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PARIS.

— TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET C1o, RUE JACOB, 56.

BIOGRAPHIE GÉNÉRALE

DEPUIS

LES TEMPS LES PLUS RECULÉS
JUSQU'A NOS JOURS,

AVEC LES RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

ET L'INDICATION DES SOURCES A CONSULTER ;

PUBLIÉE PAR

MM. FIRMIN DIDOT FRÈRES.

SOUS LA DIRECTION

DE M. LE D' HOEFER.

Tome Quinzième.

PARIS,

FIRMIN DIDOT FRERES, FILS ET CE, EDITEURS,
IMPRIMEURS-LIBraires de l'institut de franCE,

RUE JACOB, 56.

M DCCC LVIII.

Les éditeurs se réservent le droit de traduction et de reproduction à l'étranger.

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BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULES JUSQU'A NOS JOURS.

D

DUCHI (César), en latin DUCHUS ou DE DU-
CIBUS, poète latin moderne, né à Brescia, vivait
dans le seizième siècle. On voit par ses poésies
qu'il était avocat ou qu'il avait une charge de
judicature. Il dit en effet qu'il se retire à la
campagne pour échapper aux troubles de la ville
et an bruit du barreau. Il était en correspon-
dance avec les savants les plus distingués de son
temps. On ne connaît de lui que des poésies la-
tines; elles ont été insérées dans le recueil de
Taygeti intitulé: Carmina præstantiorum Poe-
farum, ex quam plurimis selecta nunquam
edita, Brescia, 1565, in-8°; dans les Occulto-
Tum Academicorum Carmina, Brescia, 1570,

ment au Journal de Deux-Ponts, au Journal
des Théâtres, et à L'Ami des Arts. Plus tard il
fut nommé chef de bureau et secrétaire du mi-
nistre de la police générale, et enfin membre de
la commission des émigrés. On a de lui : Les
in-8°;
Exilés du Parnasse, poëme; 1783,
Mon Songe, satire imitée du grec de Lucien,
suivie des Sensations d'un Homme de Lettres;
1784, in-8°;-Blanchard, poëme en deux chants;
Discours sur la néces-
Rouen, 1784, in-8°;
sité de dessécher les marais; 1791, in-8°. Du-
chosal a donné avec Milon une édition des œuvres
de Dumarsais; 1797, 7 vol. in-8°.

-; dans les Delicia Poetarum Italorum de Gruter, t. I, et dans les Carmina illustrium Poetarum Italorum, t. IV.

Quirini, Specimen varia Litteraturæ Brixianæ. DECHI (Grégoire), poëte italien, né à Brescia, vivait vers la fin du seizième siècle. On a de lui un poème sur le jeu des échecs, intitulé: La Scaccheide; Vicence, 1586 et 1607, in-4°. Tirabonchi, Storia della Letteratura Italiana, t. VII,

part 1.

·

BECHI ou DUCCI (Laurent), en latin DUC

ars, littérateur italien, né à Pistoie, vivait vers

1600. On a de lui: De Elocutione, libri duo;

Ferrare, 1600, in-8°; - Oratione funerale di pierres gravées, des bas-reliefs, et des autres

Tasso; Ferrare, 1600, in-4°;- Trattato della
Nobilta, della Infamia e della Precedenza ;
Ferrare, 1603, in-4°; - Ars historica; Fer-

tare, 1604, in-4°.

Tirabosch, Storia della Letteratura Italiana, t. VII,

sert. 1.

DECHOSAL (Marie-Émilie - Guillaume), pre et administrateur français, né à Paris, le

ot 1763, mort le 6 novembre 1806. Il s'adonna tabord à la jurisprudence, et se fit recevoir avocat parlement de Bordeaux; mais le goût de la poé

fit négliger cette profession. Après la supJa des parlements, il travailla successive

MET. BIOGE, GÉNÉR.

- T. XV.

Rabe, Boisjolin, etc., Biographie univ. et port. des Cont. - Ersch, La France littéraire.

* DUCHOSLAUS DE ZURICH, poëte latin
bohémien, vivait vers le commencement du dix-
septième siècle. Il fut secrétaire communal à
Chrudim, puis chambellan de l'empereur Ro-
dolphe II. On a de lui : Avtoyvάσɛwę Libri duo;

Poemata, libri IV; Prague, 1612.
Balbin, Bohemia docta.

DUCHOUL (Guillaume), en latin CAULIUS,
antiquaire français, né à Lyon, vivait dans le
seizième siècle. Il fut un des premiers Français
qui s'appliquèrent à l'étude des médailles, des

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monuments de l'antiquité. La maison qu'il habi-
tait lui inspira ce goût dès sa jeunesse. Elle
était située sur la colline du Gourguillon. On ne
pouvait creuser dans ce terrain, qui fait partie
de l'ancien Lyon, sans y trouver des médailles,
des inscriptions, des urnes, des lampes. Ces
objets éveillèrent sa curiosité: il essaya de les
expliquer et de les mettre en ordre. Pour se
perfectionner dans ce genre d'études, il fit le
voyage d'Italie, et à son retour il publia les
ouvrages suivants : Épitre consolatrice à
Mme de Chevrières; Lyon, 1555, in-4°;
Discours sur la castramétation et discipline
1

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militaire des anciens Romains; Lyon, 1555, in-fol.;-Discours sur la Religion des anciens Romains; Lyon, 1555, in-fol. Ces deux importants ouvrages, souvent réimprimés, ont été tra duits en italien, en latin et en espagnol. La Croix du Maine attribue encore à Duchoul: Douze Livres des Antiquités de Rome; - Traité des Animaux féroces et étrangers; Les Epigrammes de toute la Gaule; - Traité de la Nature des Dieux.

