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de n'avoir à lui laiffer pour héritage que la miferè & l'opprobre, ce pere armé d'un couteau, ofe porter fur lui une main parricide. L'enfant eft effrayé, fe jette à fes genoux, demande pardon ; & fes innocentes larmes font tomber le fer des mains de fon pere. Dans le même instant, la mere arrive; elle gémit de l'état où elle voit Béverley. Sa fœur paroît avec fon généreux ami; ils viennent annoncer au Joueur le rétablissement de fa fortune; cet ami généreux a épié les démarches du fcélérat, caufe de fa ruine; il a découvert fon complot avec les Joueurs il les a forcés de reftituer ce qu'ils avoient volé; & l'abominable auteur de fes maux a été tué dans un combat particulier mais ces heureufes nouvelles arrivent trop tard; Beverley meurt au moment qu'il reconnoît toute la tendreffe de fa femme, l'affection de fa fœur & la générofité de fon ami.

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BIENFAIT RENDU, (le) ou LE NEGOCIANT, Comédie en cinq Actes, en vers, par M. Dampierre, aux François, 1768.

Verville arrive de Bordeaux à Paris , pour conclurė le mariage projetté par fon Oncle, avec la fille du Comte de Bruyancourt, à qui il a prêté cent mille écus, & qui, en reconnoiffance, s'eft engagé à donner la fille au neveu de fon créancier. Verville fe présente dans la maison du Comte pour cxécuter les ordres de fon Oncle. Le Comte de Bruyancourt, ainfi qu'Angélique fa fille, lui fait un accueil très-peu favorable; & l'Oncle lui-même qui paroît peu de tems après, n'eft pas mieux reçu que le Neveu: toute cette famille eft fi entichée du préjugé de fa Nobleffe, que nos deux Négocians n'éprouvent que des hauteurs & des dégoûts. L'Oncle menace de pourfuivre fon débiteur; ce qui rabat un peu la morgue du Comte & de fa famille. Verville a vu chez le Comte une Julie, amie d'Angélique, dont il eft devenu amoureux; & pour faciliter fon mariage avec elle, il fait prêter, fans vouloir être connu au Comte de Bruyancourt, les cent mille écus que celui-ci doit à son Oncle ; & il épouse Julic.

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BILLET PERDU, (le) ou L'IMPERTINENT, Comédie en un Acte, en Vers libres, par Defmahis, au Théâtre François, 1750.

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Un Critique du tems a défini cette Piéce, un Recueil rimé & dialogué de tout ce que la Bruyere, la Rochefoucault, M. de Crébillon fils, & l'Auteur d'Angola ont dit de plus fort contre les femmes.

BILLETS DOUX, (les) Comédie en un Acte, en Vers libres, par Boiffy, au Théâtre Italien, 1734.

L'Auteur de cette Piéce ne brille point par le Plan Cette méprife d'Arlequin, qui donne à Damon une Lettre de Marton pour une Lettre de Julie, eft vieille & rebattue: de petits moyens font le nœud & le dénoue ment de cette bagatelle.

BLAISE LE SAVETIER, Opéra-Comique, paroles de M. Sedaine, mufque de M. Philidor, 1759.

Blaife eft für le point de fe rendre au cabaret, malgré les remontrances de fa femme Blaifine', quand des Recors, foutenus de la femme d'un Huiffier, proprié taire de la maifon où il demeure, viennent faifir fes meubles. Le mari & la femme fe font confidence des amours de l'Huiffier & de fon épouse pour chacun d'eux, Blafine fe met en tête de duper l'Huiffier, & Blaife met la derniere main à l'œuvre. Une armoire fur le Théâtre devient le champ de bataille de leur fratageme. L'Huiffier eft dupé, l'Huiffiere démasquée. BLANCHE ET GUISCARD, Tragédie, par M. Saurin 1763.

