des cornes, dont le difque qu'elle a fur la tête eft environné. La draperie qui la couvre eft tellement adhérente au corps, & en deffine fi bien les mouvemens, qu'on croiroit prefque que la figure eft nûe: elle paroît avoir un peu plus de mouvement dans fa compofition, que les figures Egyptiennes n'en ont ordinairement. On rejetteroit cette fingularité sur la fantaisie de l'Artifte, s'il y avoit apparence que dans un pays plein de fuperftitions, & où les Prêtres dominoient, il eût été permis à un Sculpteur de prendre de femblables licences, feulement pour contenter fon caprice. Quoi qu'il en foit, ce monument nous prouve inconteftablement que la figure principale, & dont j'ai parlé d'abord, eft un Ofiris. Ce qui léve toute difficulté, & condamne plufieurs Auteurs célébres, qui ont été perfuadés que l'on pouvoit prendre ces fortes de figures pour des Prêtres.

No. II.

JE rapporte de la même grandeur que l'original le 'deffus, le deffous & le profil de cet amulette, pour en donner une idée plus complette, & faire mieux fentir le goût des Egyptiens. Il eft percé dans fa longueur, & tant le deffus que le deffous font gravés en creux fur une efpéce de jade, couleur de bois, fans aucune veine ni mêlange d'autre couleur. Un fimple ornement, compofé de feuilles qui forment une double croix, en occupe la partie fupérieure qui eft convexe; & l'on remarque fur la feconde qui eft plate, & qui a pû fervir de cachet, un affemblage de figures, dont il feroit difficile de rendre compte, à moins qu'on ne le regarde comme un trait de fuperftition, dicté par quelqu'un qui avoit deffein d'invoquer

le Crocodile comme Dieu, ou de s'en préserver. En effet, on y voit cet animal,. & au-deffus un Taureau affis fur fon cul, & dont la tête eft frufte dans la gravûre. On y voit aussi un caractère hiéroglyphique, qui revient fouvent dans les monumens Egyptiens, & qui fe trouve gravé avec des traits peu différens, fur les épaules du Sphinx rapporté plus bas dans la Planche XIV.

No. III.

Ce petit Hippopotame de bronze a treize lignes dans sa plus grande hauteur, & quinze dans toute fa longueur. Il n'a rien de fingulier : je ne le rapporte que pour donner une figure de cette efpéce d'animal, qui. rempliffe la Planche. Je crois ce petit monument bien antique, mais d'un ouvrage Romain, dans lequel il y a beaucoup à défirer. Ma conjecture eft autorifée par la raifon que l'Hippopotame étoit fort connu à Rome. M. Scaurus étant Edile a, l'avoit pour la premiére fois donné en spec- a Pline, 1.8. c. 26. tacle, & depuis on avoit continué à le produire dans les jeux publics.

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CETTE figure d'Ofiris eft de bronze, & a treize pouces de hauteur; elle tient d'une main un fouet, & de l'autre,. un bâton recourbé. Je ferois trop long, fi je voulois rapporter tout ce que les Antiquaires ont dit fur ces fymboles; mais je dois faire remarquer une des plus grandes. fingularités de cette figure, & à laquelle elle, doit fa confervation parfaite. Pour l'empêcher d'être altérée par le temps, l'ouvrier avoit pris la précaution d'enduire le bronze de tous côtés d'une couche de plâtre, épaiffe d'environ une ligne, qu'il avoit enfuite dorée, comme on a coutume de dorer aujourd'hui fur cette matiére.

a

Quelqu'un de ceux à qui cet Ofiris a appartenu, pour fatisfaire fa curiofité, ou peut-être fon avarice, a caffé l'enduit en plufieurs endroits, & la figure m'a été envoyée dans l'état où je la représente. Comme je l'ai fait deffiner avec exactitude, on diftinguera aifément les parties de la figure de bronze qui reftent à découvert, & celles que l'enduit de plâtre couvre encore. Cette Divinité se préfente de face fous le N°. I; & la tête, ainfi que le haut du corps, depuis A jufqu'à B, eft fans enduit; mais il fubfifte dans toute la partie inférieure. Il en refte davantage à la partie poftérieure de la figure, N°. II; il a été confervé au derriére de la tête, à commencer à l'endroit marqué C, & finiffant à D. Tout ce qui eft compris depuis la lettre B, jufqu'au bas de la figure, eft pareillement couvert de l'ancien enduit.

eft une

La précaution de garantir ainfi le bronze nouvelle preuve des foins que les Egyptiens fe donnoient pour faire paffer à la postérité les plus petits ouvrages qui fortoient de leurs mains. On comprend aifément qu'il a été néceffaire d'introduire quelques corps, pour rendre la liaison de cet enduit plus ferme & plus folide fur une matiére liffe comme le bronze, & fans tenue en beaucoup d'endroits; on s'eft fervi, pour cet effet, de paille de riz : elle eft très-facile à diftinguer.

Ce bronze m'a toujours paru mériter quelque confidération, par les circonftances que je viens de rapporter; auffi dès l'année 1739. je le fis communiquer à l'Académie des Belles-Lettres, dont je n'étois point encore; & il en eft fait mention dans le XIVe Volume de fes Mémoires, page 13.

No. III.

CETTE gravûre eft fur une pierre noire, qui paroît être une efpécè de pierre de touche. Les figures n'y font, pour ainfi dire, qu'indiquées & touchées fans beaucoup d'étude.

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