La

Recherches pour servir à l'histoire de Lyon. Croix du Maine et Du Verdier, Bibliothèques françaises. DUCHOUL (Jean), naturaliste français, fils du précédent, vivait aussi dans le seizième siècle. On a de lui: Varia Quercus Historia; accessit Pilati montis descriptio; Lyon, 1555, in-8°; réimprimé dans le traité de Gesner, De raris et admirandis Herbis ; Dialogus

Formica, Muscæ, Aranæi et Papilionis; Lyon, 1556, in-8°; - Dialogue de la vie des champs, avec une Épitre de la vie sobre, et autres discours; Lyon, 1565, in-8°.

La Croix du Maine et du Verdier, Bibliothèques françaises. -Recherches pour servir à l'histoire de Lyon.

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à sa pleine liberté, Ducis en profita pour quenter le théâtre et pénétrer dans la soc des gens de lettres. Il voulut bientôt tenter nouvel essai, et donna la tragédie d'Amélise, n'eut aucun succès. Ducis accepta pour boi jugement du public, et lul vivant il ne plus jamais question d'Amelise, qui n'a été primée qu'après la mort de l'auteur. Soit Ducis désespérât de réussir par ses seules pirations, soit que la lecture des pièces de Sh peare eût saisi fortement son imagination, c qu'il n'ait jamais connu l'auteur anglais qu l'intermédiaire des traductions, il conçut lae sée de transporter sur la scène française quel unes des cuivres du poëte anglais que Vol avait révélé à la France. Il débuta par Har dont il offrit le rôle à Lekain. Telle était al 5 disposition littéraire, que l'acteur recula d un personnage si différent, par les allures langage, des héros de Corneille et de R Ducis alors proposa le rôle à Molé, qui, plus tureux, l'accepta. La pièce fut jouée le 30 ) tembre 1769, et obtint un très-grand succès. ans après, le 22 juillet 1772, fut repr Roméo et Juliette, où Ducis fit entrer l'é d'Ugolin, emprunté à l'Enfer de Dante. cond ouvrage fut accueilli avec autant de que le premier. Ducis pourtant ne se hå de mettre à profit le bon vouloir du pub demeura six ans sans donner aucune pièc velle. Cet intervalle fut employé à la con tion d'une tragédie où Ducis entreprit de biner un ouvrage de Sophocle et un o d'Euripide: il en résulta Edipe chez Ai joué le 4 décembre 1778. Malgré le qu'obtint sa nouvelle œuvre, où il y a e de belles qualités, Ducis ne s'en dissimul les défauts, et plus tard (1797) il la si pour en faire Edipe à Colone. L'anné où fut joué dipe chez Admète, Ducis pelé à remplacer Voltaire à l'Académie Fra jolis vers. L'Académie suivit cette fois I il avait pour concurrent Dorat, le poi public, et nomma Ducis. Un repos de qu années suivit la tentative faite par Duc l'art grec. Revenant alors à Shakspeare, il le 20 janvier 1783, Le roi Lear, puis, janvier 1784, Macbeth. Quelque soin q pris d'amoindrir les terribles effets de anglais, Macbeth fit horreur au public fi et la pièce cut moins de succès que les dentes. Vint ensuite Jean Sans Terre ne put se maintenir au théâtre. De gran qui fut réduite de cinq actes à trois, et néz », nements s'accomplissaient à cette époq le monde politique, et si étranger qui voulût habituellement demeurer aux affa bliques ou privées, il ne put s'empêcher ticiper, au moins par la pensée, au grat vement révolutionnaire. Les sentimer

DUCIS (Jean-François), poëte français, né à Versailles, le 22 août 1733, mort dans la même ville, le 31 mars 1816. Son père, originaire de la Savoie, tenait à Versailles un modeste commerce de lingerie. L'enfant fut élevé dans la maison paternelle jusque vers l'âge de douze ans, époque où il fut placé au collège de Versailles. Le jeune Ducis ne fil point de brillantes études, quoiqu'il eût achevé sa rhétorique à dix-sept ans. Au sortir du collége, il allait rêver dans les allées du parc de Versailles et dans les campagnes voisines; puis, rentré au logis, il s'essayait à la poésie par une traduction en vers de Juvénal. L'apreté et la rudesse du poëte latin allaient bien sans doute au caractère du jeune homme, qui garda toute sa vie une indépendance quelque peu sauvage; on peut donc croire que Ducis dut rencontrer d'heureuses inspirations. Cependant, lui-même jugea sévèrement sa traduction, et la jeta au feu. Vers ce temps il entra dans l'étude d'un procureur à Paris, et y prit le goût du théâtre. Peu après, le maréchal de Belle-Isle, qui s'intéressait à la famille Ducis, fut chargé par Louis XV d'aller faire l'inspection des forteresses du royaume; il emmena le jeune François en qualité de secrétaire. Au retour de sa mission, le maréchal, nommé ministre de la guerie, donna à son exsecrétaire un emploi de commis aux appointements de deux mille francs. Le travail administratif était tout à fait antipathique à Ducis; aussi, après quelque temps d'épreuve, vint-il solliciter de son protecteur la faveur d'une des titution. La requête était nouvelle : le maréchal y fit droit; mais en affranchissant Ducis de ses obligations de commis, M. de Belle-Isle lui en conserva les appointements, faveur dont le jeune homme continua de jouir sous les succes-sonnels de Ducis, la nature même de seurs de M. de Belle-Isle jusqu'en 1790, Rendu prit, l'attachaient à la cause de la rév

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