L'héritier de la Couronne de Sicile, veut épouser Blanche, fille du premier Miniftre du Royaume, à qui il a promis fa main, avant qu'il fût qu'il étoit né pour le Troue. En apprenant qu'il doit régner, il ne change point fes premiers fentimens, quoique, par le teftament du feu Roi, il foit deftiné à une Princeffe qui a, comme lui, des droits à la Couronne de Sicile. Ce Mariage doit prévenir une guerre civile; mais Guifcard, toujours attaché à fes premieres amours, n'entre point dans ces raifons de politique. Le pere de Blanche s'efforce inutilement de le détourner d'époufer fa fille, & obligé meme celle-ci d'accepter la main du Connétable du Royaume. Guifcard furieux, que le Connétable, & fà Maitreffe elle-même qui venoit pour les léparer.

BOETE DE PANDORE, (la) Opéra-Comique, en un Acte, en Profe, par le Sage, Fuzelier & Dorneval, à la Foire Saint-Laurent 1721.

Pierrot, Amant d'Olivette, demande à Pandore, s'il eft vrai qu'elle ait été ftatue: il le croit d'autant plus volontiers, qu'en la tâtant, il trouve qu'il lui eft encore refté deux boules de marbre. Il voudroit auffi voir ce qu'elle porte dans fa petite boëte. Pandore lui répond qu'elle ne fçauroit le montrer, parce qu'il lui eft défendu de l'ouvrir; mais elle affûre que cela doit être fort beau; car c'eft Jupiter qui le lui a donné; & les Dieux ne fçauroient faire de vilains préfens. Mercure envoyé par Jupiter pour veiller fur Pandore, arrive 1ous la forme d'Arlequin, & apprend à cette jeune fille, que la boëte qu'elle porte doit caufer le malheur du genre-humain, fi elle la laiffe ouvrir : mais Pandore n'en veut rien croire; elle prétend au contraire, qu'elle renferme de beaux bijoux; & comme on doit marier le même jour fa bonne amie Olivette, elle efpere y trouver de quoi faire un beau préfent à tous les gens de la noce. Cette Olivette arrive, & fait avec Pierrot, fon prétendu, une Scène d'Amour de l'innocence de l'âge d'or: celle des parens,qui la fuit, n'eft pas moins naïve: on y voit une Tante qui céde fon Amant à fa niéce parce que l'union eft plus convenable; un Vieillard qui Te réjouit de ce que fa Maîtreffe en épouse un autre parce qu'elle fera plus heureuse avec fon Rival qu'elle aime; & il lui a fait préfent d'une partie de fes troupeaux en faveur de ce Mariage; des parens qui donnent la moitié de ce qu'ils ont, & les Epoux qui les refusent, parce qu'ils efperent trouver dans leur travail, de quoi fatisfaire à leurs befoins & dans leur amour, de quoi combler leur fécilité. Pandore ne pouvant tenir à la curiosité qui la preffe, ouvre la boëte; il en fort une infinité de petits monftres ailés, au milieu d'une épaiffe fumée qui se répand & obfcurcit le Ciel. Le tonnerre gronde ; & les Statues de l'Innocence & de la Bonne-foi s'envolent aux cieux pour ne plus reparoître fur la terre. Les tristes effets de la coupable curiofité de Pandore, ne tardent pas à fe faire fentir : le bon-homme Silene arrive tout courbé, & la Tante Coronis toute ridée. Le premier se repent d'avoir cédé Olivette à fon Rival, & l'autre d'a,

voir abandonné Pierrot à fa niéce : tous deux fe livrent aux mouvemens furieux de la jaloufie. Olivette & Pierrot paroiffent à leur tour, & ne diffimulent point leur indifférence: Olivette regrette déjà Silène qui eft plus riche; & Pierrot,inconftant,fe donne à Chloé, qui le reçoit pour faire enrager fa Coufine, &c.

BOHEMIENNE, (la) Comédie en deux Actes, en Vers traduite de la Zingara, interméde Italien, donné par M. Moustou à l'Opéra-Comique, 1755.

Nife & Brigany fon frere, raifonnent ensemble fur leur métier de brigand. Nife veut le quitter, parce qu'el le efpere faire un bon mariage qui la mettra à l'abri de la mifere; en attendant, elle dit à fon frere de fe dé guifer en ours, pour efcamoter l'argent d'un riche Marchand qui eft amoureux d'elle. Calcante, c'eft lc nom du Marchand, eft d'abord effrayé à la vue de cet ours; mais Nife le raffure, en lui difant que cet animal eft privé; qu'il faute & danfe comme une perfonne. Calcante charmé, achete l'ours vingt-quatre piftoles mais tandis que Nife chante, l'ours vole la bourfe du Marchand défait fon collier & s'enfuit, laiffant fa chaîne dans la main de Calcante, qui croit toujours tenir fon ours. Il s'apperçoit de fa fuite & du vol, & entre dans une grande colere. Nife lui promet qu'elle lui fera retrouver fon argent, pourvu qu'il foit affez courageux pour ne pas craindre le diable. Elle conjure l'Enfer; & Brigany, qu'elle avoit prévenu, paroît en longue robe noire avec une perruque armée de cornes, des griffes aux pieds & aux mains. Nife lui demande s'il a la bourse: il répond qu'oui; mais qu'il ne la rendra qu'à condition que Calcante époufera Nife. Il ne veut pas d'abord y confentir; mais une troupe d'autres Bohémiens déguisés en diables, viennent l'épouvanter & il fe détermine enfin à époufer la Bohemienne. BOIS DE BOULOGNE, (le) Comédie en un Alle, en Profe,avec un divertiffement, par le Grand & Dominique, à la Foire Saint-Laurent, 1723.

&

Pantalon & le Docteur, par le fecours d'une vieille Tante qu'ils avoient mife dans leurs intérêts, avoient engagé leurs Maitreffes,Niéces de cette fecourable Tante à fe trouver au Bois de Boulogne, où une cola

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BOETE DE PANDORE, (la) Opéra-Comique, en un Acte, en Profe, par le Sage, Fuzelier & Dorneval, à la Foire Saint-Laurent , 1721.

Pierrot, Amant d'Olivette, demande à Pandore, s'il eft vrai qu'elle ait été ftatue: il le croit d'autant plus volontiers, qu'en la tâtant, il trouve qu'il lui eft encore refté deux boules de marbre. Il voudroit auffi voir ce qu'elle porte dans fa petite boete. Pandore lui répond qu'elle ne fçauroit le montrer, parce qu'il lui eft défendu de l'ouvrir; mais elle affûre que cela doit être fort beau; car c'eft Jupiter qui le lui a donné; & les Dieux ne fçauroient faire de vilains préfens. Mercure envoyé par Jupiter pour veiller fur Pandore, arrive fous la forme d'Arlequin, & apprend à cette jeune fille, que la boëte qu'elle porte doit caufer le malheur du genre-humain, fi elle la laiffe ouvrir : mais Pandore n'en veut rien croire; elle prétend au contraire, qu'elle renferme de beaux bijoux; & comme on doit marier le même jour fa bonne amie Olivette, elle efpere y trouver de quoi faire un beau préfent à tous les gens de la noce. Cette Olivette arrive, & fait avec Pierrot, fon prétendu, une Scène d'Amour, de l'innocence de l'âge d'or: celle des parens,qui la fuit, n'eft pas moins naïve: on y voit une Tante qui céde fon Amant à fa niéce parce que l'union eft plus convenable; un Vieillard qui fe réjouit de ce que fa Maîtreffe en époufe un autre parce qu'elle fera plus heureuse avec fon Rival qu'elle aime; & il lui a fait préfent d'une partie de fes troupeaux en faveur de ce Mariage; des parens qui donnent la moitié de ce qu'ils ont, & les Epoux qui les refusent, parce qu'ils efperent trouver dans leur travail, de quoi fatisfaire à leurs befoins & dans leur amour, de quoi combler leur fécilité. Pandore ne pouvant tenir à la curiofité qui la preffe, ouvre la boete; il en fort une infinité de petits monftres ailés, au milieu d'une épaiffe fumée qui fe répand & obfcurcit le Ciel. Le tonnerre gronde ; & les Statues de l'Innocence & de la Bonne-foi s'envolent aux cieux pour ne plus reparoître fur la terre. Les triftes effets de la coupable curiofité de Pandore, ne tardent pas à fe faire fentir: le bon-homme Silene arrive tout courbé, & la Tante Coronis toute ridée. Le premier se repent d'avoir cédé Olivette à fon Rival, & l'autre d'as

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